[article] Alternatives thérapeutiques des symptômes positifs de la schizophrénie résistante réfractaire à la clozapine [revue] / Agnès Lévi, Auteur . - 2017 . - p.427-432. Langues : Français in Information psychiatrique > vol.93 n°5 (mai 2017) . - p.427-432 Mots-clés : | clozapine neuropsychiatrie schizophrénie sismothérapie stimulation magnétique transcrânienne TCC thérapie cognitive et comportementale
| Résumé : | La schizophrénie est une maladie psychiatrique grave chronique associant symptômes positifs, symptômes négatifs et troubles cognitifs. La clozapine est indiquée en 3e ligne pour les formes résistantes (30 % des malades) mais 30 % des patients n’y répondront pas et présenteront des symptômes positifs résiduels : hallucinations auditives, délire, désorganisation etc., générant détresse et anxiété, avec un impact notable sur la qualité de vie. Actuellement la physiopathologie de la maladie est incomplètement élucidée mais de nombreuses anomalies sont identifiées : hyperdopaminergie mésolimbique associée aux symptômes positifs et hypodopaminergie mésocorticale au niveau du cortex frontal. Des modèles neuropsychologiques imputant le délire à des biais cognitifs et à des anomalies du monitoring de la source ont également été créés.
Issues des données actuelles de la science, des alternatives thérapeutiques non pharmacologiques des symptômes positifs de la schizophrénie résistante réfractaire à la clozapine sont en plein essor : la thérapie cognitivocomportementale, la thérapie métacognitive, la sismothérapie associée à la clozapine, la stimulation magnétique transcrânienne rTMS du cortex temporopariétal supérieur gauche et la stimulation transcrânienne à courant direct rtDCS du cortex préfrontal dorsolatéral gauche et du cortex temporopariétal supérieur gauche. La méthode apparaissant la plus efficace reste les ECT avec environ 50 % de répondeurs. Cependant, malgré une efficacité retrouvée sur les symptômes positifs, notamment les hallucinations auditives, les résultats restent équivoques selon les études avec une grande variabilité intra-individuelle. Les perspectives thérapeutiques dans les années à venir restent doubles ; d’une part optimiser ces traitements en améliorant la méthodologie (fréquence magnétique individualisée, ciblage de régions à l’IRM stéréotaxique pour la rTMS et tDCS, création de protocoles standardisés, etc.), voire en associant les procédures entre elles ; d’autre part trouver des critères cliniques, biologiques ou à l’imagerie permettant de sélectionner les populations de patients répondeurs à telle ou telle technique. En attendant, la schizophrénie étant une maladie chronique, la tolérance de certains symptômes reste à définir. |
[article] in Information psychiatrique > vol.93 n°5 (mai 2017) . - p.427-432 Titre : | Alternatives thérapeutiques des symptômes positifs de la schizophrénie résistante réfractaire à la clozapine | Type de document : | revue | Auteurs : | Agnès Lévi, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.427-432 | Langues : | Français | Mots-clés : | clozapine neuropsychiatrie schizophrénie sismothérapie stimulation magnétique transcrânienne TCC thérapie cognitive et comportementale
| Résumé : | La schizophrénie est une maladie psychiatrique grave chronique associant symptômes positifs, symptômes négatifs et troubles cognitifs. La clozapine est indiquée en 3e ligne pour les formes résistantes (30 % des malades) mais 30 % des patients n’y répondront pas et présenteront des symptômes positifs résiduels : hallucinations auditives, délire, désorganisation etc., générant détresse et anxiété, avec un impact notable sur la qualité de vie. Actuellement la physiopathologie de la maladie est incomplètement élucidée mais de nombreuses anomalies sont identifiées : hyperdopaminergie mésolimbique associée aux symptômes positifs et hypodopaminergie mésocorticale au niveau du cortex frontal. Des modèles neuropsychologiques imputant le délire à des biais cognitifs et à des anomalies du monitoring de la source ont également été créés.
Issues des données actuelles de la science, des alternatives thérapeutiques non pharmacologiques des symptômes positifs de la schizophrénie résistante réfractaire à la clozapine sont en plein essor : la thérapie cognitivocomportementale, la thérapie métacognitive, la sismothérapie associée à la clozapine, la stimulation magnétique transcrânienne rTMS du cortex temporopariétal supérieur gauche et la stimulation transcrânienne à courant direct rtDCS du cortex préfrontal dorsolatéral gauche et du cortex temporopariétal supérieur gauche. La méthode apparaissant la plus efficace reste les ECT avec environ 50 % de répondeurs. Cependant, malgré une efficacité retrouvée sur les symptômes positifs, notamment les hallucinations auditives, les résultats restent équivoques selon les études avec une grande variabilité intra-individuelle. Les perspectives thérapeutiques dans les années à venir restent doubles ; d’une part optimiser ces traitements en améliorant la méthodologie (fréquence magnétique individualisée, ciblage de régions à l’IRM stéréotaxique pour la rTMS et tDCS, création de protocoles standardisés, etc.), voire en associant les procédures entre elles ; d’autre part trouver des critères cliniques, biologiques ou à l’imagerie permettant de sélectionner les populations de patients répondeurs à telle ou telle technique. En attendant, la schizophrénie étant une maladie chronique, la tolérance de certains symptômes reste à définir. |
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