[article] Sexualité en institution psychiatrique : commencer une réflexion éthique [revue] / C. Deshays, Auteur . - 2016 . - p.114-121. Langues : Français in Sexologies > vol.25 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.114-121 Mots-clés : | droit éthique psychiatrie réglementation sexualité
| Résumé : | En institution psychiatrique, l’évolution des comportements et du droit entraînent des paradoxes : concomitance de la conception paternaliste du soin et de la conception contractuelle du soin, nécessité de protéger des personnes vulnérables et qu’elles puissent exercer leur autonomie. Chaque situation mérite une réflexion éthique approfondie pour interroger les représentations, les valeurs en tension entre la conception du soin et les besoins des patients. Lors de la préparation d’un colloque éthique interrogeant nos représentations et nos pratiques face à la sexualité en institution psychiatrique, nous avons voulu connaître les attitudes des soignants et leurs références à la loi et aux règlements avec un questionnaire. Nous savons que les normes sociales changent selon les époques et nous avons étudié les règlements depuis l’ouverture de l’hôpital. Durant une grande partie du XXe siècle, rien n’est dit au sujet de la sexualité. Dans les années 1980, parallèlement à la mixité imposée par la loi de secteur et à la libération sexuelle ont émergé des innovations audacieuses favorisant l’expression de la sexualité au sein de l’hôpital psychiatrique. Actuellement, le règlement intérieur de l’hôpital précise que « les relations sexuelles sont interdites dans les locaux hospitaliers ». Portons-nous la trace de l’organisation historique de notre hôpital psychiatrique ? Au milieu des discours qui définissent l’humain, ses droits, ses idéaux de santé et de bonheur, quelle éthique pour penser cette question de l’humain ? La manière dont nous nous comportons, dont nous sommes en relation parle de la manière dont nous pensons l’humain. La psychiatrie est particulièrement au cœur de ces questions concernant l’être atteint d’une pathologie ou non dans son rapport au monde et cela nous concerne tous : les patients, les soignants, dans notre manière d’être à la rencontre de notre humanité, la sienne et la notre. |
[article] in Sexologies > vol.25 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.114-121 Titre : | Sexualité en institution psychiatrique : commencer une réflexion éthique | Type de document : | revue | Auteurs : | C. Deshays, Auteur | Année de publication : | 2016 | Article en page(s) : | p.114-121 | Langues : | Français | Mots-clés : | droit éthique psychiatrie réglementation sexualité
| Résumé : | En institution psychiatrique, l’évolution des comportements et du droit entraînent des paradoxes : concomitance de la conception paternaliste du soin et de la conception contractuelle du soin, nécessité de protéger des personnes vulnérables et qu’elles puissent exercer leur autonomie. Chaque situation mérite une réflexion éthique approfondie pour interroger les représentations, les valeurs en tension entre la conception du soin et les besoins des patients. Lors de la préparation d’un colloque éthique interrogeant nos représentations et nos pratiques face à la sexualité en institution psychiatrique, nous avons voulu connaître les attitudes des soignants et leurs références à la loi et aux règlements avec un questionnaire. Nous savons que les normes sociales changent selon les époques et nous avons étudié les règlements depuis l’ouverture de l’hôpital. Durant une grande partie du XXe siècle, rien n’est dit au sujet de la sexualité. Dans les années 1980, parallèlement à la mixité imposée par la loi de secteur et à la libération sexuelle ont émergé des innovations audacieuses favorisant l’expression de la sexualité au sein de l’hôpital psychiatrique. Actuellement, le règlement intérieur de l’hôpital précise que « les relations sexuelles sont interdites dans les locaux hospitaliers ». Portons-nous la trace de l’organisation historique de notre hôpital psychiatrique ? Au milieu des discours qui définissent l’humain, ses droits, ses idéaux de santé et de bonheur, quelle éthique pour penser cette question de l’humain ? La manière dont nous nous comportons, dont nous sommes en relation parle de la manière dont nous pensons l’humain. La psychiatrie est particulièrement au cœur de ces questions concernant l’être atteint d’une pathologie ou non dans son rapport au monde et cela nous concerne tous : les patients, les soignants, dans notre manière d’être à la rencontre de notre humanité, la sienne et la notre. |
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