Antalgiques et psychotropes : si loin… si proches ? Des antidouleurs qui se spécialisent aux généralistes qui les prescrivent. Intérêts et limites de l’ambiguïté pharmaceutique / Joséphine Eberhart in Douleurs évaluation diagnostic Traitement, vol.22 n°5-6 (septembre décembre 2021)

ISBD Public [article] Antalgiques et psychotropes : si loin… si proches ? Des antidouleurs qui se spécialisent aux généralistes qui les prescrivent. Intérêts et limites de l’ambiguïté pharmaceutique [revue] / Joséphine Eberhart, Auteur . - 2021 . - p.236-244. Langues : Français in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.22 n°5-6 (septembre décembre 2021) . - p.236-244 Résumé : Cet article propose de revenir sur l’ambiguïté pharmaceutique entre psychotropes et antalgiques qui est rapportée par les médecins généralistes. Après avoir explicité la spécificité d’une perspective de sciences sociales de la santé, l’article revient sur la construction sociale et historique du marché des antalgiques qui se distingue réellement de celui des psychotropes à partir du milieu du XXe siècle. Dans un second temps, l’analyse se centre sur la manière dont les médecins généralistes prennent en charge la douleur en routine clinique, c’est-à-dire comment ils trient les motifs douloureux, les séparent entre douleur physique et douleur psychique et prescrivent en conséquence. Nous verrons alors que si la catégorie de douleur psychique est particulièrement problématique dans leur exercice clinique, tout particulièrement lorsque le patient peine à accepter cet étiquetage de sa douleur, le praticien peut utiliser des « médicaments–frontières » qui jouent à la fois le rôle de psychotropes et d’antalgiques. Il est alors nécessaire pour ces praticiens de maintenir une ambiguïté pharmaceutique afin de prendre en charge au mieux les patients douloureux. [article]  in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.22 n°5-6 (septembre décembre 2021) . - p.236-244 Titre : Antalgiques et psychotropes : si loin… si proches ? Des antidouleurs qui se spécialisent aux généralistes qui les prescrivent. Intérêts et limites de l’ambiguïté pharmaceutique Type de document : revue Auteurs : Joséphine Eberhart, Auteur Année de publication : 2021 Article en page(s) : p.236-244 Langues : Français Résumé : Cet article propose de revenir sur l’ambiguïté pharmaceutique entre psychotropes et antalgiques qui est rapportée par les médecins généralistes. Après avoir explicité la spécificité d’une perspective de sciences sociales de la santé, l’article revient sur la construction sociale et historique du marché des antalgiques qui se distingue réellement de celui des psychotropes à partir du milieu du XXe siècle. Dans un second temps, l’analyse se centre sur la manière dont les médecins généralistes prennent en charge la douleur en routine clinique, c’est-à-dire comment ils trient les motifs douloureux, les séparent entre douleur physique et douleur psychique et prescrivent en conséquence. Nous verrons alors que si la catégorie de douleur psychique est particulièrement problématique dans leur exercice clinique, tout particulièrement lorsque le patient peine à accepter cet étiquetage de sa douleur, le praticien peut utiliser des « médicaments–frontières » qui jouent à la fois le rôle de psychotropes et d’antalgiques. Il est alors nécessaire pour ces praticiens de maintenir une ambiguïté pharmaceutique afin de prendre en charge au mieux les patients douloureux.

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De la peur de la morphine à la dépendance au tramadol : les médecins généralistes face au mésusage des antalgiques / Joséphine Eberhart in Douleurs évaluation diagnostic Traitement, vol.23 n°3 (juin 2022)

ISBD Public [article] De la peur de la morphine à la dépendance au tramadol : les médecins généralistes face au mésusage des antalgiques [revue] / Joséphine Eberhart, Auteur . - 2022 . - p.117-125. Langues : Français in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.23 n°3 (juin 2022) . - p.117-125 Mots-clés : antalgique dépendance médecine générale mésusage morphine opioïde Résumé : Cet article entend revenir sur les représentations qu’ont les médecins généralistes des opioïdes forts et faibles au moyen d’une série d’entretiens semi-directifs afin de comprendre leurs pratiques de prescription de ces deux ensembles d’antalgiques. Les omnipraticiens partagent encore largement des représentations négatives de la morphine, en lien notamment avec les risques de mésusage qu’elle induit, ce qui se traduit par un recours méfiant aux opioïdes forts, sauf pour les médecins qui ont été formés aux soins palliatifs. Si les craintes des généralistes conduisent donc à des prescriptions très mesurées de la morphine, ces représentations ne sont que rarement corroborées par la pratique, puisque rares sont les praticiens qui ont dans leur patientèle des patients qui sont effectivement dépendants à ces substances. À l’inverse, les médecins enquêtés se montrent confiants dans leurs prescriptions d’antalgiques opioïdes faibles alors même qu’ils découvrent plus régulièrement des cas de mésusages (qui concernent souvent le tramadol), dont ils prennent conscience fortuitement et qu’ils peinent à prendre en charge. [article]  in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.23 n°3 (juin 2022) . - p.117-125 Titre : De la peur de la morphine à la dépendance au tramadol : les médecins généralistes face au mésusage des antalgiques Type de document : revue Auteurs : Joséphine Eberhart, Auteur Année de publication : 2022 Article en page(s) : p.117-125 Langues : Français Mots-clés : antalgique dépendance médecine générale mésusage morphine opioïde Résumé : Cet article entend revenir sur les représentations qu’ont les médecins généralistes des opioïdes forts et faibles au moyen d’une série d’entretiens semi-directifs afin de comprendre leurs pratiques de prescription de ces deux ensembles d’antalgiques. Les omnipraticiens partagent encore largement des représentations négatives de la morphine, en lien notamment avec les risques de mésusage qu’elle induit, ce qui se traduit par un recours méfiant aux opioïdes forts, sauf pour les médecins qui ont été formés aux soins palliatifs. Si les craintes des généralistes conduisent donc à des prescriptions très mesurées de la morphine, ces représentations ne sont que rarement corroborées par la pratique, puisque rares sont les praticiens qui ont dans leur patientèle des patients qui sont effectivement dépendants à ces substances. À l’inverse, les médecins enquêtés se montrent confiants dans leurs prescriptions d’antalgiques opioïdes faibles alors même qu’ils découvrent plus régulièrement des cas de mésusages (qui concernent souvent le tramadol), dont ils prennent conscience fortuitement et qu’ils peinent à prendre en charge.

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Tramadol, le succès paradoxal d’un antalgique pas banal / Joséphine Eberhart in Douleurs évaluation diagnostic Traitement, vol.24 n°1 (février 2023)

ISBD Public [article] Tramadol, le succès paradoxal d’un antalgique pas banal [revue] / Joséphine Eberhart, Auteur . - 2023 . - p.23-32. Langues : Français in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.24 n°1 (février 2023) . - p.23-32 Résumé : Cet article entend explorer la trajectoire des spécialités à base de tramadol en médecine générale en s’appuyant sur des données d’entretiens réalisés avec des omnipraticiens et l’analyse de publicités disponibles dans les revues professionnelles. En effet, si le tramadol s’est imposé comme le premier antalgique opioïde faible prescrit par les médecins généralistes français à partir du milieu des années 2000, ce succès est à plus d’un titre paradoxal et il convient alors d’en comprendre les raisons. En analysant la stratégie promotionnelle de deux antalgiques à base de tramadol, l’article montre la manière dont chacun d’eux a été promu auprès des prescripteurs comme des médicaments utilisables en routine clinique pour des douleurs du quotidien. Le tramadol est alors présenté comme l’héritier du célèbre Di-Antalvic qui occupait une place prépondérante en matière d’antalgie au début des années 2000. [article]  in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.24 n°1 (février 2023) . - p.23-32 Titre : Tramadol, le succès paradoxal d’un antalgique pas banal Type de document : revue Auteurs : Joséphine Eberhart, Auteur Année de publication : 2023 Article en page(s) : p.23-32 Langues : Français Résumé : Cet article entend explorer la trajectoire des spécialités à base de tramadol en médecine générale en s’appuyant sur des données d’entretiens réalisés avec des omnipraticiens et l’analyse de publicités disponibles dans les revues professionnelles. En effet, si le tramadol s’est imposé comme le premier antalgique opioïde faible prescrit par les médecins généralistes français à partir du milieu des années 2000, ce succès est à plus d’un titre paradoxal et il convient alors d’en comprendre les raisons. En analysant la stratégie promotionnelle de deux antalgiques à base de tramadol, l’article montre la manière dont chacun d’eux a été promu auprès des prescripteurs comme des médicaments utilisables en routine clinique pour des douleurs du quotidien. Le tramadol est alors présenté comme l’héritier du célèbre Di-Antalvic qui occupait une place prépondérante en matière d’antalgie au début des années 2000.

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