vol.56 n°3 juillet septembre 2015 vol.56 n°4 octobre décembre 2015 vol.57 n°1 janvier mars 2016 vol.57 n°3 juillet septembre 2016 vol.57 n°2 avril juin 2016 vol.57 n°4 - Sociologie du périurbain octobre décembre 2016 vol.58 n°1 janvier mars 2017 revue française de sociologie . vol.57 n°3 Mention de date :  juillet septembre 2016 Paru le :  01/07/2016

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L’évolution mondiale des réseaux de collaborations scientifiques entre villes : des échelles multiples / Marion Maisonobe in revue française de sociologie, vol.57 n°3 (juillet septembre 2016)

ISBD Public [article] L’évolution mondiale des réseaux de collaborations scientifiques entre villes : des échelles multiples [revue] / Marion Maisonobe ; Michel Grossetti ; Béatrice Milard ; et al. . - 2016 . - p.417-441. Langues : Français in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.417-441 Mots-clés : collaboration international recherche réseau sciences Résumé : Depuis plusieurs années, les études sur les activités scientifiques montrent un accroissement des collaborations internationales. Ce constat a suscité diverses généralisations depuis l’hypothèse d’une mondialisation progressive jusqu’à celle d’un effacement des contextes nationaux au profit de réseaux internationaux spécialisés. Dans cet article, nous réexaminons cette question à partir de l’ensemble des publications recensées par les bases de données du « Web of Science » entre 1999 et 2007. L’analyse de ces données met en évidence un phénomène de croissance des collaborations qui favorise à la fois l’internationalisation et la densification des réseaux nationaux et locaux, au détriment des publications sans collaboration, ceci pour toutes les disciplines. Pour les activités de recherche, les échanges internationaux n’entrent donc pas en contradiction avec les contextes nationaux et les aires linguistiques ou culturelles, mais s’y articulent. De même, la densification des réseaux nationaux de villes scientifiques contredit l’hypothèse d’une centralité accrue des grandes agglomérations dites d’échelle internationale et présente un tableau plus diversifié du développement de l’activité scientifique mondiale. [article]  in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.417-441 Titre : L’évolution mondiale des réseaux de collaborations scientifiques entre villes : des échelles multiples Type de document : revue Auteurs : Marion Maisonobe ; Michel Grossetti ; Béatrice Milard ; et al. Année de publication : 2016 Article en page(s) : p.417-441 Langues : Français Mots-clés : collaboration international recherche réseau sciences Résumé : Depuis plusieurs années, les études sur les activités scientifiques montrent un accroissement des collaborations internationales. Ce constat a suscité diverses généralisations depuis l’hypothèse d’une mondialisation progressive jusqu’à celle d’un effacement des contextes nationaux au profit de réseaux internationaux spécialisés. Dans cet article, nous réexaminons cette question à partir de l’ensemble des publications recensées par les bases de données du « Web of Science » entre 1999 et 2007. L’analyse de ces données met en évidence un phénomène de croissance des collaborations qui favorise à la fois l’internationalisation et la densification des réseaux nationaux et locaux, au détriment des publications sans collaboration, ceci pour toutes les disciplines. Pour les activités de recherche, les échanges internationaux n’entrent donc pas en contradiction avec les contextes nationaux et les aires linguistiques ou culturelles, mais s’y articulent. De même, la densification des réseaux nationaux de villes scientifiques contredit l’hypothèse d’une centralité accrue des grandes agglomérations dites d’échelle internationale et présente un tableau plus diversifié du développement de l’activité scientifique mondiale.

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Science réglementaire : une internationalisation divergente ? / Pierre-Benoit Joly in revue française de sociologie, vol.57 n°3 (juillet septembre 2016)

ISBD Public [article] Science réglementaire : une internationalisation divergente ? : L’évaluation des biotechnologies aux États-Unis et en Europe [revue] / Pierre-Benoit Joly . - 2016 . - p.443-472. Langues : Français in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.443-472 Mots-clés : animaux biotechnologie clonage incertitude objectivité sciences Résumé : Nous mettons ici en évidence des différences durables dans la production de la science réglementaire à l’échelle internationale. Alors que la science est considérée comme universelle et que, libéralisation du commerce aidant, des efforts considérables sont consacrés à l’harmonisation des règles techniques, pourquoi ces différences se maintiennent-elles ? Notre analyse repose sur une étude comparative et transnationale de l’évaluation des biotechnologies, avec une focale sur les risques liés au clonage animal, en Europe et aux États-Unis. Quelles sont les connaissances produites en relation à un cadre réglementaire et institutionnel qu’elles contribuent à construire ? Nous identifions deux modes de production différenciés d’expertise scientifique dans lesquels la science réglementaire est plus ou moins centrale et qui associent différentes façons de produire de la connaissance (formes de raisonnement, traitement de l’incertitude, hiérarchie des sources de connaissance) et différentes façons de réguler les activités (architectures institutionnelles, ressources réglementaires, sources d’autorité). La production d’expertise s’avère donc prise dans l’ensemble des règles que forme cette « science réglementaire » qui, portant la marque des histoires nationales, entrave fortement les efforts d’harmonisation. Mots-clés SCIENCE RÉGLEMENTAIRE OBJECTIVITÉ INCERTITUDE PRÉCAUTION BIOTECHNOLOGIES CLONAGE ANIMAL [article]  in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.443-472 Titre : Science réglementaire : une internationalisation divergente ? : L’évaluation des biotechnologies aux États-Unis et en Europe Type de document : revue Auteurs : Pierre-Benoit Joly Année de publication : 2016 Article en page(s) : p.443-472 Langues : Français Mots-clés : animaux biotechnologie clonage incertitude objectivité sciences Résumé : Nous mettons ici en évidence des différences durables dans la production de la science réglementaire à l’échelle internationale. Alors que la science est considérée comme universelle et que, libéralisation du commerce aidant, des efforts considérables sont consacrés à l’harmonisation des règles techniques, pourquoi ces différences se maintiennent-elles ? Notre analyse repose sur une étude comparative et transnationale de l’évaluation des biotechnologies, avec une focale sur les risques liés au clonage animal, en Europe et aux États-Unis. Quelles sont les connaissances produites en relation à un cadre réglementaire et institutionnel qu’elles contribuent à construire ? Nous identifions deux modes de production différenciés d’expertise scientifique dans lesquels la science réglementaire est plus ou moins centrale et qui associent différentes façons de produire de la connaissance (formes de raisonnement, traitement de l’incertitude, hiérarchie des sources de connaissance) et différentes façons de réguler les activités (architectures institutionnelles, ressources réglementaires, sources d’autorité). La production d’expertise s’avère donc prise dans l’ensemble des règles que forme cette « science réglementaire » qui, portant la marque des histoires nationales, entrave fortement les efforts d’harmonisation. Mots-clés SCIENCE RÉGLEMENTAIRE OBJECTIVITÉ INCERTITUDE PRÉCAUTION BIOTECHNOLOGIES CLONAGE ANIMAL

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L’usage des exemples étrangers dans les politiques de financement de la recherche / Séverine Louvelt in revue française de sociologie, vol.57 n°3 (juillet septembre 2016)

ISBD Public [article] L’usage des exemples étrangers dans les politiques de financement de la recherche : Les nanosciences et nanotechnologies en France [revue] / Séverine Louvelt, Auteur ; Matthieu Hubert, Auteur . - 2016 . - p.473-501. Langues : Français in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.473-501 Mots-clés : financement innovation nanoscience nanotechnologie recherche recherche scientifique Résumé : Cet article étudie l’influence des grands paradigmes internationaux sur les politiques de financement des nanosciences et nanotechnologies (nanoS&T) conduites en France dans les années 2000 (1999-2013). Il s’intéresse à la manière dont des exemples étrangers deviennent exemplaires (au sens d’« exemplar », Kuhn, 1990) au point d’être considérés comme des solutions d’action publique. À partir d’enquêtes de terrain approfondies dans le domaine des nanoS&T, l’article montre que la valeur paradigmatique des exemples étrangers provient d’un « travail d’édition » (Sahlin et Wedlin, 2008), autrement dit de décontextualisation et de recontextualisation, qui établit leur pertinence pour certaines dimensions des politiques scientifiques. Il met en évidence trois grandes modalités de ce travail d’édition – l’une qui érige un exemple en prototype d’action publique, l’autre qui recense plus systématiquement des exemples comparables pour définir un concept, la dernière qui emprunte un instrument de gestion – et en identifie les principaux acteurs lors de l’élaboration des programmes nationaux et de la création de pôles locaux d’innovation en nanoS&T. [article]  in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.473-501 Titre : L’usage des exemples étrangers dans les politiques de financement de la recherche : Les nanosciences et nanotechnologies en France Type de document : revue Auteurs : Séverine Louvelt, Auteur ; Matthieu Hubert, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : p.473-501 Langues : Français Mots-clés : financement innovation nanoscience nanotechnologie recherche recherche scientifique Résumé : Cet article étudie l’influence des grands paradigmes internationaux sur les politiques de financement des nanosciences et nanotechnologies (nanoS&T) conduites en France dans les années 2000 (1999-2013). Il s’intéresse à la manière dont des exemples étrangers deviennent exemplaires (au sens d’« exemplar », Kuhn, 1990) au point d’être considérés comme des solutions d’action publique. À partir d’enquêtes de terrain approfondies dans le domaine des nanoS&T, l’article montre que la valeur paradigmatique des exemples étrangers provient d’un « travail d’édition » (Sahlin et Wedlin, 2008), autrement dit de décontextualisation et de recontextualisation, qui établit leur pertinence pour certaines dimensions des politiques scientifiques. Il met en évidence trois grandes modalités de ce travail d’édition – l’une qui érige un exemple en prototype d’action publique, l’autre qui recense plus systématiquement des exemples comparables pour définir un concept, la dernière qui emprunte un instrument de gestion – et en identifie les principaux acteurs lors de l’élaboration des programmes nationaux et de la création de pôles locaux d’innovation en nanoS&T.

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Les générations de synchrotrons : des communautés et des équipements au croisement du national et de l’international / Vincent Simoulin in revue française de sociologie, vol.57 n°3 (juillet septembre 2016)

ISBD Public [article] Les générations de synchrotrons : des communautés et des équipements au croisement du national et de l’international [revue] / Vincent Simoulin, Auteur . - 2016 . - p.503-528. Langues : Français in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.503-528 Mots-clés : équipement étude scientifique infrastructure recherche recherche scientifique Résumé : Cet article étudie la façon dont de grands équipements scientifiques, en l’occurrence des synchrotrons, et les recherches qu’ils permettent, se diffusent par une dialectique entre le niveau international et le niveau national. Cette circulation est particulièrement rythmée par les passages d’une génération d’équipements à l’autre. Les synchrotrons illustrent un modèle d’internationalisation qui n’est ni celui de la concentration des recherches dans un seul instrument au niveau mondial, ni celui d’un instrument qui s’adapte à de multiples usages grâce à l’action de communautés aux interstices de la science, de la technologie, de l’industrie et de la politique, mais celui d’équipements qui se multiplient grâce à la progressive attraction de nouvelles communautés d’utilisateurs. Les scientifiques favorisent ce développement en jouant entre les niveaux national et international, à tel point que les difficultés de la coopération internationale, comme les problèmes de communication, l’isolement et les conflits entre représentants de diverses nationalités, sont gommées. [article]  in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.503-528 Titre : Les générations de synchrotrons : des communautés et des équipements au croisement du national et de l’international Type de document : revue Auteurs : Vincent Simoulin, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : p.503-528 Langues : Français Mots-clés : équipement étude scientifique infrastructure recherche recherche scientifique Résumé : Cet article étudie la façon dont de grands équipements scientifiques, en l’occurrence des synchrotrons, et les recherches qu’ils permettent, se diffusent par une dialectique entre le niveau international et le niveau national. Cette circulation est particulièrement rythmée par les passages d’une génération d’équipements à l’autre. Les synchrotrons illustrent un modèle d’internationalisation qui n’est ni celui de la concentration des recherches dans un seul instrument au niveau mondial, ni celui d’un instrument qui s’adapte à de multiples usages grâce à l’action de communautés aux interstices de la science, de la technologie, de l’industrie et de la politique, mais celui d’équipements qui se multiplient grâce à la progressive attraction de nouvelles communautés d’utilisateurs. Les scientifiques favorisent ce développement en jouant entre les niveaux national et international, à tel point que les difficultés de la coopération internationale, comme les problèmes de communication, l’isolement et les conflits entre représentants de diverses nationalités, sont gommées.

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La science internationale comme ressource / Thibaud Boncourt in revue française de sociologie, vol.57 n°3 (juillet septembre 2016)

ISBD Public [article] La science internationale comme ressource : Genèse et développement comparés des associations européennes de sciences sociales [revue] / Thibaud Boncourt, Auteur . - 2016 . - p.529-561. Langues : Français in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.529-561 Mots-clés : association Europe histoire ressource science sociale Résumé : Comment et en quoi les sciences sociales s’internationalisent-elles ? Cet article répond à cette question en comparant la genèse et le développement de huit organisations européennes, relevant de cinq disciplines (sociologie, économie, anthropologie, science politique, psychologie). Il montre que l’internationalisation des sciences sociales renvoie à plusieurs types de concurrence : rivalités entre paradigmes scientifiques, mais aussi compétitions entre établissements universitaires, ou encore rapports de forces géopolitiques. L’internationalisation fonctionne alors comme une ressource mobilisable sur ces différentes scènes, dans le cadre de conflits qui lui préexistent et sont inséparablement intellectuels et institutionnels. L’usage de cette ressource a cependant des conséquences relativement incertaines. L’extension et les pratiques effectives des associations étudiées est parfois en décalage avec leurs objectifs originels ; et l’internationalisation scientifique semble souvent échapper au contrôle des acteurs qui l’ont impulsée. [article]  in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.529-561 Titre : La science internationale comme ressource : Genèse et développement comparés des associations européennes de sciences sociales Type de document : revue Auteurs : Thibaud Boncourt, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : p.529-561 Langues : Français Mots-clés : association Europe histoire ressource science sociale Résumé : Comment et en quoi les sciences sociales s’internationalisent-elles ? Cet article répond à cette question en comparant la genèse et le développement de huit organisations européennes, relevant de cinq disciplines (sociologie, économie, anthropologie, science politique, psychologie). Il montre que l’internationalisation des sciences sociales renvoie à plusieurs types de concurrence : rivalités entre paradigmes scientifiques, mais aussi compétitions entre établissements universitaires, ou encore rapports de forces géopolitiques. L’internationalisation fonctionne alors comme une ressource mobilisable sur ces différentes scènes, dans le cadre de conflits qui lui préexistent et sont inséparablement intellectuels et institutionnels. L’usage de cette ressource a cependant des conséquences relativement incertaines. L’extension et les pratiques effectives des associations étudiées est parfois en décalage avec leurs objectifs originels ; et l’internationalisation scientifique semble souvent échapper au contrôle des acteurs qui l’ont impulsée.

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Des pôles aux laboratoires : les échelles de la coopération internationale en paléoclimatologie (1955-2015) / Morgan Jouvenet in revue française de sociologie, vol.57 n°3 (juillet septembre 2016)

ISBD Public [article] Des pôles aux laboratoires : les échelles de la coopération internationale en paléoclimatologie (1955-2015) [revue] / Morgan Jouvenet, Auteur . - 2016 . - p.563-590. Langues : Français in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.563-590 Mots-clés : climat étude globalisation sciences Résumé : L’ice core science (ICS) est une spécialité de la paléoclimatologie permettant de reconstituer la dynamique des climats du passé, à partir de l’analyse en laboratoire de morceaux de glace forés au Groenland et en Antarctique. Les particularités du terrain polaire et les enjeux géopolitiques associés à ces territoires expliquent qu’elle se caractérise, dès son émergence, par une forte coopération internationale. Cet article rend compte du sens et des formes de cette coopération, en s’intéressant à l’organisation des campagnes de terrain par les scientifiques, et en présentant leur coordination au sein du réseau de mobilisation des fragiles archives climatiques – une infrastructure de globalisation reliant les pôles aux laboratoires. L’analyse du développement de l’ICS révèle l’influence initiale du contexte de la Guerre froide sur la coopération scientifique internationale. Elle montre également comment cette spécialité a pérennisé son activité au-delà de ce contexte, en transformant la nature des pôles et en contribuant aux débats sur le réchauffement climatique. L’éclatement du « fait international », dans ce domaine, constitue un point d’appui empirique qui nourrit la réflexion sur le traitement du contexte dans les science studies, et la conclusion de l’article apporte des éléments en ce sens. [article]  in revue française de sociologie > vol.57 n°3 (juillet septembre 2016) . - p.563-590 Titre : Des pôles aux laboratoires : les échelles de la coopération internationale en paléoclimatologie (1955-2015) Type de document : revue Auteurs : Morgan Jouvenet, Auteur Année de publication : 2016 Article en page(s) : p.563-590 Langues : Français Mots-clés : climat étude globalisation sciences Résumé : L’ice core science (ICS) est une spécialité de la paléoclimatologie permettant de reconstituer la dynamique des climats du passé, à partir de l’analyse en laboratoire de morceaux de glace forés au Groenland et en Antarctique. Les particularités du terrain polaire et les enjeux géopolitiques associés à ces territoires expliquent qu’elle se caractérise, dès son émergence, par une forte coopération internationale. Cet article rend compte du sens et des formes de cette coopération, en s’intéressant à l’organisation des campagnes de terrain par les scientifiques, et en présentant leur coordination au sein du réseau de mobilisation des fragiles archives climatiques – une infrastructure de globalisation reliant les pôles aux laboratoires. L’analyse du développement de l’ICS révèle l’influence initiale du contexte de la Guerre froide sur la coopération scientifique internationale. Elle montre également comment cette spécialité a pérennisé son activité au-delà de ce contexte, en transformant la nature des pôles et en contribuant aux débats sur le réchauffement climatique. L’éclatement du « fait international », dans ce domaine, constitue un point d’appui empirique qui nourrit la réflexion sur le traitement du contexte dans les science studies, et la conclusion de l’article apporte des éléments en ce sens.

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