[article] Chapitre 2. Une approche sociologique du soin comme travail relationnel [revue] / Éliane Rothier Bautzer, Auteur . - 2016 . - p.41-57. Langues : Français in Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences > vol.27 n°1-2 (mars juin 2016) . - p.41-57 | Mots-clés : | enseignement
soins infirmiers
| | Résumé : | L’article s’appuie sur une recherche sociologique sur la formation des infirmières françaises, réalisée au cours de la première décennie 2000. L’auteure montre la mutation d’un modèle de travail et de formation des professionnels de santé. Le modèle traditionnellement centré sur les dimensions curatives (cure) évolue vers une organisation qui requiert d’articuler les dimensions care/cure. Elle relève le rôle de la montée en puissance de la valeur d’autonomie dans cette transformation d’autant plus difficile, qu’elle se voit contrariée par des défenses corporatives de l’ensemble des acteurs établis, jusqu’ici peu contrés, en France, par l’action des pouvoirs publics. L’article utilise ce cadre d’analyse pour étudier l’émergence de l’articulation care/remédiation, care/travail social, dans le cas de ces autres professions consultantes, tournées vers le service d’autrui, que sont l’enseignement et le travail social, notamment lorsqu’ils s’exercent dans la durée, auprès de publics en difficulté. Ici aussi, la place première de la valeur d’autonomie rend indispensable l’articulation entre enseignement et care, travail social et care. L’intégration des pratiques de care dans la durée est rendue nécessaire par le lien autonomie/durée/chronicité pour l’ensemble de ces activités. Leur dimension relationnelle demande à être développée et professionnalisée dans son articulation avec la dimension jusqu’ici structurante du secteur (la connaissance biomédicale pour le sanitaire). Un cadre sociologique, au croisement des théories du care qui intègrent sollicitude et soin (Tronto, 2009), des courants de l’action située (Goffman, 1991, Suchman, 1987) et de la sociologie interactionniste des professions (Freidson, 1984, Abbott, 2003), permet de produire des connaissances sur les mutations qui affectent ces activités et sur leurs incidences sur les modèles de formation qui leur sont associés. |
[article] in Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences > vol.27 n°1-2 (mars juin 2016) . - p.41-57 | Titre : | Chapitre 2. Une approche sociologique du soin comme travail relationnel | | Type de document : | revue | | Auteurs : | Éliane Rothier Bautzer, Auteur | | Année de publication : | 2016 | | Article en page(s) : | p.41-57 | | Langues : | Français | | Mots-clés : | enseignement
soins infirmiers
| | Résumé : | L’article s’appuie sur une recherche sociologique sur la formation des infirmières françaises, réalisée au cours de la première décennie 2000. L’auteure montre la mutation d’un modèle de travail et de formation des professionnels de santé. Le modèle traditionnellement centré sur les dimensions curatives (cure) évolue vers une organisation qui requiert d’articuler les dimensions care/cure. Elle relève le rôle de la montée en puissance de la valeur d’autonomie dans cette transformation d’autant plus difficile, qu’elle se voit contrariée par des défenses corporatives de l’ensemble des acteurs établis, jusqu’ici peu contrés, en France, par l’action des pouvoirs publics. L’article utilise ce cadre d’analyse pour étudier l’émergence de l’articulation care/remédiation, care/travail social, dans le cas de ces autres professions consultantes, tournées vers le service d’autrui, que sont l’enseignement et le travail social, notamment lorsqu’ils s’exercent dans la durée, auprès de publics en difficulté. Ici aussi, la place première de la valeur d’autonomie rend indispensable l’articulation entre enseignement et care, travail social et care. L’intégration des pratiques de care dans la durée est rendue nécessaire par le lien autonomie/durée/chronicité pour l’ensemble de ces activités. Leur dimension relationnelle demande à être développée et professionnalisée dans son articulation avec la dimension jusqu’ici structurante du secteur (la connaissance biomédicale pour le sanitaire). Un cadre sociologique, au croisement des théories du care qui intègrent sollicitude et soin (Tronto, 2009), des courants de l’action située (Goffman, 1991, Suchman, 1987) et de la sociologie interactionniste des professions (Freidson, 1984, Abbott, 2003), permet de produire des connaissances sur les mutations qui affectent ces activités et sur leurs incidences sur les modèles de formation qui leur sont associés. |
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