[article] Autisme et alimentation : rien à voir ? [revue] / Jean-Michel Lecerf, Auteur . - 2017 . - p.11-15. Langues : Français in Médecine et enfance > vol.37 n°1-2 (janvier février 2017) . - p.11-15 Mots-clés : | alimentation digestion dysbiose TSA trouble du spectre de l'autisme
| Résumé : | Un lien entre alimentation et autisme est suggéré sur la base de la haute prévalence des troubles digestifs chez les personnes atteintes de désordres du spectre autistique. Devant l'existence de troubles de la perméabilité intestinale et de l'amélioration de certains symptômes lors de la suppression du gluten et de la caséine, une théorie opioïde de l'autisme a été élaborée. Bien que certains arguments existent, l'hypothèse physiopathologique n'est pas démontrée. Les études d'intervention de bonne qualité, en double aveugle, ne montrent pas d'amélioration statistiquement significative avec ces régimes d'exclusion. Mais il n'est pas exclu qu'un petit nombre d'enfants puissent tirer bénéfice, sur certains symptômes, de ce type de régime. Compte tenu de l'exclusion sociale que subissent déjà ces patients et surtout des risques de carences et de déficits liés à la suppression des produits laitiers, ces régimes doivent être conduits avec un suivi diététique. Cependant, il n'existe à ce jour aucune preuve objective justifiant de les recommander.
L' autisme, maladie neurologique, pourrait être un prototype de pathologie illustrant le lien entre nutrition et cerveau.
Les désordres du spectre autistique représentent un ensemble de pathologies également appelées « troubles envahissants du comportement ». Leur fréquence atteindrait un enfant sur 110 aux Etats-Unis. Ils sont de nature hétérogène, avec notamment le syndrome d'Asperger, qui semble se distinguer des autres troubles. On ne connaît pas d'étiologie à cette affection, que l'on appelle ici « l'autisme », même si des facteurs génétiques sont établis, et même si les hypothèses étiopathogéniques sont multiples. Une interaction entre des facteurs environnementaux et des facteurs génétiques est probable. |
[article] in Médecine et enfance > vol.37 n°1-2 (janvier février 2017) . - p.11-15 Titre : | Autisme et alimentation : rien à voir ? | Type de document : | revue | Auteurs : | Jean-Michel Lecerf, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.11-15 | Langues : | Français | Mots-clés : | alimentation digestion dysbiose TSA trouble du spectre de l'autisme
| Résumé : | Un lien entre alimentation et autisme est suggéré sur la base de la haute prévalence des troubles digestifs chez les personnes atteintes de désordres du spectre autistique. Devant l'existence de troubles de la perméabilité intestinale et de l'amélioration de certains symptômes lors de la suppression du gluten et de la caséine, une théorie opioïde de l'autisme a été élaborée. Bien que certains arguments existent, l'hypothèse physiopathologique n'est pas démontrée. Les études d'intervention de bonne qualité, en double aveugle, ne montrent pas d'amélioration statistiquement significative avec ces régimes d'exclusion. Mais il n'est pas exclu qu'un petit nombre d'enfants puissent tirer bénéfice, sur certains symptômes, de ce type de régime. Compte tenu de l'exclusion sociale que subissent déjà ces patients et surtout des risques de carences et de déficits liés à la suppression des produits laitiers, ces régimes doivent être conduits avec un suivi diététique. Cependant, il n'existe à ce jour aucune preuve objective justifiant de les recommander.
L' autisme, maladie neurologique, pourrait être un prototype de pathologie illustrant le lien entre nutrition et cerveau.
Les désordres du spectre autistique représentent un ensemble de pathologies également appelées « troubles envahissants du comportement ». Leur fréquence atteindrait un enfant sur 110 aux Etats-Unis. Ils sont de nature hétérogène, avec notamment le syndrome d'Asperger, qui semble se distinguer des autres troubles. On ne connaît pas d'étiologie à cette affection, que l'on appelle ici « l'autisme », même si des facteurs génétiques sont établis, et même si les hypothèses étiopathogéniques sont multiples. Une interaction entre des facteurs environnementaux et des facteurs génétiques est probable. |
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