[article] La consécration légale de l’aide à mourir doit assurer la conciliation de l’intimité du malade et de l’approche collégiale de la fin de vie [revue] / C. Hazif-Thomas, Auteur . - 2024 . - 233-243. Langues : Français in Ethique et santé > vol.21 n°3 (septembre 2024) . - 233-243 Résumé : | La légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté va-t-elle déchirer le principe de fraternité qui vient tempérer celui de l’autonomie tendue à l’extrême vers l’autodétermination ? Viendra-t-elle consacrer une mutilation de la loi Claeys-Leonetti ou promouvoir une avancée des libertés éclairant ses qualités propres à rassurer chacun dans notre démocratie sanitaire ? Ces questions recouvrent celle du recours à la collégialité dans la pratique de l’aide à mourir, comme impératif procédural, au risque de perdre le sens du dialogue intime du médecin avec le mourant. Revenir à la délibération éthique est d’autant plus précieux qu’elle engage chacun dans un dialogue approfondi et ouvert sur un projet qui s’adapte finement à chaque cas, sa casuistique donc étant d’un usage très souple. Faut-il légiférer dès lors tandis qu’on peut craindre qu’une loi ne puisse jamais être en mesure de résoudre l’ensemble des situations singulières ? L’équilibre à trouver est probablement des plus précaire entre l’incontournable respect de l’intimité et l’indispensable collégialité dans cette volonté d’instituer la mort choisie comme nouvelle règle du bien mourir. |
[article] in Ethique et santé > vol.21 n°3 (septembre 2024) . - 233-243 Titre : | La consécration légale de l’aide à mourir doit assurer la conciliation de l’intimité du malade et de l’approche collégiale de la fin de vie | Type de document : | revue | Auteurs : | C. Hazif-Thomas, Auteur | Année de publication : | 2024 | Article en page(s) : | 233-243 | Langues : | Français | Résumé : | La légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté va-t-elle déchirer le principe de fraternité qui vient tempérer celui de l’autonomie tendue à l’extrême vers l’autodétermination ? Viendra-t-elle consacrer une mutilation de la loi Claeys-Leonetti ou promouvoir une avancée des libertés éclairant ses qualités propres à rassurer chacun dans notre démocratie sanitaire ? Ces questions recouvrent celle du recours à la collégialité dans la pratique de l’aide à mourir, comme impératif procédural, au risque de perdre le sens du dialogue intime du médecin avec le mourant. Revenir à la délibération éthique est d’autant plus précieux qu’elle engage chacun dans un dialogue approfondi et ouvert sur un projet qui s’adapte finement à chaque cas, sa casuistique donc étant d’un usage très souple. Faut-il légiférer dès lors tandis qu’on peut craindre qu’une loi ne puisse jamais être en mesure de résoudre l’ensemble des situations singulières ? L’équilibre à trouver est probablement des plus précaire entre l’incontournable respect de l’intimité et l’indispensable collégialité dans cette volonté d’instituer la mort choisie comme nouvelle règle du bien mourir. |
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