[article] Place des opioïdes forts aux urgences [revue] / Michel Galinski, Auteur ; Charles Grégoire, Auteur ; Fabien Lemoel, Auteur . - 2024 . - p.196-201. Langues : Français in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.25 n°4 (septembre 2024) . - p.196-201 Résumé : | Aux urgences, la douleur aiguë concerne 70 % des admissions et parmi celles-ci, 45 % sont des douleurs sévères. Dans ce contexte, les opioïdes forts ont une place prépondérante dans la stratégie de prise en charge (morphine). Cependant, cette place a été quelque peu bousculée depuis quelques années. La crise des opioïdes aux États-Unis a fait prendre conscience de la non-innocuité des opioïdes dans la douleur aiguë et a engendré de nombreux travaux dont les résultats nous profitent. Un des résultats les plus intéressants pour les urgences, c’est l’évaluation du risque de mésusage avant les prescriptions de relais morphiniques au sortir des urgences. D’autres travaux ont bousculé la hiérarchie démontrant clairement que les non-opioïdes pouvaient être aussi efficaces que les opioïdes mettant un terme du même coup à la notion de palier d’antalgique. Il faut cependant rappeler que la prescription d’opioïdes forts reste encore faible dans les urgences françaises. Ceci pose la question des éléments qui freinent ces prescriptions comme le refus d’antalgique par le patient, l’opiophobie des soignants, la ré-interprétation par les soignants des évaluations et la nécessité de surveiller, dans des urgences saturées, l’administration d’opioïdes forts. Enfin, les modalités d’administration des opioïdes se sont élargies avec la démonstration de l’efficacité de la morphine nébulisée par aérosol et du sufentanil par voie intranasale. Finalement, les opioïdes forts restent pertinents en première intention, lorsqu’ils sont prescrits en cas de douleur sévère dont l’étiologie n’est pas encore connue, en contre-indications aux AINS, ou lorsqu’elle est associée à certaines pathologies bien identifiées. En 2e intention ils concernent les douleurs intenses ou sévères après échec des non-opioïdes. |
[article] in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.25 n°4 (septembre 2024) . - p.196-201 Titre : | Place des opioïdes forts aux urgences | Type de document : | revue | Auteurs : | Michel Galinski, Auteur ; Charles Grégoire, Auteur ; Fabien Lemoel, Auteur | Année de publication : | 2024 | Article en page(s) : | p.196-201 | Langues : | Français | Résumé : | Aux urgences, la douleur aiguë concerne 70 % des admissions et parmi celles-ci, 45 % sont des douleurs sévères. Dans ce contexte, les opioïdes forts ont une place prépondérante dans la stratégie de prise en charge (morphine). Cependant, cette place a été quelque peu bousculée depuis quelques années. La crise des opioïdes aux États-Unis a fait prendre conscience de la non-innocuité des opioïdes dans la douleur aiguë et a engendré de nombreux travaux dont les résultats nous profitent. Un des résultats les plus intéressants pour les urgences, c’est l’évaluation du risque de mésusage avant les prescriptions de relais morphiniques au sortir des urgences. D’autres travaux ont bousculé la hiérarchie démontrant clairement que les non-opioïdes pouvaient être aussi efficaces que les opioïdes mettant un terme du même coup à la notion de palier d’antalgique. Il faut cependant rappeler que la prescription d’opioïdes forts reste encore faible dans les urgences françaises. Ceci pose la question des éléments qui freinent ces prescriptions comme le refus d’antalgique par le patient, l’opiophobie des soignants, la ré-interprétation par les soignants des évaluations et la nécessité de surveiller, dans des urgences saturées, l’administration d’opioïdes forts. Enfin, les modalités d’administration des opioïdes se sont élargies avec la démonstration de l’efficacité de la morphine nébulisée par aérosol et du sufentanil par voie intranasale. Finalement, les opioïdes forts restent pertinents en première intention, lorsqu’ils sont prescrits en cas de douleur sévère dont l’étiologie n’est pas encore connue, en contre-indications aux AINS, ou lorsqu’elle est associée à certaines pathologies bien identifiées. En 2e intention ils concernent les douleurs intenses ou sévères après échec des non-opioïdes. |
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