[article] Glomérulonéphrite aiguë [revue] / J. Exantus, Auteur . - 2023 . - P.17-26. Langues : Français in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.36 n°1 (février 2023) . - P.17-26 Résumé : | La glomérulonéphrite aiguë est une atteinte inflammatoire aiguë non suppurative des glomérules avec prolifération endocapillaire. Son incidence actuelle n’est pas bien connue du fait des formes infracliniques. La majorité des patients se présentent avec un syndrome caractérisé par l’apparition soudaine d’une hématurie macroscopique, des œdèmes, d’une oligurie et/ou d’une hypertension artérielle. Elle peut être de causes infectieuses ou non. Le diagnostic de la glomérulonéphrite aiguë non secondaire aux infections est histologique et nécessite une prise en charge spécifique. Dans sa forme post-infectieuse, la glomérulonéphrite affecte principalement les enfants âgés entre 2 et 10 ans et elle est en général d’évolution favorable ; le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A reste le chef de file. Cette forme de plus en plus rare dans les pays du nord demeure une maladie préoccupante avec morbi-mortalité élevée dans les pays du sud. On décrit un intervalle libre, inconstant, de 14 à 21jours entre l’épisode infectieux et le début des symptômes. Classiquement on a une activation de la voie alterne du complément ; la voie des lectines a été récemment identifiée dans le mécanisme pathogénique de la glomérulonéphrite aiguë. Des complications liées à la rétention hydrosodée peuvent menacer la vie de l’enfant telles une insuffisance cardiaque congestive, une encéphalopathie hypertensive, un œdème aigu du poumon ou une insuffisance rénale aiguë transitoire. Le traitement est en général symptomatique ; l’antibiothérapie est prescrite si un foyer infectieux actif est retrouvé. La ponction biopsie rénale n’est pas systématique. On a recours à l’épuration extrarénale dans de rares cas avec insuffisance rénale sévère réfractaire aux diurétiques de l’anse. Moins de 5 % des patients vont présenter une maladie rénale chronique. L’amélioration des conditions d’hygiène et le traitement précoce des infections peuvent aider à prévenir la glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse (GNAPI). |
[article] in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.36 n°1 (février 2023) . - P.17-26 Titre : | Glomérulonéphrite aiguë | Type de document : | revue | Auteurs : | J. Exantus, Auteur | Année de publication : | 2023 | Article en page(s) : | P.17-26 | Langues : | Français | Résumé : | La glomérulonéphrite aiguë est une atteinte inflammatoire aiguë non suppurative des glomérules avec prolifération endocapillaire. Son incidence actuelle n’est pas bien connue du fait des formes infracliniques. La majorité des patients se présentent avec un syndrome caractérisé par l’apparition soudaine d’une hématurie macroscopique, des œdèmes, d’une oligurie et/ou d’une hypertension artérielle. Elle peut être de causes infectieuses ou non. Le diagnostic de la glomérulonéphrite aiguë non secondaire aux infections est histologique et nécessite une prise en charge spécifique. Dans sa forme post-infectieuse, la glomérulonéphrite affecte principalement les enfants âgés entre 2 et 10 ans et elle est en général d’évolution favorable ; le streptocoque bêta-hémolytique du groupe A reste le chef de file. Cette forme de plus en plus rare dans les pays du nord demeure une maladie préoccupante avec morbi-mortalité élevée dans les pays du sud. On décrit un intervalle libre, inconstant, de 14 à 21jours entre l’épisode infectieux et le début des symptômes. Classiquement on a une activation de la voie alterne du complément ; la voie des lectines a été récemment identifiée dans le mécanisme pathogénique de la glomérulonéphrite aiguë. Des complications liées à la rétention hydrosodée peuvent menacer la vie de l’enfant telles une insuffisance cardiaque congestive, une encéphalopathie hypertensive, un œdème aigu du poumon ou une insuffisance rénale aiguë transitoire. Le traitement est en général symptomatique ; l’antibiothérapie est prescrite si un foyer infectieux actif est retrouvé. La ponction biopsie rénale n’est pas systématique. On a recours à l’épuration extrarénale dans de rares cas avec insuffisance rénale sévère réfractaire aux diurétiques de l’anse. Moins de 5 % des patients vont présenter une maladie rénale chronique. L’amélioration des conditions d’hygiène et le traitement précoce des infections peuvent aider à prévenir la glomérulonéphrite aiguë post-infectieuse (GNAPI). |
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