[article] Pneumothorax spontané primitif de l’enfant : une mise au point [revue] / N. Vinit, Auteur ; C. Poirault, Auteur ; C. Lozach, Auteur . - 2024 . - P.240-248. Langues : Français in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.37 n°4 (août 2024 ) . - P.240-248 Résumé : | Le pneumothorax de l’enfant est rare avec une prise en charge hétérogène liée à l’absence de recommandations pédiatriques spécifiques. Chez le nouveau-né, le pneumothorax survient sur un terrain favorisant et/ou malformatif et son traitement est fonction de la tolérance et du contexte. Chez l’adolescent, la physiopathologie reste méconnue, notamment le rôle des lésions emphysémateuses apicales (bulles, blebs) dans la survenue du pneumothorax spontané et sa potentielle récidive. Une pathologie sous-jacente doit systématiquement être recherchée. Le pneumothorax est confirmé par un cliché de radiographie de thorax de face en inspiration. La réalisation d’un scanner thoracique (examen le plus sensible) ne semble pas indispensable en cas de premier épisode paucisymptomatique avec un pneumothorax<2cm (traitement conservateur) et en l’absence d’argument pour une étiologie secondaire. Elle reste discutée lorsqu’un drain thoracique a dû être posé, dans le but de rechercher des bulles ou une pathologie sous-jacente. L’échographie pleurale peut présenter un intérêt diagnostique en situation d’urgence extrême ou dans le suivi de patients de soins intensifs. La supériorité du drainage versus exsufflation à l’aiguille lors d’un premier épisode reste débattue. Le taux de récidive après un premier épisode de pneumothorax est de 50–60 % chez l’enfant. Le traitement chirurgical du pneumothorax est réalisé en cas de récidive ou en cas de bullage persistant après 48heures de drainage. Une résection de l’apex avec pleurodèse mécanique (pleuro-abrasion, pleurectomie) est à privilégier chez l’enfant, malgré son taux de récidive rapporté supérieur à la pleurodèse chimique (5 % contre 1 %). L’information de l’enfant et de sa famille sur les activités éventuellement contre-indiquées est nécessaire. |
[article] in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.37 n°4 (août 2024 ) . - P.240-248 Titre : | Pneumothorax spontané primitif de l’enfant : une mise au point | Type de document : | revue | Auteurs : | N. Vinit, Auteur ; C. Poirault, Auteur ; C. Lozach, Auteur | Année de publication : | 2024 | Article en page(s) : | P.240-248 | Langues : | Français | Résumé : | Le pneumothorax de l’enfant est rare avec une prise en charge hétérogène liée à l’absence de recommandations pédiatriques spécifiques. Chez le nouveau-né, le pneumothorax survient sur un terrain favorisant et/ou malformatif et son traitement est fonction de la tolérance et du contexte. Chez l’adolescent, la physiopathologie reste méconnue, notamment le rôle des lésions emphysémateuses apicales (bulles, blebs) dans la survenue du pneumothorax spontané et sa potentielle récidive. Une pathologie sous-jacente doit systématiquement être recherchée. Le pneumothorax est confirmé par un cliché de radiographie de thorax de face en inspiration. La réalisation d’un scanner thoracique (examen le plus sensible) ne semble pas indispensable en cas de premier épisode paucisymptomatique avec un pneumothorax<2cm (traitement conservateur) et en l’absence d’argument pour une étiologie secondaire. Elle reste discutée lorsqu’un drain thoracique a dû être posé, dans le but de rechercher des bulles ou une pathologie sous-jacente. L’échographie pleurale peut présenter un intérêt diagnostique en situation d’urgence extrême ou dans le suivi de patients de soins intensifs. La supériorité du drainage versus exsufflation à l’aiguille lors d’un premier épisode reste débattue. Le taux de récidive après un premier épisode de pneumothorax est de 50–60 % chez l’enfant. Le traitement chirurgical du pneumothorax est réalisé en cas de récidive ou en cas de bullage persistant après 48heures de drainage. Une résection de l’apex avec pleurodèse mécanique (pleuro-abrasion, pleurectomie) est à privilégier chez l’enfant, malgré son taux de récidive rapporté supérieur à la pleurodèse chimique (5 % contre 1 %). L’information de l’enfant et de sa famille sur les activités éventuellement contre-indiquées est nécessaire. |
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