[article] Anaphylaxie aux urgences [revue] / G. Pouessel, Auteur ; E. Beaudouin, Auteur . - 2022 . - P.129-139. Langues : Français in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.35 n°3 (juin 2022) . - P.129-139 Résumé : | L’anaphylaxie est une urgence médicale de plus en plus fréquente, notamment chez l’enfant et pour les causes alimentaires. Les principales étiologies d’anaphylaxie sont les aliments (notamment l’arachide, les fruits à coque, les laits de mammifères) chez l’enfant et, chez l’adulte, les venins d’hyménoptères et les médicaments. La mortalité par anaphylaxie reste cependant rare. D’après toutes les recommandations scientifiques, l’adrénaline administrée par voie intramusculaire pour toutes les situations en dehors de l’urgence périopératoire est le traitement de première ligne de l’anaphylaxie. L’injection doit être réalisée dès les premiers signes d’anaphylaxie, dans la partie moyenne de la face antéroexterne de la cuisse. Les auto-injecteurs d’adrénaline permettent une administration sécurisée, par tous, y compris les soignants, dans le contexte de l’urgence. Les autres traitements (antihistaminiques, bronchodilatateurs inhalés, etc.) sont de deuxième voire de troisième ligne. Les corticoïdes n’ont pas fait la preuve de leur intérêt dans le traitement de l’anaphylaxie. La surveillance en milieu hospitalier avec un monitoring étroit est au minimum de 6 à 8heures en cas de résolution rapide des signes ; elle doit être cependant prolongée 24heures en cas d’atteinte respiratoire ou cardiovasculaire initiale plus sévère. Les réactions biphasiques ou réfractaires à l’adrénaline sont rares. Après la phase de soins médicaux aigus, la prise en charge d’un patient avec une anaphylaxie aux urgences implique aussi la prescription d’une trousse d’urgence avec des auto-injecteurs d’adrénaline et une notice d’utilisation, en accord avec les recommandations, une éducation thérapeutique a minima avec la manipulation de dispositifs factices, et l’orientation vers une consultation d’allergologie avec, dans l’idéal, une filière de soins organisée. |
[article] in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.35 n°3 (juin 2022) . - P.129-139 Titre : | Anaphylaxie aux urgences | Type de document : | revue | Auteurs : | G. Pouessel, Auteur ; E. Beaudouin, Auteur | Année de publication : | 2022 | Article en page(s) : | P.129-139 | Langues : | Français | Résumé : | L’anaphylaxie est une urgence médicale de plus en plus fréquente, notamment chez l’enfant et pour les causes alimentaires. Les principales étiologies d’anaphylaxie sont les aliments (notamment l’arachide, les fruits à coque, les laits de mammifères) chez l’enfant et, chez l’adulte, les venins d’hyménoptères et les médicaments. La mortalité par anaphylaxie reste cependant rare. D’après toutes les recommandations scientifiques, l’adrénaline administrée par voie intramusculaire pour toutes les situations en dehors de l’urgence périopératoire est le traitement de première ligne de l’anaphylaxie. L’injection doit être réalisée dès les premiers signes d’anaphylaxie, dans la partie moyenne de la face antéroexterne de la cuisse. Les auto-injecteurs d’adrénaline permettent une administration sécurisée, par tous, y compris les soignants, dans le contexte de l’urgence. Les autres traitements (antihistaminiques, bronchodilatateurs inhalés, etc.) sont de deuxième voire de troisième ligne. Les corticoïdes n’ont pas fait la preuve de leur intérêt dans le traitement de l’anaphylaxie. La surveillance en milieu hospitalier avec un monitoring étroit est au minimum de 6 à 8heures en cas de résolution rapide des signes ; elle doit être cependant prolongée 24heures en cas d’atteinte respiratoire ou cardiovasculaire initiale plus sévère. Les réactions biphasiques ou réfractaires à l’adrénaline sont rares. Après la phase de soins médicaux aigus, la prise en charge d’un patient avec une anaphylaxie aux urgences implique aussi la prescription d’une trousse d’urgence avec des auto-injecteurs d’adrénaline et une notice d’utilisation, en accord avec les recommandations, une éducation thérapeutique a minima avec la manipulation de dispositifs factices, et l’orientation vers une consultation d’allergologie avec, dans l’idéal, une filière de soins organisée. |
|