[article] Perturbations de l’hémogramme au cours du paludisme grave de l’enfant au centre hospitalier et universitaire (CHU) de Bouaké (Côte d’Ivoire) [revue] / R.K.Y. Yeboua, Auteur ; J.P. Yenan, Auteur ; K.C. Yao, Auteur . - 2024 . - p.39-46. Langues : Français in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.37 n°1 (février 2024) . - p.39-46 Résumé : | L’anémie sévère est la seule anomalie à l’hémogramme définie comme critère de gravité du paludisme. Cependant, il existe d’autres perturbations à l’hémogramme non encore décrites au CHU de Bouaké. L’objectif était d’étudier les anomalies observées à l’hémogramme au cours du paludisme grave de l’enfant pour l’amélioration du pronostic.
Étude transversale menée dans le service de pédiatrie du CHU de Bouaké de janvier à mars 2021. Les cas de paludisme grave avec bilan paraclinique comportant au moins un hémogramme ont été inclus. Les paramètres d’étude étaient sociodémographiques, cliniques et biologiques. La comparaison des variables était faite avec le test de Chi2 ou le test exact de Fisher au seuil de significativité p<0,05.
Deux cent huit cas de paludisme grave dont 203 avec une anomalie à l’hémogramme sur au moins une lignée sanguine soit une fréquence des anomalies de 97,60 %. Le sex-ratio était de 1,74 avec un âge médian de 29 mois [6–144 mois]. Les motifs d’admission étaient dominés par : fièvre (83,17 %), vomissements (50,48 %) et anémie (49,04 %). La parasitémie moyenne était de 13 321,92 trophozoïtes/μL [800–150 000]. Les formes de gravité étaient : anémie sévère (79,81 %), formes neurologiques (10,10 %), formes neuro-anémiques (5,29 %), hyperparasitémie (4,80 %). Les principales anomalies à l’hémogramme étaient l’anémie (97,6 %), la thrombopénie (82,69 %), la lymphopénie (68,75 %) et l’hyperleucocytose (63,94 %). La létalité était de 4,81 %. Les facteurs significativement associés au décès étaient la thrombopénie profonde<25 000/μL ( p<0,000001), l’anémie sévère<5g/dL (p<0,001) et la densité parasitaire≥50 000 trophozoïtes/μL (p<0,006).
La thrombopénie et la lymphopénie sont aussi fréquentes au cours du paludisme grave de l’enfant. La thrombopénie profonde est un facteur de mauvais pronostic d’où l’intérêt d’études complémentaires afin de la retenir éventuellement comme critère de gravité. |
[article] in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.37 n°1 (février 2024) . - p.39-46 Titre : | Perturbations de l’hémogramme au cours du paludisme grave de l’enfant au centre hospitalier et universitaire (CHU) de Bouaké (Côte d’Ivoire) | Type de document : | revue | Auteurs : | R.K.Y. Yeboua, Auteur ; J.P. Yenan, Auteur ; K.C. Yao, Auteur | Année de publication : | 2024 | Article en page(s) : | p.39-46 | Langues : | Français | Résumé : | L’anémie sévère est la seule anomalie à l’hémogramme définie comme critère de gravité du paludisme. Cependant, il existe d’autres perturbations à l’hémogramme non encore décrites au CHU de Bouaké. L’objectif était d’étudier les anomalies observées à l’hémogramme au cours du paludisme grave de l’enfant pour l’amélioration du pronostic.
Étude transversale menée dans le service de pédiatrie du CHU de Bouaké de janvier à mars 2021. Les cas de paludisme grave avec bilan paraclinique comportant au moins un hémogramme ont été inclus. Les paramètres d’étude étaient sociodémographiques, cliniques et biologiques. La comparaison des variables était faite avec le test de Chi2 ou le test exact de Fisher au seuil de significativité p<0,05.
Deux cent huit cas de paludisme grave dont 203 avec une anomalie à l’hémogramme sur au moins une lignée sanguine soit une fréquence des anomalies de 97,60 %. Le sex-ratio était de 1,74 avec un âge médian de 29 mois [6–144 mois]. Les motifs d’admission étaient dominés par : fièvre (83,17 %), vomissements (50,48 %) et anémie (49,04 %). La parasitémie moyenne était de 13 321,92 trophozoïtes/μL [800–150 000]. Les formes de gravité étaient : anémie sévère (79,81 %), formes neurologiques (10,10 %), formes neuro-anémiques (5,29 %), hyperparasitémie (4,80 %). Les principales anomalies à l’hémogramme étaient l’anémie (97,6 %), la thrombopénie (82,69 %), la lymphopénie (68,75 %) et l’hyperleucocytose (63,94 %). La létalité était de 4,81 %. Les facteurs significativement associés au décès étaient la thrombopénie profonde<25 000/μL ( p<0,000001), l’anémie sévère<5g/dL (p<0,001) et la densité parasitaire≥50 000 trophozoïtes/μL (p<0,006).
La thrombopénie et la lymphopénie sont aussi fréquentes au cours du paludisme grave de l’enfant. La thrombopénie profonde est un facteur de mauvais pronostic d’où l’intérêt d’études complémentaires afin de la retenir éventuellement comme critère de gravité. |
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