[article] Douleurs chroniques à composante neuropathique chez les patients cancéreux [revue] / Yassine Samouh, Auteur ; Waleed Ali Ahmed Abdulkareem, Auteur ; Ibrahim Sbai El Otmani, Auteur . - 2024 . - p.17-25. Langues : Français in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.25 n°1 (février 2024) . - p.17-25 Résumé : | La douleur chronique à composante neuropathique constitue un problème clinique important chez les patients cancéreux, et elle peut détériorer leur qualité de vie globale. Néanmoins, celle-ci reste souvent sous-traitée. Notre objectif est d’étudier la prévalence des douleurs chroniques à composante neuropathique, ainsi que leur gestion thérapeutique et leur impact sur la qualité de vie.
Il s’agit d’une étude transversale monocentrique menée au sein du service d’oncologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca au Maroc. La population de l’étude est composée de 328 « patients cancéreux ». Les patients présentant des douleurs chroniques ont été identifiés en leur posant deux questions pendant au moins trois mois, sur la présence de douleurs quotidiennes. Brief Pain Inventory-Short Form (BPI-SF) est utilisé pour évaluer d’une part l’intensité de la douleur et d’autre part l’interférence de la douleur avec la qualité de vie. Le questionnaire DN4 (Douleur Neuropathique 4 questions) a été utilisé pour déterminer la présence des douleurs neuropathiques chez les participants à l’étude.
La prévalence globale de la douleur chronique était de 34,4 % (n=113). Les caractéristiques neuropathiques étaient présentes chez 29 de ces patients, avec une prévalence de 25,6 %. Telles que mesurées par BPI-SF, et par rapport aux patients souffrant de douleur chronique sans caractéristiques neuropathiques, nous avons constaté que la douleur neuropathique interférait plus gravement avec la qualité de vie (4,9±1,8 contre 3,9±2,1). Ainsi, la qualité de vie globale se dégrade significativement chez les patients souffrant de douleur neuropathique (p<0,001). Les douleurs chroniques à composante neuropathique ont conduit à la prescription des co-analgésiques tels que les anticonvulsivants et les antidépresseurs dans 44,8 % des cas.
La douleur n’a pas été gérée de manière adéquate dans notre population d’étude, et les médicaments ciblant la douleur neuropathique n’ont pas été largement utilisés. Par conséquent, de nouvelles stratégies de gestion de ce type de douleur doivent être mise en œuvre afin d’améliorer la qualité de vie des patients. |
[article] in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.25 n°1 (février 2024) . - p.17-25 Titre : | Douleurs chroniques à composante neuropathique chez les patients cancéreux | Type de document : | revue | Auteurs : | Yassine Samouh, Auteur ; Waleed Ali Ahmed Abdulkareem, Auteur ; Ibrahim Sbai El Otmani, Auteur | Année de publication : | 2024 | Article en page(s) : | p.17-25 | Langues : | Français | Résumé : | La douleur chronique à composante neuropathique constitue un problème clinique important chez les patients cancéreux, et elle peut détériorer leur qualité de vie globale. Néanmoins, celle-ci reste souvent sous-traitée. Notre objectif est d’étudier la prévalence des douleurs chroniques à composante neuropathique, ainsi que leur gestion thérapeutique et leur impact sur la qualité de vie.
Il s’agit d’une étude transversale monocentrique menée au sein du service d’oncologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca au Maroc. La population de l’étude est composée de 328 « patients cancéreux ». Les patients présentant des douleurs chroniques ont été identifiés en leur posant deux questions pendant au moins trois mois, sur la présence de douleurs quotidiennes. Brief Pain Inventory-Short Form (BPI-SF) est utilisé pour évaluer d’une part l’intensité de la douleur et d’autre part l’interférence de la douleur avec la qualité de vie. Le questionnaire DN4 (Douleur Neuropathique 4 questions) a été utilisé pour déterminer la présence des douleurs neuropathiques chez les participants à l’étude.
La prévalence globale de la douleur chronique était de 34,4 % (n=113). Les caractéristiques neuropathiques étaient présentes chez 29 de ces patients, avec une prévalence de 25,6 %. Telles que mesurées par BPI-SF, et par rapport aux patients souffrant de douleur chronique sans caractéristiques neuropathiques, nous avons constaté que la douleur neuropathique interférait plus gravement avec la qualité de vie (4,9±1,8 contre 3,9±2,1). Ainsi, la qualité de vie globale se dégrade significativement chez les patients souffrant de douleur neuropathique (p<0,001). Les douleurs chroniques à composante neuropathique ont conduit à la prescription des co-analgésiques tels que les anticonvulsivants et les antidépresseurs dans 44,8 % des cas.
La douleur n’a pas été gérée de manière adéquate dans notre population d’étude, et les médicaments ciblant la douleur neuropathique n’ont pas été largement utilisés. Par conséquent, de nouvelles stratégies de gestion de ce type de douleur doivent être mise en œuvre afin d’améliorer la qualité de vie des patients. |
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