[article] Un rapport suspect à la rédemption ? [revue] / E. Decazes, Auteur ; B. Quentin, Auteur . - 2023 . - p.239-245. Langues : Français in Ethique et santé > vol.20 n°4 (décembre 2023) . - p.239-245 Mots-clés : | philosophie sédation soins palliatifs souffrance
| Résumé : | Alors que depuis 2016, la loi Leonetti Claeys donne le droit d’éviter toute souffrance en fin de vie, certaines personnes préfèrent s’abstenir d’une sédation et affronter des souffrances qui nous paraissent insupportables. Comment prendre au sérieux une telle position sans pour autant avoir un rapport suspect à la rédemption ? Cette question nous conduira à faire appel à la philosophie et la théologie. Nous aurons comme boussole l’énigmatique expression de Ricoeur « Je souffre donc je suis » qui nous conduira à questionner le lien entre la souffrance et la vie. Après un éclaircissement sur la théologie de la rétribution et ses limites, nous verrons que, bien que la souffrance puisse éloigner de la vie, les traitements médicamenteux qui la diminuent peuvent aussi diminuer le sentiment d’être vivant. La souffrance pourrait aussi, dans une certaine mesure, apporter à la vie : bien que force terrassante, elle pourrait aussi être force motrice et de transformation. Ainsi, malgré la souffrance (ou à travers elle), si l’accompagnement humain est une réalité, l’épreuve de la fin de vie pourrait, parfois, aller jusqu’à offrir l’opportunité d’une sorte d’accomplissement. |
[article] in Ethique et santé > vol.20 n°4 (décembre 2023) . - p.239-245 Titre : | Un rapport suspect à la rédemption ? | Type de document : | revue | Auteurs : | E. Decazes, Auteur ; B. Quentin, Auteur | Année de publication : | 2023 | Article en page(s) : | p.239-245 | Langues : | Français | Mots-clés : | philosophie sédation soins palliatifs souffrance
| Résumé : | Alors que depuis 2016, la loi Leonetti Claeys donne le droit d’éviter toute souffrance en fin de vie, certaines personnes préfèrent s’abstenir d’une sédation et affronter des souffrances qui nous paraissent insupportables. Comment prendre au sérieux une telle position sans pour autant avoir un rapport suspect à la rédemption ? Cette question nous conduira à faire appel à la philosophie et la théologie. Nous aurons comme boussole l’énigmatique expression de Ricoeur « Je souffre donc je suis » qui nous conduira à questionner le lien entre la souffrance et la vie. Après un éclaircissement sur la théologie de la rétribution et ses limites, nous verrons que, bien que la souffrance puisse éloigner de la vie, les traitements médicamenteux qui la diminuent peuvent aussi diminuer le sentiment d’être vivant. La souffrance pourrait aussi, dans une certaine mesure, apporter à la vie : bien que force terrassante, elle pourrait aussi être force motrice et de transformation. Ainsi, malgré la souffrance (ou à travers elle), si l’accompagnement humain est une réalité, l’épreuve de la fin de vie pourrait, parfois, aller jusqu’à offrir l’opportunité d’une sorte d’accomplissement. |
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