[article] Les risques de chronicisation de la prise en charge de la douleur chronique : vécus et enjeux en centre multidisciplinaire [revue] / Michael Hardy, Auteur ; Hugo Loockx, Auteur ; Michel Dangoisse, Auteur . - 2021 . - p.245-251. Langues : Français in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.22 n°5-6 (septembre décembre 2021) . - p.245-251 Résumé : | Depuis plusieurs années, des centres multidisciplinaires de traitement de la douleur chronique se sont développés pour faire face à la complexité multidimensionnelle de cette pathologie. Malgré cette avancée majeure dans la prise en charge des patients, les soignants restent confrontés quotidiennement à des situations qui s’enlisent et perdurent au-delà de ce à quoi patients et soignants se seraient attendus ou auraient souhaité. Parmi les nombreuses causes possibles, certaines pourraient directement résulter de l’inadéquation de la prise en charge elle-même. Soignants et patients restent, en effet, souvent ancrés dans un modèle de prise en charge « aigu » dans lequel la douleur devrait naturellement s’atténuer – voire disparaître – après quelques semaines ou mois de traitement. Or, l’arsenal thérapeutique disponible n’a souvent que peu d’emprise sur la douleur chronique elle-même une fois installée. Par ailleurs, cette situation peut également être source de souffrance pour le personnel soignant, confronté à ses propres limites ou s’épuisant dans une surenchère diagnostique ou thérapeutique futile. La décentralisation du symptôme douloureux, qui échappe trop souvent aux possibilités thérapeutiques, pour se tourner vers des objectifs avant tout fonctionnels et adaptés au contexte particulier du patient, semble représenter un cap à franchir, tant pour le soignant que pour le patient. Ceci implique la nécessité d’un changement de paradigme et d’une prise en charge au long cours pour finalement se donner la possibilité d’atteindre des résultats concrets en termes de fonctionnement et de qualité de vie, et d’éviter l’épuisement et le désinvestissement tant du soignant que du patient. |
[article] in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.22 n°5-6 (septembre décembre 2021) . - p.245-251 Titre : | Les risques de chronicisation de la prise en charge de la douleur chronique : vécus et enjeux en centre multidisciplinaire | Type de document : | revue | Auteurs : | Michael Hardy, Auteur ; Hugo Loockx, Auteur ; Michel Dangoisse, Auteur | Année de publication : | 2021 | Article en page(s) : | p.245-251 | Langues : | Français | Résumé : | Depuis plusieurs années, des centres multidisciplinaires de traitement de la douleur chronique se sont développés pour faire face à la complexité multidimensionnelle de cette pathologie. Malgré cette avancée majeure dans la prise en charge des patients, les soignants restent confrontés quotidiennement à des situations qui s’enlisent et perdurent au-delà de ce à quoi patients et soignants se seraient attendus ou auraient souhaité. Parmi les nombreuses causes possibles, certaines pourraient directement résulter de l’inadéquation de la prise en charge elle-même. Soignants et patients restent, en effet, souvent ancrés dans un modèle de prise en charge « aigu » dans lequel la douleur devrait naturellement s’atténuer – voire disparaître – après quelques semaines ou mois de traitement. Or, l’arsenal thérapeutique disponible n’a souvent que peu d’emprise sur la douleur chronique elle-même une fois installée. Par ailleurs, cette situation peut également être source de souffrance pour le personnel soignant, confronté à ses propres limites ou s’épuisant dans une surenchère diagnostique ou thérapeutique futile. La décentralisation du symptôme douloureux, qui échappe trop souvent aux possibilités thérapeutiques, pour se tourner vers des objectifs avant tout fonctionnels et adaptés au contexte particulier du patient, semble représenter un cap à franchir, tant pour le soignant que pour le patient. Ceci implique la nécessité d’un changement de paradigme et d’une prise en charge au long cours pour finalement se donner la possibilité d’atteindre des résultats concrets en termes de fonctionnement et de qualité de vie, et d’éviter l’épuisement et le désinvestissement tant du soignant que du patient. |
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