[article] Place des immunoglobulines polyvalents intraveineuses dans la prise en charge de l’ictère néonatal par incompatibilité fœto-maternelle rhésus 1 [revue] / M. Chemsi, Auteur ; A. Badre, Auteur ; S. Aitouahmane, Auteur . - 2021 . - p.36-43. Langues : Français in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.34 n°1 (février 2021) . - p.36-43 Mots-clés : | immunoglobuline incompatibilité
| Résumé : | La maladie hémolytique Rhésus du nouveau-né résulte de l’alloimmunisation des globules rouges maternels contre les antigènes des globules rouges pour lesquels la mère et le fœtus sont incompatibles. L’IFM Rhésus peut conduire à la mort périnatale si l’anémie fœtale est non traitée et peut causer une hyper-bilirubinémie grave chez les nouveau-nés survivants. Le traitement postnatal conventionnel repose principalement sur la PTH intensive, l’exsanguino-transfusion (EST) et la transfusion de globules rouges. Le traitement par immunoglobulines intraveineuses (IgIV) combinées avec la photothérapie a été suggéré comme thérapie alternative pour réduire le besoin en EST depuis quelques années.
Objectif du travail
L’objectif principal de cette étude était de tester l’efficacité des IgIV dans le traitement des IFM rhésus en termes de réduction du recours à l’EST, de la durée de PTh et d’hospitalisation, et le besoin en transfusion de Culot globulaires.
Méthodologie
Une étude prospective, descriptive, comparative et analytique portant sur l’utilisation des IgIV dans le traitement de l’ictère néonatal par incompatibilité érythrocytaire fœto-maternelle dans le système Rhésus chez 38 nouveau-nés pris en charge au service de médecine et de réanimation néonatale de L’Hôpital universitaire d’Enfants Abderrahim Harrouchi sur une période allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2017. L’étude comparative a été effectuée à l’aide d’un groupe historique de 49 nouveau-nés pris en charge au service de médecine et de réanimation néonatale de L’Hôpital universitaire d’Enfants Abderrahim Harrouchi du 1er janvier 2009 jusqu’au 31 décembre 2012 qui remplissent les mêmes critères d’appariement que ceux du groupe IGIV.
Résultats
Dans notre série, les caractéristiques épidémiologiques n’ont eu aucune influence ni sur l’évolution de la maladie ni sur les résultats finaux dans les deux groupes d’étude. Il n’y avait pas de différence significative de l’ensemble des antécédents maternels. Le traitement par les IGIV était efficace dans cette série en termes de réduction : du recours à l’EST : 7,9 % dans le groupe IGIV versus 26 % dans le groupe témoin (p=0,001) ; du nombre de séances de PTH intensive : 1,71 séances pour le groupe IGIV versus 2,04 séances dans le groupe témoin (p=0,020) ; du nombre de transfusions au cours de l’hospitalisation : 10,5 % pour le groupe IGIV et 26 % pour le groupe témoin (p=0,010) ; de la durée de l’hospitalisation : 4,87jours pour le groupe IGIV et 6,48jours pour le groupe témoin (p=0,037). Aucune différence significative n’a été enregistrée entre les deux groupes en termes de réduction : du nombre d’hémolyse tardive : 15,7 % pour le groupe IGIV et 14,2 % pour le groupe témoin (p=0,526) ; du nombre de ré-hospitalisations : 21 % pour le groupe IGIV et 14,2 % pour le groupe témoin (p=0,142).
Conclusion
À la lumière des résultats de notre étude et en se référant à l’analyse de la littérature internationale, on s’aperçoit que les IGIV associées à la PTH sont efficaces dans la prise en charge des ictères par IFM Rh et permettent une réduction du recours aux EST, de la durée de PTH et d’hospitalisation. Elles sont bien tolérées et peuvent être un adjuvant thérapeutique dans l’ictère néonatal sévère par IFM Rhésus. |
[article] in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.34 n°1 (février 2021) . - p.36-43 Titre : | Place des immunoglobulines polyvalents intraveineuses dans la prise en charge de l’ictère néonatal par incompatibilité fœto-maternelle rhésus 1 | Type de document : | revue | Auteurs : | M. Chemsi, Auteur ; A. Badre, Auteur ; S. Aitouahmane, Auteur | Année de publication : | 2021 | Article en page(s) : | p.36-43 | Langues : | Français | Mots-clés : | immunoglobuline incompatibilité
| Résumé : | La maladie hémolytique Rhésus du nouveau-né résulte de l’alloimmunisation des globules rouges maternels contre les antigènes des globules rouges pour lesquels la mère et le fœtus sont incompatibles. L’IFM Rhésus peut conduire à la mort périnatale si l’anémie fœtale est non traitée et peut causer une hyper-bilirubinémie grave chez les nouveau-nés survivants. Le traitement postnatal conventionnel repose principalement sur la PTH intensive, l’exsanguino-transfusion (EST) et la transfusion de globules rouges. Le traitement par immunoglobulines intraveineuses (IgIV) combinées avec la photothérapie a été suggéré comme thérapie alternative pour réduire le besoin en EST depuis quelques années.
Objectif du travail
L’objectif principal de cette étude était de tester l’efficacité des IgIV dans le traitement des IFM rhésus en termes de réduction du recours à l’EST, de la durée de PTh et d’hospitalisation, et le besoin en transfusion de Culot globulaires.
Méthodologie
Une étude prospective, descriptive, comparative et analytique portant sur l’utilisation des IgIV dans le traitement de l’ictère néonatal par incompatibilité érythrocytaire fœto-maternelle dans le système Rhésus chez 38 nouveau-nés pris en charge au service de médecine et de réanimation néonatale de L’Hôpital universitaire d’Enfants Abderrahim Harrouchi sur une période allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2017. L’étude comparative a été effectuée à l’aide d’un groupe historique de 49 nouveau-nés pris en charge au service de médecine et de réanimation néonatale de L’Hôpital universitaire d’Enfants Abderrahim Harrouchi du 1er janvier 2009 jusqu’au 31 décembre 2012 qui remplissent les mêmes critères d’appariement que ceux du groupe IGIV.
Résultats
Dans notre série, les caractéristiques épidémiologiques n’ont eu aucune influence ni sur l’évolution de la maladie ni sur les résultats finaux dans les deux groupes d’étude. Il n’y avait pas de différence significative de l’ensemble des antécédents maternels. Le traitement par les IGIV était efficace dans cette série en termes de réduction : du recours à l’EST : 7,9 % dans le groupe IGIV versus 26 % dans le groupe témoin (p=0,001) ; du nombre de séances de PTH intensive : 1,71 séances pour le groupe IGIV versus 2,04 séances dans le groupe témoin (p=0,020) ; du nombre de transfusions au cours de l’hospitalisation : 10,5 % pour le groupe IGIV et 26 % pour le groupe témoin (p=0,010) ; de la durée de l’hospitalisation : 4,87jours pour le groupe IGIV et 6,48jours pour le groupe témoin (p=0,037). Aucune différence significative n’a été enregistrée entre les deux groupes en termes de réduction : du nombre d’hémolyse tardive : 15,7 % pour le groupe IGIV et 14,2 % pour le groupe témoin (p=0,526) ; du nombre de ré-hospitalisations : 21 % pour le groupe IGIV et 14,2 % pour le groupe témoin (p=0,142).
Conclusion
À la lumière des résultats de notre étude et en se référant à l’analyse de la littérature internationale, on s’aperçoit que les IGIV associées à la PTH sont efficaces dans la prise en charge des ictères par IFM Rh et permettent une réduction du recours aux EST, de la durée de PTH et d’hospitalisation. Elles sont bien tolérées et peuvent être un adjuvant thérapeutique dans l’ictère néonatal sévère par IFM Rhésus. |
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