[article] Urgences chirurgicales néonatales [revue] / C. Lejus-Bourdeau, Auteur ; M. Biard, Auteur ; M.-D. Leclair, Auteur . - 2022 . - p.1-20. Langues : Français in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.35 n°1 (février 2022) . - p.1-20 Mots-clés : | analgésie anesthésie nouveau né urgence chirurgicale
| Résumé : | Les urgences chirurgicales néonatales sont peu fréquentes mais leur prise en charge anesthésique doit prendre en compte les multiples particularités physiologiques du nouveau-né et la physiopathologie de la malformation congénitale sous-jacente. Le comportement pharmacocinétique de la plupart des agents anesthésiques est modifié. L’immaturité hépatique est responsable, pour un grand nombre d’entre eux, d’une augmentation de la demi-vie d’élimination. Les capacités d’adaptation du myocarde sont limitées et les désaturations surviennent très rapidement au cours de toute apnée. Hyperoxie, hypotension, hyper- et hypocapnie sont délétères. Les apports hydroélectrolytiques sont assurés par une solution isotonique glucosée à 1 % et le remplissage vasculaire par du sérum physiologique en évitant les apports excessifs. La problématique de la hernie de coupole diaphragmatique réside dans l’agénésie pulmonaire sous-jacente. Le contrôle de l’hypertension artérielle pulmonaire est déterminant. La cure de l’atrésie de l’œsophage type 3 expose surtout aux difficultés ventilatoires jusqu’à la fermeture de la fistule, avec une place croissante pour la chirurgie thoracoscopique. Le laparoschisis conduit à des tableaux de gravité très variables selon l’atteinte digestive associée. Les cures de hernie de coupole, d’omphalocèle et de laparoschisis peuvent être responsables d’un syndrome du compartiment abdominal à l’origine d’une défaillance multiviscérale. Une analgésie insuffisante modifie le contrôle spinal et supra-spinal de la douleur. L’administration de la morphine tient compte des modifications de son métabolisme. L’anesthésie locorégionale exercerait des effets favorables après chirurgie majeure, en particulier sur la durée de ventilation contrôlée. Une immaturité des fonctions immunitaires augmente le risque infectieux. |
[article] in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.35 n°1 (février 2022) . - p.1-20 Titre : | Urgences chirurgicales néonatales | Type de document : | revue | Auteurs : | C. Lejus-Bourdeau, Auteur ; M. Biard, Auteur ; M.-D. Leclair, Auteur | Année de publication : | 2022 | Article en page(s) : | p.1-20 | Langues : | Français | Mots-clés : | analgésie anesthésie nouveau né urgence chirurgicale
| Résumé : | Les urgences chirurgicales néonatales sont peu fréquentes mais leur prise en charge anesthésique doit prendre en compte les multiples particularités physiologiques du nouveau-né et la physiopathologie de la malformation congénitale sous-jacente. Le comportement pharmacocinétique de la plupart des agents anesthésiques est modifié. L’immaturité hépatique est responsable, pour un grand nombre d’entre eux, d’une augmentation de la demi-vie d’élimination. Les capacités d’adaptation du myocarde sont limitées et les désaturations surviennent très rapidement au cours de toute apnée. Hyperoxie, hypotension, hyper- et hypocapnie sont délétères. Les apports hydroélectrolytiques sont assurés par une solution isotonique glucosée à 1 % et le remplissage vasculaire par du sérum physiologique en évitant les apports excessifs. La problématique de la hernie de coupole diaphragmatique réside dans l’agénésie pulmonaire sous-jacente. Le contrôle de l’hypertension artérielle pulmonaire est déterminant. La cure de l’atrésie de l’œsophage type 3 expose surtout aux difficultés ventilatoires jusqu’à la fermeture de la fistule, avec une place croissante pour la chirurgie thoracoscopique. Le laparoschisis conduit à des tableaux de gravité très variables selon l’atteinte digestive associée. Les cures de hernie de coupole, d’omphalocèle et de laparoschisis peuvent être responsables d’un syndrome du compartiment abdominal à l’origine d’une défaillance multiviscérale. Une analgésie insuffisante modifie le contrôle spinal et supra-spinal de la douleur. L’administration de la morphine tient compte des modifications de son métabolisme. L’anesthésie locorégionale exercerait des effets favorables après chirurgie majeure, en particulier sur la durée de ventilation contrôlée. Une immaturité des fonctions immunitaires augmente le risque infectieux. |
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