[article] Conscience et anesthésie [revue] / Salah Boussen, Auteur ; Pierre-Yves Cordier, Auteur . - 2020 . - p.327-336. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°3 (mai 2020) . - p.327-336 Mots-clés : | anesthésie conscience EEG électroencéphalographie
| Résumé : | L’anesthésie générale (AG) reste mystérieuse par bien des aspects et la recherche actuelle est très active pour élucider ses mécanismes. Selon la force de l’inhibition procurée par les agents anesthésiques, les réseaux de neurones fragmentent leur activité et se désynchronisent les uns des autres en observant des silences à intervalles chaotiques, puis progressivement ces périodes de silence se prolongent, jusqu’à extinction complète de l’activité électrique. Le résultat de ce comportement, c’est la perte de communication entre les aires cérébrales éloignées, mais autorisant cependant une activité locale surtout dans les aires primaires et associatives de bas niveau. À ce stade, les aires primaires communiquent encore avec les aires frontales, mais la rétroaction a très nettement diminuée voire disparue. Le patient est alors non répondant, mais il n’est pas impossible qu’une activité cérébrale de type onirique subsiste encore. L’action des agents anesthésiques pénalise lourdement la propagation longue distance de l’information, isolant les aires corticales les unes des autres. Le thalamus recevant moins d’influx, et probablement aussi partiellement inhibé, va accélérer le processus de déconnection corticale en freinant d’avantage la communication entre les aires distantes. En retour, soumises à la baisse de l’influx nerveux, à l’augmentation du tonus inhibiteur, les aires corticales vont progressivement s’éteindre conduisant à une AG profonde. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°3 (mai 2020) . - p.327-336 Titre : | Conscience et anesthésie | Type de document : | revue | Auteurs : | Salah Boussen, Auteur ; Pierre-Yves Cordier, Auteur | Année de publication : | 2020 | Article en page(s) : | p.327-336 | Langues : | Français | Mots-clés : | anesthésie conscience EEG électroencéphalographie
| Résumé : | L’anesthésie générale (AG) reste mystérieuse par bien des aspects et la recherche actuelle est très active pour élucider ses mécanismes. Selon la force de l’inhibition procurée par les agents anesthésiques, les réseaux de neurones fragmentent leur activité et se désynchronisent les uns des autres en observant des silences à intervalles chaotiques, puis progressivement ces périodes de silence se prolongent, jusqu’à extinction complète de l’activité électrique. Le résultat de ce comportement, c’est la perte de communication entre les aires cérébrales éloignées, mais autorisant cependant une activité locale surtout dans les aires primaires et associatives de bas niveau. À ce stade, les aires primaires communiquent encore avec les aires frontales, mais la rétroaction a très nettement diminuée voire disparue. Le patient est alors non répondant, mais il n’est pas impossible qu’une activité cérébrale de type onirique subsiste encore. L’action des agents anesthésiques pénalise lourdement la propagation longue distance de l’information, isolant les aires corticales les unes des autres. Le thalamus recevant moins d’influx, et probablement aussi partiellement inhibé, va accélérer le processus de déconnection corticale en freinant d’avantage la communication entre les aires distantes. En retour, soumises à la baisse de l’influx nerveux, à l’augmentation du tonus inhibiteur, les aires corticales vont progressivement s’éteindre conduisant à une AG profonde. |
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