[article] Révision de la loi bioéthique : les dangers de l’autoconservation des ovocytes pour convenance personnelle [revue] / Anne-Sophie Siew-Guillemin, Auteur . - 2020 . - p.21-28. Langues : Français in Médecine et droit > n°161 (avril 2020) . - p.21-28 Mots-clés : | loi bioéthique ovocyte PMA procréation médicalement assistée
| Résumé : | La légalisation de l’autoconservation des ovocytes pour convenance personnelle est envisagée par l’article 2 du projet de loi adopté par l’Assemblée nationale relatif à la bioéthique. Cette pratique vise à permettre aux hommes et aux femmes de conserver leurs gamètes en vue d’une procréation médicalement assistée ultérieure. Cette liberté nouvelle ne risque-t-elle pas d’empiéter sévèrement et insidieusement sur la liberté des individus et plus spécifiquement sur celle des femmes ? En effet, autoriser l’autoconservation de convenance des ovocytes reviendrait à banaliser le message selon lequel une femme pourrait différer sa maternité. N’en résulterait-il pas une pression implicite : puisqu’il devient médicalement possible de privilégier d’abord la poursuite d’une carrière et de n’envisager la maternité qu’ensuite, les femmes aspirant à une plus grande performance ne devraient-elles pas nécessairement y recourir ? Cette mesure pourrait dès lors masquer un net recul pour le droit des femmes, de nouveau confronté à un choix cornélien, celui de fonder une famille ou de construire une carrière. |
[article] in Médecine et droit > n°161 (avril 2020) . - p.21-28 Titre : | Révision de la loi bioéthique : les dangers de l’autoconservation des ovocytes pour convenance personnelle | Type de document : | revue | Auteurs : | Anne-Sophie Siew-Guillemin, Auteur | Année de publication : | 2020 | Article en page(s) : | p.21-28 | Langues : | Français | Mots-clés : | loi bioéthique ovocyte PMA procréation médicalement assistée
| Résumé : | La légalisation de l’autoconservation des ovocytes pour convenance personnelle est envisagée par l’article 2 du projet de loi adopté par l’Assemblée nationale relatif à la bioéthique. Cette pratique vise à permettre aux hommes et aux femmes de conserver leurs gamètes en vue d’une procréation médicalement assistée ultérieure. Cette liberté nouvelle ne risque-t-elle pas d’empiéter sévèrement et insidieusement sur la liberté des individus et plus spécifiquement sur celle des femmes ? En effet, autoriser l’autoconservation de convenance des ovocytes reviendrait à banaliser le message selon lequel une femme pourrait différer sa maternité. N’en résulterait-il pas une pression implicite : puisqu’il devient médicalement possible de privilégier d’abord la poursuite d’une carrière et de n’envisager la maternité qu’ensuite, les femmes aspirant à une plus grande performance ne devraient-elles pas nécessairement y recourir ? Cette mesure pourrait dès lors masquer un net recul pour le droit des femmes, de nouveau confronté à un choix cornélien, celui de fonder une famille ou de construire une carrière. |
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