[article] Comment réaliser une épreuve de sevrage en réanimation [revue] / Arnaud W. Thille, Auteur . - 2018 . - p.175-179. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.4 n°2 (mars 2018) . - p.175-179 Mots-clés : | extubation réanimation sevrage ventilatoire ventilation mécanique
| Résumé : | En réanimation, le taux de réintubation après extubation programmée est d’environ 15 %. Afin de réduire le risque d’échec, les sociétés savantes (SFAR-SRLF) recommandent la réalisation systématique d’une épreuve de sevrage chez tous les patients intubés plus de 48h. L’épreuve de sevrage a pour but de simuler les conditions physiologiques de la respiration spontanée après l’extubation. Elle peut être réalisée soit en ventilation spontanée sur pièce en T, soit avec en aide inspiratoire sur le ventilateur (AI entre 5 à 8cm H2O). Le travail respiratoire après extubation est identique au travail respiratoire lors d’une pièce en T. En effet, les résistances des voies aériennes supérieures restent élevées même après l’extubation, et le travail respiratoire n’est pas diminué malgré l’ablation de la sonde d’intubation. L’épreuve de pièce en T reflète donc parfaitement les conditions physiologiques de la respiration spontanée. Par comparaison, le travail respiratoire est plus faible lors d’une épreuve en AI que lors d’une pièce en T et certaines études suggèrent que l’épreuve en AI pourrait accélérer l’extubation. Dans ces études, le taux de réintubation n’était pas augmenté malgré une épreuve en AI plus facile que l’épreuve de pièce en T ou la respiration spontanée. Les recommandations américaines proposent donc de réaliser la première épreuve de sevrage en AI plutôt qu’en pièce en T afin de favoriser l’extubation précoce. Cependant, aucune étude n’a comparé le taux de réintubation selon l’épreuve de sevrage chez les patients à haut risque, et les résultats actuels devraient être interprétés avec prudence chez ces patients. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.4 n°2 (mars 2018) . - p.175-179 Titre : | Comment réaliser une épreuve de sevrage en réanimation | Type de document : | revue | Auteurs : | Arnaud W. Thille, Auteur | Année de publication : | 2018 | Article en page(s) : | p.175-179 | Langues : | Français | Mots-clés : | extubation réanimation sevrage ventilatoire ventilation mécanique
| Résumé : | En réanimation, le taux de réintubation après extubation programmée est d’environ 15 %. Afin de réduire le risque d’échec, les sociétés savantes (SFAR-SRLF) recommandent la réalisation systématique d’une épreuve de sevrage chez tous les patients intubés plus de 48h. L’épreuve de sevrage a pour but de simuler les conditions physiologiques de la respiration spontanée après l’extubation. Elle peut être réalisée soit en ventilation spontanée sur pièce en T, soit avec en aide inspiratoire sur le ventilateur (AI entre 5 à 8cm H2O). Le travail respiratoire après extubation est identique au travail respiratoire lors d’une pièce en T. En effet, les résistances des voies aériennes supérieures restent élevées même après l’extubation, et le travail respiratoire n’est pas diminué malgré l’ablation de la sonde d’intubation. L’épreuve de pièce en T reflète donc parfaitement les conditions physiologiques de la respiration spontanée. Par comparaison, le travail respiratoire est plus faible lors d’une épreuve en AI que lors d’une pièce en T et certaines études suggèrent que l’épreuve en AI pourrait accélérer l’extubation. Dans ces études, le taux de réintubation n’était pas augmenté malgré une épreuve en AI plus facile que l’épreuve de pièce en T ou la respiration spontanée. Les recommandations américaines proposent donc de réaliser la première épreuve de sevrage en AI plutôt qu’en pièce en T afin de favoriser l’extubation précoce. Cependant, aucune étude n’a comparé le taux de réintubation selon l’épreuve de sevrage chez les patients à haut risque, et les résultats actuels devraient être interprétés avec prudence chez ces patients. |
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