[article] Prise en charge des hyperplasies canalaires atypiques sur macrobiopsies : une désescalade possible ? [revue] / Youenn Drouet, Auteur ; Julien Le Gall, Auteur ; Julie Gervasoni, Auteur . - 2018 . - p.138-143. Langues : Français in Imagerie de la Femme > vol.28 n°2 (juin 2018) . - p.138-143 Mots-clés : | cancer du sein hyperplasie risque
| Résumé : | L’hyperplasie canalaire atypique diagnostiquée sur biopsie à l’aiguille est associée à un taux de sous-estimation de 11 à 35 % conduisant le plus souvent à une biopsie chirurgicale. Par ailleurs, l’hyperplasie canalaire atypique augmente le risque de cancer du sein à long terme nécessitant après avoir éliminé une sous-estimation une surveillance spécifique. Les propositions d’abstention chirurgicale de la littérature utilisent des critères différents pour sélectionner les patientes à bas risque de sous-estimation et en général celui-ci varie de 3 à 8 %. La seule stratégie montrant un taux acceptable de sous-estimation (2 %), bien que validée prospectivement, n’a pas été évaluée de façon multicentrique ce qui limite sa valeur en termes de recommandations. En comparaison avec la population générale, le risque relatif de cancer du sein après un diagnostic d’hyperplasie canalaire atypique est inférieur à 5 qu’il soit fait sur biopsie chirurgicale ou à l’aiguille. L’IRM mammaire annuelle n’est pas recommandée en dehors du contexte de très haut risque de cancer du sein familial validé par une réunion de concertation pluridisciplinaire d’oncogénétique, qu’il y ait ou non une mutation identifiée. L’IRM de surveillance entre 25 et 30 ans pourrait aussi se discuter au cas par cas en réunion de concertation pluridisciplinaire chez des femmes ayant été atteinte d’hyperplasie atypique avant 30 ans comme cela est proposé par l’équipe du Massachusetts General Hospital de Boston. Un consensus se dégage de la littérature, recommandant un suivi annuel par mammographie pendant 10 ans en France mais la durée pour les anglo-saxons n’est pas précisée. Le sur-risque de cancer persistant au-delà de cette période, la tendance serait plutôt de prolonger le suivi spécifique qui doit être aussi évalué au regard de l’irradiation de la glande mammaire par des contrôles mammographiques répétés. En conclusion, la désescalade pour la prise en charge initiale de l’hyperplasie canalaire atypique reste toujours controversée et pour le suivi à long terme ne semble pas d’actualité. |
[article] in Imagerie de la Femme > vol.28 n°2 (juin 2018) . - p.138-143 Titre : | Prise en charge des hyperplasies canalaires atypiques sur macrobiopsies : une désescalade possible ? | Type de document : | revue | Auteurs : | Youenn Drouet, Auteur ; Julien Le Gall, Auteur ; Julie Gervasoni, Auteur | Année de publication : | 2018 | Article en page(s) : | p.138-143 | Langues : | Français | Mots-clés : | cancer du sein hyperplasie risque
| Résumé : | L’hyperplasie canalaire atypique diagnostiquée sur biopsie à l’aiguille est associée à un taux de sous-estimation de 11 à 35 % conduisant le plus souvent à une biopsie chirurgicale. Par ailleurs, l’hyperplasie canalaire atypique augmente le risque de cancer du sein à long terme nécessitant après avoir éliminé une sous-estimation une surveillance spécifique. Les propositions d’abstention chirurgicale de la littérature utilisent des critères différents pour sélectionner les patientes à bas risque de sous-estimation et en général celui-ci varie de 3 à 8 %. La seule stratégie montrant un taux acceptable de sous-estimation (2 %), bien que validée prospectivement, n’a pas été évaluée de façon multicentrique ce qui limite sa valeur en termes de recommandations. En comparaison avec la population générale, le risque relatif de cancer du sein après un diagnostic d’hyperplasie canalaire atypique est inférieur à 5 qu’il soit fait sur biopsie chirurgicale ou à l’aiguille. L’IRM mammaire annuelle n’est pas recommandée en dehors du contexte de très haut risque de cancer du sein familial validé par une réunion de concertation pluridisciplinaire d’oncogénétique, qu’il y ait ou non une mutation identifiée. L’IRM de surveillance entre 25 et 30 ans pourrait aussi se discuter au cas par cas en réunion de concertation pluridisciplinaire chez des femmes ayant été atteinte d’hyperplasie atypique avant 30 ans comme cela est proposé par l’équipe du Massachusetts General Hospital de Boston. Un consensus se dégage de la littérature, recommandant un suivi annuel par mammographie pendant 10 ans en France mais la durée pour les anglo-saxons n’est pas précisée. Le sur-risque de cancer persistant au-delà de cette période, la tendance serait plutôt de prolonger le suivi spécifique qui doit être aussi évalué au regard de l’irradiation de la glande mammaire par des contrôles mammographiques répétés. En conclusion, la désescalade pour la prise en charge initiale de l’hyperplasie canalaire atypique reste toujours controversée et pour le suivi à long terme ne semble pas d’actualité. |
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