[article] Ischémie cérébrale retardée : diagnostic et prévention [revue] / Baptiste Bouchier, Auteur ; Thomas Ritzenthaler, Auteur ; Anne-Claire Lukaszewicz, Auteur ; Baptiste Balança, Auteur . - 2020 . - p.103-114. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°1 (janvier 2020) . - p.103-114 Mots-clés : | échographie-doppler transcrânienne HSA hémorragie sous-arachnoïdienne ischémie cérébrale vasospasme
| Résumé : | L’ischémie cérébrale retardée (ICR) reste une complication fréquente et dramatique de l’hémorragie méningée anévrismale, dont l’incidence, élevée avant le onzième jour post-saignement, impose une surveillance continue. Le diagnostic clinique d’une anomalie de perfusion avec un déficit neurologique peut être rendu difficile chez les patients qui ont des troubles de la conscience. La surveillance clinique seule est à risque de diagnostic trop tardif pour une prévention efficace de la lésion cérébrale définitive. Une approche multimodale pour un diagnostic précoce du risque d’ICR peut associer le Doppler transcrânien, de l’électrophysiologie, de l’oxymétrie ou du métabolisme cérébral, ou encore un biomarqueur plasmatique, qui devra être confirmé par une imagerie de perfusion. Cette difficulté diagnostique reflète la complexité des mécanismes à l’origine de l’ICR que les études expérimentales ont bien mis en évidence. En accord avec cette complexité, différentes stratégies de prévention thérapeutique ont ciblé la spasticité vasculaire, l’inflammation, l’agrégation plaquettaire, le métabolisme cérébral, ou l’élimination du sang dans les espaces sous-arachnoïdiens. Les résultats inconstants des études cliniques ont confirmé la complexité de la lésion d’ICR. La nimodipine reste le seul traitement préventif recommandé avec un impact sur le devenir neurologique. Plus récemment, l’antagoniste du récepteur à l’endothéline semblait efficace sur la vasomotricité des artères cérébrales sans amélioration du devenir neurologique. Les prochaines études cliniques devraient préciser l’intérêt des inhibiteurs des phosphodiestérases ou du drainage du liquide céphalorachidien. Là encore, une approche multimodale des thérapeutiques devrait permettre la prévention optimale de cette complication redoutable. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°1 (janvier 2020) . - p.103-114 Titre : | Ischémie cérébrale retardée : diagnostic et prévention | Type de document : | revue | Auteurs : | Baptiste Bouchier, Auteur ; Thomas Ritzenthaler, Auteur ; Anne-Claire Lukaszewicz, Auteur ; Baptiste Balança, Auteur | Année de publication : | 2020 | Article en page(s) : | p.103-114 | Langues : | Français | Mots-clés : | échographie-doppler transcrânienne HSA hémorragie sous-arachnoïdienne ischémie cérébrale vasospasme
| Résumé : | L’ischémie cérébrale retardée (ICR) reste une complication fréquente et dramatique de l’hémorragie méningée anévrismale, dont l’incidence, élevée avant le onzième jour post-saignement, impose une surveillance continue. Le diagnostic clinique d’une anomalie de perfusion avec un déficit neurologique peut être rendu difficile chez les patients qui ont des troubles de la conscience. La surveillance clinique seule est à risque de diagnostic trop tardif pour une prévention efficace de la lésion cérébrale définitive. Une approche multimodale pour un diagnostic précoce du risque d’ICR peut associer le Doppler transcrânien, de l’électrophysiologie, de l’oxymétrie ou du métabolisme cérébral, ou encore un biomarqueur plasmatique, qui devra être confirmé par une imagerie de perfusion. Cette difficulté diagnostique reflète la complexité des mécanismes à l’origine de l’ICR que les études expérimentales ont bien mis en évidence. En accord avec cette complexité, différentes stratégies de prévention thérapeutique ont ciblé la spasticité vasculaire, l’inflammation, l’agrégation plaquettaire, le métabolisme cérébral, ou l’élimination du sang dans les espaces sous-arachnoïdiens. Les résultats inconstants des études cliniques ont confirmé la complexité de la lésion d’ICR. La nimodipine reste le seul traitement préventif recommandé avec un impact sur le devenir neurologique. Plus récemment, l’antagoniste du récepteur à l’endothéline semblait efficace sur la vasomotricité des artères cérébrales sans amélioration du devenir neurologique. Les prochaines études cliniques devraient préciser l’intérêt des inhibiteurs des phosphodiestérases ou du drainage du liquide céphalorachidien. Là encore, une approche multimodale des thérapeutiques devrait permettre la prévention optimale de cette complication redoutable. |
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