[article] Délirium en réanimation : épidémiologie et prise en charge [revue] / Gérald Chanques, Auteur ; Clément Monet, Auteur ; Zied Hajjej, Auteur ; Audrey De Jong, Auteur ; Océane Garnier, Auteur ; Yassir Aarab, Auteur ; Samir Jaber, Auteur . - 2020 . - p.82-89. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°1 (janvier 2020) . - p.82-89 Mots-clés : | agitation confusion délirium encéphalopathie réanimation sédation soins intensifs
| Résumé : | La confusion mentale (« delirium » pour les Anglo-Saxons) concerne un tiers des patients hospitalisés en réanimation/soins intensifs adultes. Il s’agit d’une dysfonction cognitive polymorphe avec une composante obligatoire : le déficit de l’attention. Si ce trouble est absent, on ne peut pas parler stricto sensu de confusion, et la prise en charge thérapeutique n’est pas la même. Des outils diagnostiques sont validés dans plusieurs langues, dont le français, aidant à la prise en charge de ce trouble souvent déconcertant pour les équipes de soin comme pour les familles. La confusion mentale est un symptôme au même titre que la douleur ou la fièvre, sa présence doit faire chercher une étiologie « organique » de principe. Ainsi, la pierre angulaire du traitement préventif et curatif est le dépistage des processus pathologiques conduisant à la perturbation du fonctionnement cérébral : sepsis, déficit d’apport cérébral en oxygène, désordres hydroélectrolytiques, toxiques (sédatifs, analgésiques, antibiotiques, anticholinergiques…). Le traitement curatif étiologique prend le temps de la correction de ces processus pathologiques. Le traitement symptomatique consiste à prévenir les conséquences de l’agitation si elle est présente (chute, auto-ablation de matériel) et à diminuer les symptômes s’ils sont source de souffrance (anxiété, hallucinations, délire). Les thérapeutiques non-pharmacologiques ont leur place pour optimiser le confort. La mobilisation active précoce pourrait réduire la survenue de confusion, si elle est intégrée à une prise en charge globale de minimisation de la sédation. La confusion fait l’objet de nombreuses recherches car elle est associée à des dysfonctions cognitives persistantes à long terme. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°1 (janvier 2020) . - p.82-89 Titre : | Délirium en réanimation : épidémiologie et prise en charge | Type de document : | revue | Auteurs : | Gérald Chanques, Auteur ; Clément Monet, Auteur ; Zied Hajjej, Auteur ; Audrey De Jong, Auteur ; Océane Garnier, Auteur ; Yassir Aarab, Auteur ; Samir Jaber, Auteur | Année de publication : | 2020 | Article en page(s) : | p.82-89 | Langues : | Français | Mots-clés : | agitation confusion délirium encéphalopathie réanimation sédation soins intensifs
| Résumé : | La confusion mentale (« delirium » pour les Anglo-Saxons) concerne un tiers des patients hospitalisés en réanimation/soins intensifs adultes. Il s’agit d’une dysfonction cognitive polymorphe avec une composante obligatoire : le déficit de l’attention. Si ce trouble est absent, on ne peut pas parler stricto sensu de confusion, et la prise en charge thérapeutique n’est pas la même. Des outils diagnostiques sont validés dans plusieurs langues, dont le français, aidant à la prise en charge de ce trouble souvent déconcertant pour les équipes de soin comme pour les familles. La confusion mentale est un symptôme au même titre que la douleur ou la fièvre, sa présence doit faire chercher une étiologie « organique » de principe. Ainsi, la pierre angulaire du traitement préventif et curatif est le dépistage des processus pathologiques conduisant à la perturbation du fonctionnement cérébral : sepsis, déficit d’apport cérébral en oxygène, désordres hydroélectrolytiques, toxiques (sédatifs, analgésiques, antibiotiques, anticholinergiques…). Le traitement curatif étiologique prend le temps de la correction de ces processus pathologiques. Le traitement symptomatique consiste à prévenir les conséquences de l’agitation si elle est présente (chute, auto-ablation de matériel) et à diminuer les symptômes s’ils sont source de souffrance (anxiété, hallucinations, délire). Les thérapeutiques non-pharmacologiques ont leur place pour optimiser le confort. La mobilisation active précoce pourrait réduire la survenue de confusion, si elle est intégrée à une prise en charge globale de minimisation de la sédation. La confusion fait l’objet de nombreuses recherches car elle est associée à des dysfonctions cognitives persistantes à long terme. |
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