[article] L’encéphalopathie liée au sepsis, des progrès dans la compréhension de sa physiopathologie et ses interventions non pharmacologiques [revue] / Gaëlle Bécel, Auteur ; Eléonore Bouchereau, Auteur ; Aurélien Mazeraud, Auteur ; Tarek Sharshar, Auteur . - 2020 . - p.67-74. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°1 (janvier 2020) . - p.67-74 Mots-clés : | encéphalopathie microglie neuroinflammation physiopathologie réanimation sepsis
| Résumé : | L’encéphalopathie liée au sepsis (EAS) est une complication des infections sévères. Son diagnostic repose sur l’examen clinique et est formalisé par des check-lists ou des algorithmes. Son incidence est estimée à 20–40 % des patients admis en réanimation pour une infection. Elle se traduit par des anomalies de l’examen clinique, telles que des troubles de la conscience ou de la vigilance, associés à des anomalies électroencéphalographiques ou radiologiques. La survenue de crises convulsives généralisées est rare, bien que les anomalies épileptiques soient fréquentes à l’EEG. Des signes neurologiques de localisation sont parfois observés, souvent en rapport avec des accidents ischémiques ou hémorragiques intracrâniens. L’EAS est pourvoyeuse de troubles psychologiques (anxiété, dépression, suicide) et cognitifs à long terme, altérant la qualité de vie des patients, mais également d’une surmortalité probablement en rapport avec la persistance de troubles de la déglutition. Sa physiopathologie implique des processus neuro-inflammatoires ischémiques, associés à des perturbations métaboliques, conduisant à une crise métabolique et à une mort cellulaire. Des perturbations de l’autorégulation cérébrale ont récemment été mises en évidence. À ce jour, il n’existe pas de stratégie pharmacologique ciblant la neuro-inflammation, ni la neuro-transmission (y compris une stratégie de sédation) permettant de réduire l’incidence, la durée ou la sévérité de l’EAS. Les interventions non pharmacologiques proposées pour la prévention ou le traitement du delirium doivent être appliquées chez les patients septiques, notamment la mobilisation précoce, l’arrêt de la sédation et la réhydratation, la prise en charge des inconforts physiques et psychologiques et le retrait des médicaments pro-délirants. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°1 (janvier 2020) . - p.67-74 Titre : | L’encéphalopathie liée au sepsis, des progrès dans la compréhension de sa physiopathologie et ses interventions non pharmacologiques | Type de document : | revue | Auteurs : | Gaëlle Bécel, Auteur ; Eléonore Bouchereau, Auteur ; Aurélien Mazeraud, Auteur ; Tarek Sharshar, Auteur | Année de publication : | 2020 | Article en page(s) : | p.67-74 | Langues : | Français | Mots-clés : | encéphalopathie microglie neuroinflammation physiopathologie réanimation sepsis
| Résumé : | L’encéphalopathie liée au sepsis (EAS) est une complication des infections sévères. Son diagnostic repose sur l’examen clinique et est formalisé par des check-lists ou des algorithmes. Son incidence est estimée à 20–40 % des patients admis en réanimation pour une infection. Elle se traduit par des anomalies de l’examen clinique, telles que des troubles de la conscience ou de la vigilance, associés à des anomalies électroencéphalographiques ou radiologiques. La survenue de crises convulsives généralisées est rare, bien que les anomalies épileptiques soient fréquentes à l’EEG. Des signes neurologiques de localisation sont parfois observés, souvent en rapport avec des accidents ischémiques ou hémorragiques intracrâniens. L’EAS est pourvoyeuse de troubles psychologiques (anxiété, dépression, suicide) et cognitifs à long terme, altérant la qualité de vie des patients, mais également d’une surmortalité probablement en rapport avec la persistance de troubles de la déglutition. Sa physiopathologie implique des processus neuro-inflammatoires ischémiques, associés à des perturbations métaboliques, conduisant à une crise métabolique et à une mort cellulaire. Des perturbations de l’autorégulation cérébrale ont récemment été mises en évidence. À ce jour, il n’existe pas de stratégie pharmacologique ciblant la neuro-inflammation, ni la neuro-transmission (y compris une stratégie de sédation) permettant de réduire l’incidence, la durée ou la sévérité de l’EAS. Les interventions non pharmacologiques proposées pour la prévention ou le traitement du delirium doivent être appliquées chez les patients septiques, notamment la mobilisation précoce, l’arrêt de la sédation et la réhydratation, la prise en charge des inconforts physiques et psychologiques et le retrait des médicaments pro-délirants. |
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