[article] Qu’en est-il de la conversion en clinique de la douleur ? [revue] / Bertrand Lionet, Auteur ; Amaury Marecaux, Auteur . - 2019 . - p.272-278. Langues : Français in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.20 n°6 (décembre 2019) . - p.272-278 Mots-clés : | classification conversion douleur
| Résumé : | À l’intérieur des troubles nociplastiques, la conversion occupe une place particulière. Il s’agit d’un concept ancien et mouvant tant dans sa compréhension que dans son expression. Tenter de saisir la conversion en clinique de la douleur nécessite d’en aborder les fondements et les contours sémiologiques avant de la considérer dans ses modes d’expression actuels. Sa définition par le DSM IV-TR, puis par le DSM5 évolue. Plutôt que de définir la conversion par la négative et l’absence d’une authentification somatique du trouble c’est l’évaluation de la charge psychique associée ou la cohérence entre la pathologie et l’expression de la plainte douloureuse qui sont prises en compte. La CIM10, actuelle classification de l’OMS, insiste davantage sur les troubles psychiques intermittents et sur la part intersubjective des symptômes de conversion. D’un autre côté, les avancées en imagerie cérébrales réalisées ces vingt dernières années permettent de mieux saisir les mécanismes neuropsychologiques et psychologiques impliqués. Ces avancées ont redonné du crédit à un trouble qui était trop souvent pensé comme imaginaire ou intentionnel. Mais peut-on pour autant s’acquitter de la dimension imaginaire de la conversion, portée par les représentations individuelles ou sociales de la maladie ? La conversion c’est aussi une certaine logique du symptôme, malléable, suggestible, sensible aux effets du contexte et notamment de la rencontre entre soignant et soigné. À travers cet article, nous proposons de parcourir les différents modèles de compréhension de la conversion au regard de la pratique en consultation douleur en en consultation médicopsychologique. Nous verrons comment la conversion interpelle les limites de chaque modèle et rappelle la nécessité d’une approche pluriprofessionnelle des situations rencontrées. |
[article] in Douleurs évaluation diagnostic Traitement > vol.20 n°6 (décembre 2019) . - p.272-278 Titre : | Qu’en est-il de la conversion en clinique de la douleur ? | Type de document : | revue | Auteurs : | Bertrand Lionet, Auteur ; Amaury Marecaux, Auteur | Année de publication : | 2019 | Article en page(s) : | p.272-278 | Langues : | Français | Mots-clés : | classification conversion douleur
| Résumé : | À l’intérieur des troubles nociplastiques, la conversion occupe une place particulière. Il s’agit d’un concept ancien et mouvant tant dans sa compréhension que dans son expression. Tenter de saisir la conversion en clinique de la douleur nécessite d’en aborder les fondements et les contours sémiologiques avant de la considérer dans ses modes d’expression actuels. Sa définition par le DSM IV-TR, puis par le DSM5 évolue. Plutôt que de définir la conversion par la négative et l’absence d’une authentification somatique du trouble c’est l’évaluation de la charge psychique associée ou la cohérence entre la pathologie et l’expression de la plainte douloureuse qui sont prises en compte. La CIM10, actuelle classification de l’OMS, insiste davantage sur les troubles psychiques intermittents et sur la part intersubjective des symptômes de conversion. D’un autre côté, les avancées en imagerie cérébrales réalisées ces vingt dernières années permettent de mieux saisir les mécanismes neuropsychologiques et psychologiques impliqués. Ces avancées ont redonné du crédit à un trouble qui était trop souvent pensé comme imaginaire ou intentionnel. Mais peut-on pour autant s’acquitter de la dimension imaginaire de la conversion, portée par les représentations individuelles ou sociales de la maladie ? La conversion c’est aussi une certaine logique du symptôme, malléable, suggestible, sensible aux effets du contexte et notamment de la rencontre entre soignant et soigné. À travers cet article, nous proposons de parcourir les différents modèles de compréhension de la conversion au regard de la pratique en consultation douleur en en consultation médicopsychologique. Nous verrons comment la conversion interpelle les limites de chaque modèle et rappelle la nécessité d’une approche pluriprofessionnelle des situations rencontrées. |
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