[article] Le sujet âgé en reanimation [revue] / Philippe Seguin, Auteur ; Matthieu Arnouat, Auteur ; Yoann Launey, Auteur . - 2019 . - p.510-520. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.5 n°6 (novembre 2019) . - p.510-520 Mots-clés : | fragilité réanimation sujet âgé vieillissement
| Résumé : | Du fait du vieillissement de la population, les admissions des sujets âgés augmentent en réanimation. La meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques du vieillissement pourrait déboucher dans les années à venir sur des thérapeutiques novatrices. Il n’y a pas de critère consensuel validé permettant d’identifier quel patient âgé admettre en réanimation. Hors postopératoire programmé, la mortalité des sujets âgés hospitalisés en réanimation est plus élevée que celle d'une population plus jeune. La qualité de vie des sujets âgés après un séjour en réanimation est plutôt bonne, sauf pour les plus âgés (≥86 ans). Les activités physiques des échelles d’évaluation sont plus altérées alors que les composantes psychiques et sociales sont préservées. L’âge en lui-même ne doit pas être un critère de refus d’hospitalisation en réanimation, même s’il est régulièrement rapporté dans la littérature. La fragilité est un paramètre plus pertinent que l’âge, la présence de comorbidité(s) et/ou les scores de sévérité habituellement utilisés en réanimation pour prédire la récupération physique à 1 an. Comparés aux sujets robustes, les sujets fragiles ont une moins bonne qualité de vie à 6 et 12 mois et plus de difficultés sur les items mobilité, soins personnels, activités courantes, douleur/gêne, anxiété/dépression. Les sujets âgés fragiles sont particulièrement exposés à des complications précoces, un risque accru de handicap(s) à distance et de décès. La mortalité hospitalière d’un sujet âgé fragile est ainsi 2 à 3 fois supérieure à celle d’un sujet robuste, indépendamment de l’âge ou des scores de gravité. L’évaluation des capacités fonctionnelles antérieures permet de mieux appréhender le devenir, d’être plus particulièrement attentif aux mesures qui peuvent limiter les conséquences du séjour ou encore, de mieux définir le parcours de soins, notamment après la réanimation. L’intérêt de « filières gériatriques » requiert une évaluation scientifique rigoureuse. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.5 n°6 (novembre 2019) . - p.510-520 Titre : | Le sujet âgé en reanimation | Type de document : | revue | Auteurs : | Philippe Seguin, Auteur ; Matthieu Arnouat, Auteur ; Yoann Launey, Auteur | Année de publication : | 2019 | Article en page(s) : | p.510-520 | Langues : | Français | Mots-clés : | fragilité réanimation sujet âgé vieillissement
| Résumé : | Du fait du vieillissement de la population, les admissions des sujets âgés augmentent en réanimation. La meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques du vieillissement pourrait déboucher dans les années à venir sur des thérapeutiques novatrices. Il n’y a pas de critère consensuel validé permettant d’identifier quel patient âgé admettre en réanimation. Hors postopératoire programmé, la mortalité des sujets âgés hospitalisés en réanimation est plus élevée que celle d'une population plus jeune. La qualité de vie des sujets âgés après un séjour en réanimation est plutôt bonne, sauf pour les plus âgés (≥86 ans). Les activités physiques des échelles d’évaluation sont plus altérées alors que les composantes psychiques et sociales sont préservées. L’âge en lui-même ne doit pas être un critère de refus d’hospitalisation en réanimation, même s’il est régulièrement rapporté dans la littérature. La fragilité est un paramètre plus pertinent que l’âge, la présence de comorbidité(s) et/ou les scores de sévérité habituellement utilisés en réanimation pour prédire la récupération physique à 1 an. Comparés aux sujets robustes, les sujets fragiles ont une moins bonne qualité de vie à 6 et 12 mois et plus de difficultés sur les items mobilité, soins personnels, activités courantes, douleur/gêne, anxiété/dépression. Les sujets âgés fragiles sont particulièrement exposés à des complications précoces, un risque accru de handicap(s) à distance et de décès. La mortalité hospitalière d’un sujet âgé fragile est ainsi 2 à 3 fois supérieure à celle d’un sujet robuste, indépendamment de l’âge ou des scores de gravité. L’évaluation des capacités fonctionnelles antérieures permet de mieux appréhender le devenir, d’être plus particulièrement attentif aux mesures qui peuvent limiter les conséquences du séjour ou encore, de mieux définir le parcours de soins, notamment après la réanimation. L’intérêt de « filières gériatriques » requiert une évaluation scientifique rigoureuse. |
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