[article] Les néonaticides en France : analyse de 357 cas identifiés dans la presse (1993-2012) [revue] / Laurence Simmat-Durand (1960-....), Auteur . - 2017 . - p.321-331. Langues : Français in Santé publique > vol.29 n°3 (mai juin 2017) . - p.321-331 Mots-clés : | étude France néonaticide
| Résumé : |
Contexte et objectif : Malgré un large accès à la contraception et à l’abandon à la naissance en France, les néonaticides persistent ; bien que peu nombreux, ils défrayent régulièrement la chronique. L’objectif de cette étude était de caractériser les néonaticides et leurs auteurs sur une période de vingt ans sur tout le territoire national français à partir des cas publiés dans la presse.
Méthodes : 2 319 articles de presse obtenus à partir de bases électroniques ou autre support numérique dans la presse nationale et régionale décrivant la découverte d’un cadavre de nouveau-né ont été collectés. Au total, 357 néonaticides sont décrits, soit un taux moyen annuel de 2,34 pour 100 000 naissances.
Résultats : La mère a été identifiée dans 74 % des cas. Le cadavre de l’enfant est le plus souvent découvert dans la maison ou à proximité (35 %, dont la majorité à la poubelle et 6 % dans le congélateur) mais également dans la nature (31 %). Dans près d’un quart des cas, la mère a fait une hémorragie. La plupart des enfants ont été activement tués par asphyxie (35 %), coups ou défenestration (11 %), ou noyade (11 %). Seuls 22 % des enfants sont décédés sans intervention de la mère, par défaut de soins ou délaissement. De fortes disparités régionales sont mises en évidence, même après calcul d’un taux régional. Les mères mises en cause (230 femmes du fait de 19 néonaticides multiples) ont en moyenne 27,8 ans et la moitié ont au moins un enfant précédent vivant.
Conclusions : La médiatisation des affaires de néonaticides et l’accès aux archives électroniques rendaient intéressante la perspective d’utiliser la presse pour décrire un phénomène devenu rare, pour lequel il est difficile de collecter des effectifs suffisants pour une analyse des auteurs et des décisions. |
[article] in Santé publique > vol.29 n°3 (mai juin 2017) . - p.321-331 Titre : | Les néonaticides en France : analyse de 357 cas identifiés dans la presse (1993-2012) | Type de document : | revue | Auteurs : | Laurence Simmat-Durand (1960-....), Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.321-331 | Langues : | Français | Mots-clés : | étude France néonaticide
| Résumé : |
Contexte et objectif : Malgré un large accès à la contraception et à l’abandon à la naissance en France, les néonaticides persistent ; bien que peu nombreux, ils défrayent régulièrement la chronique. L’objectif de cette étude était de caractériser les néonaticides et leurs auteurs sur une période de vingt ans sur tout le territoire national français à partir des cas publiés dans la presse.
Méthodes : 2 319 articles de presse obtenus à partir de bases électroniques ou autre support numérique dans la presse nationale et régionale décrivant la découverte d’un cadavre de nouveau-né ont été collectés. Au total, 357 néonaticides sont décrits, soit un taux moyen annuel de 2,34 pour 100 000 naissances.
Résultats : La mère a été identifiée dans 74 % des cas. Le cadavre de l’enfant est le plus souvent découvert dans la maison ou à proximité (35 %, dont la majorité à la poubelle et 6 % dans le congélateur) mais également dans la nature (31 %). Dans près d’un quart des cas, la mère a fait une hémorragie. La plupart des enfants ont été activement tués par asphyxie (35 %), coups ou défenestration (11 %), ou noyade (11 %). Seuls 22 % des enfants sont décédés sans intervention de la mère, par défaut de soins ou délaissement. De fortes disparités régionales sont mises en évidence, même après calcul d’un taux régional. Les mères mises en cause (230 femmes du fait de 19 néonaticides multiples) ont en moyenne 27,8 ans et la moitié ont au moins un enfant précédent vivant.
Conclusions : La médiatisation des affaires de néonaticides et l’accès aux archives électroniques rendaient intéressante la perspective d’utiliser la presse pour décrire un phénomène devenu rare, pour lequel il est difficile de collecter des effectifs suffisants pour une analyse des auteurs et des décisions. |
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