[article] Facteurs organisationnels associés à la réalisation d’une césarienne dans une population à bas risque [revue] / C. Duvillier, Auteur ; A. Rousseau, Auteur ; C. Bouyer, Auteur . - 2019 . - p.14-23. Langues : Français in Sages-femmes > vol.18 n°1 (février 2019) . - p.14-23 Mots-clés : | bas risque césarienne classification de Robson organisation
| Résumé : | Objectif :
Il existe des différences considérables du taux de césariennes entre les maternités d'une même région. Le taux de césarienne a augmenté ces dernières années dans la population à bas risque. L'objectif de cette étude était d'étudier l'impact des facteurs organisationnels sur le taux de césarienne dans une population à bas risque.
Méthodes :
Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective en population dans les dix maternités du réseau MYPA de 2009 à 2015. Nous avons sélectionné une population à bas risque en ne conservant que les groupes 1 et 3 de la classification de Robson. Le critère de jugement principal était l'accouchement par césarienne. Les facteurs organisationnels étudiés ont regroupé les caractéristiques structurelles des maternités (universitaire ou non, public ou privée, nombre d'accouchement annuel, unité de soins intensifs maternels, unité de soins intensifs néonatals, nombre de salle de naissance) et l'organisation de l'équipe soignante (nombre de sages-femmes et d'obstétriciens, mode de garde, charge de travail et réalisation d'une revue de morbi-mortalité). Nous avons réalisé une analyse multiniveau à intercept aléatoire, univariée puis multivariée en retenant les variables ayant un p<0,20.
Résultats :
Notre population d'étude a inclus 64 100 femmes. Le taux de césarienne a varié de 5,5 à 11,3 % parmi les 10 maternités. En analyse univariée, les variables organisationnelles significativement associées à la réalisation d'une césarienne étaient le statut de la maternité (centre hospitalier universitaire, centre hospitalier public non universitaire et établissement privé) et la réalisation d'une revue de morbi-mortalité. Cependant, après ajustement, aucun de ces facteurs organisationnels n'était significativement associé à la réalisation d'une césarienne. Lorsque l'analyse multivariée a été restreinte au sous-groupe des nullipares, le statut privé de la maternité était significativement associé à un taux plus élevé de césariennes (OR=1,39 [1,09-1,76]). De même, la probabilité de césarienne était plus importante lorsque le nombre d'accouchement par salle de naissance augmentait (OR=1,15 [1,01-1,31]). Pour le sous-groupe des multipares, aucune variable n'était significativement associée à la réalisation d'une césarienne.
Conclusion :
Dans notre population globale à bas risque, aucun facteur organisationnel n'apparaissait associé à une augmentation du taux de césarienne. En revanche, dans la population des nullipares à bas risque, le statut privé du centre et un nombre élevé d'accouchement par salle de naissance étaient associés à un plus grand nombre de césariennes. Augmenter le nombre de salles de naissance pourrait donc être une piste pour tenter de réduire le nombre de césariennes. Les travaux à venir devraient également chercher à identifier les facteurs spécifiques permettant de réduire les différences de taux de césarienne entre maternités privées et publiques. |
[article] in Sages-femmes > vol.18 n°1 (février 2019) . - p.14-23 Titre : | Facteurs organisationnels associés à la réalisation d’une césarienne dans une population à bas risque | Type de document : | revue | Auteurs : | C. Duvillier, Auteur ; A. Rousseau, Auteur ; C. Bouyer, Auteur | Année de publication : | 2019 | Article en page(s) : | p.14-23 | Langues : | Français | Mots-clés : | bas risque césarienne classification de Robson organisation
| Résumé : | Objectif :
Il existe des différences considérables du taux de césariennes entre les maternités d'une même région. Le taux de césarienne a augmenté ces dernières années dans la population à bas risque. L'objectif de cette étude était d'étudier l'impact des facteurs organisationnels sur le taux de césarienne dans une population à bas risque.
Méthodes :
Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective en population dans les dix maternités du réseau MYPA de 2009 à 2015. Nous avons sélectionné une population à bas risque en ne conservant que les groupes 1 et 3 de la classification de Robson. Le critère de jugement principal était l'accouchement par césarienne. Les facteurs organisationnels étudiés ont regroupé les caractéristiques structurelles des maternités (universitaire ou non, public ou privée, nombre d'accouchement annuel, unité de soins intensifs maternels, unité de soins intensifs néonatals, nombre de salle de naissance) et l'organisation de l'équipe soignante (nombre de sages-femmes et d'obstétriciens, mode de garde, charge de travail et réalisation d'une revue de morbi-mortalité). Nous avons réalisé une analyse multiniveau à intercept aléatoire, univariée puis multivariée en retenant les variables ayant un p<0,20.
Résultats :
Notre population d'étude a inclus 64 100 femmes. Le taux de césarienne a varié de 5,5 à 11,3 % parmi les 10 maternités. En analyse univariée, les variables organisationnelles significativement associées à la réalisation d'une césarienne étaient le statut de la maternité (centre hospitalier universitaire, centre hospitalier public non universitaire et établissement privé) et la réalisation d'une revue de morbi-mortalité. Cependant, après ajustement, aucun de ces facteurs organisationnels n'était significativement associé à la réalisation d'une césarienne. Lorsque l'analyse multivariée a été restreinte au sous-groupe des nullipares, le statut privé de la maternité était significativement associé à un taux plus élevé de césariennes (OR=1,39 [1,09-1,76]). De même, la probabilité de césarienne était plus importante lorsque le nombre d'accouchement par salle de naissance augmentait (OR=1,15 [1,01-1,31]). Pour le sous-groupe des multipares, aucune variable n'était significativement associée à la réalisation d'une césarienne.
Conclusion :
Dans notre population globale à bas risque, aucun facteur organisationnel n'apparaissait associé à une augmentation du taux de césarienne. En revanche, dans la population des nullipares à bas risque, le statut privé du centre et un nombre élevé d'accouchement par salle de naissance étaient associés à un plus grand nombre de césariennes. Augmenter le nombre de salles de naissance pourrait donc être une piste pour tenter de réduire le nombre de césariennes. Les travaux à venir devraient également chercher à identifier les facteurs spécifiques permettant de réduire les différences de taux de césarienne entre maternités privées et publiques. |
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