[article] Les graves complications infectieuses de la circoncision [revue] / I. Diabaté, Auteur ; H. Karama, Auteur ; A. Bâ, Auteur ; et al., Auteur . - 2017 . - p.213-218. Langues : Français in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.30 n°5 - 6 (novembre 2017) . - p.213-218 Mots-clés : | circoncision infection prévention Sénégal thérapeutique
| Résumé : |
Introduction : La circoncision est largement pratiquée dans de nombreux pays en développent mais souvent au mépris du respect des règles d’asepsie et de soins pré- et postopératoires.
Objectifs : Décrire les aspects cliniques des graves complications infectieuses de la circoncision (GCIC) dans notre institution, évaluer la prise en charge et aborder la prévention.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective et descriptive de novembre 2009 à novembre 2016 portant sur les patients admis pour une complication infectieuse de la plaie de circoncision et qui présentaient un syndrome infectieux clinique et biologique et dont la prise en charge a nécessité une hospitalisation, une réanimation, un débridement sous anesthésie générale.
Résultats : Dix patients ont été recensés, soit 33,3 % des complications de la circoncision et 1,1 % des urgences urologiques. L’âge moyen était de 8,4±3,8 ans (extrêmes 24 mois et 13 ans). Tous les patients ont été circoncis par des paramédicaux, sous anesthésie locale, selon la technique de la guillotine, dans un contexte de circoncision de masse par un même opérateur. Cinq d’entre eux l’ont été dans un dispensaire et les cinq autres dans des domiciles. Trois patients n’étaient pas vaccinés contre le tétanos. Le délai d’admission après la circoncision variait entre 7 et 15jours. Cliniquement, tous les patients présentaient une suppuration de la plaie de circoncision ; six d’entre eux avaient des plaques nécrotiques du fourreau de la verge dont deux cas étendus à tout le fourreau et à l’urètre ; un patient avait une fasciite nécrosante et les trois derniers présentaient une déhiscence de la plaie de circoncision. Huit patients ont été admis dans un tableau de choc infectieux et toxi-infectieux dont un cas de tétanos. Biologiquement, il a été noté une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles et une anémie chez tous les patients. Ils ont tous été hospitalisés, réanimés puis débridés sous anesthésie générale. La durée moyenne de séjour a été de 10jours. Aucun décès n’a été enregistré. La cicatrisation dirigée a permis une guérison sans séquelle fonctionnelle urinaire ou érectile chez huit patients. Deux patients ont été perdus de vue.
Conclusion : Les GCIC sont des urgences rares dans notre institution. Les manifestations cliniques d’ordre infectieux sont aussi bien locales, locorégionales que générales et la prise en charge thérapeutique a été pluridisciplinaire. La prévention doit faire appel à la formation des personnes impliquées dans les circoncisions, à la pratique de celles-ci chez des enfants en bonne santé dans les conditions d’une intervention chirurgicale. |
[article] in journal de pédiatrie et de puériculture > vol.30 n°5 - 6 (novembre 2017) . - p.213-218 Titre : | Les graves complications infectieuses de la circoncision | Type de document : | revue | Auteurs : | I. Diabaté, Auteur ; H. Karama, Auteur ; A. Bâ, Auteur ; et al., Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.213-218 | Langues : | Français | Mots-clés : | circoncision infection prévention Sénégal thérapeutique
| Résumé : |
Introduction : La circoncision est largement pratiquée dans de nombreux pays en développent mais souvent au mépris du respect des règles d’asepsie et de soins pré- et postopératoires.
Objectifs : Décrire les aspects cliniques des graves complications infectieuses de la circoncision (GCIC) dans notre institution, évaluer la prise en charge et aborder la prévention.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective et descriptive de novembre 2009 à novembre 2016 portant sur les patients admis pour une complication infectieuse de la plaie de circoncision et qui présentaient un syndrome infectieux clinique et biologique et dont la prise en charge a nécessité une hospitalisation, une réanimation, un débridement sous anesthésie générale.
Résultats : Dix patients ont été recensés, soit 33,3 % des complications de la circoncision et 1,1 % des urgences urologiques. L’âge moyen était de 8,4±3,8 ans (extrêmes 24 mois et 13 ans). Tous les patients ont été circoncis par des paramédicaux, sous anesthésie locale, selon la technique de la guillotine, dans un contexte de circoncision de masse par un même opérateur. Cinq d’entre eux l’ont été dans un dispensaire et les cinq autres dans des domiciles. Trois patients n’étaient pas vaccinés contre le tétanos. Le délai d’admission après la circoncision variait entre 7 et 15jours. Cliniquement, tous les patients présentaient une suppuration de la plaie de circoncision ; six d’entre eux avaient des plaques nécrotiques du fourreau de la verge dont deux cas étendus à tout le fourreau et à l’urètre ; un patient avait une fasciite nécrosante et les trois derniers présentaient une déhiscence de la plaie de circoncision. Huit patients ont été admis dans un tableau de choc infectieux et toxi-infectieux dont un cas de tétanos. Biologiquement, il a été noté une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles et une anémie chez tous les patients. Ils ont tous été hospitalisés, réanimés puis débridés sous anesthésie générale. La durée moyenne de séjour a été de 10jours. Aucun décès n’a été enregistré. La cicatrisation dirigée a permis une guérison sans séquelle fonctionnelle urinaire ou érectile chez huit patients. Deux patients ont été perdus de vue.
Conclusion : Les GCIC sont des urgences rares dans notre institution. Les manifestations cliniques d’ordre infectieux sont aussi bien locales, locorégionales que générales et la prise en charge thérapeutique a été pluridisciplinaire. La prévention doit faire appel à la formation des personnes impliquées dans les circoncisions, à la pratique de celles-ci chez des enfants en bonne santé dans les conditions d’une intervention chirurgicale. |
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