[article] Chapitre 7. Big data ou l’illusion d’une synthèse par agrégation. Une critique épistémologique, éthique et politique [revue] / Léo Coutellec, Auteur ; P.-L. Weil-Dubuc, Auteur . - 2017 . - p.63-79. Langues : Français in Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences > vol.28 n°3 (septembre 2017) . - p.63-79 Mots-clés : | big data données de santé
| Résumé : | Dans cet article, nous proposons une approche critique du phénomène big data par la déconstruction du principe méthodologique qui en structure la logique : le principe d’agrégation. Notre hypothèse se situe en amont des critiques qui font de l’usage des big data un nouveau mode de gouvernement. L’agrégation, comme mode de traitement de l’hétérogénéité des données, structure la pensée big data, elle en est la logique même. Fragmenter pour mieux agréger, agréger pour mieux fragmenter, une dialectique qui repose sur une présomption d’agrégabilité généralisée et sur la prétention de faire de l’agrégation la voie privilégiée pour la production de nouvelles synthèses. Nous procédons en trois temps pour déconstruire cette idée et défaire la prétention de l’agrégation à s’imposer comme nouvelle voie pour produire des connaissances, comme nouvelle synthèse identitaire et enfin comme nouveau modèle de solidarité. Chaque fois nous montrerons que ces tentatives d’agrégation échouent à produire leurs objets : ni connaissance, ni identité, ni solidarité ne peuvent résulter d’un processus d’amalgame. Dans les trois cas, l’agrégation s’accompagne toujours d’un moment de fragmentation dont la dissociation, la dislocation et la séparation sont différentes figures. Le pari que nous faisons alors est de faire hésiter ce qui se présente comme une nouvelle façon de penser l’homme et le monde. | Note de contenu : | [Dossier] Données de masse en santé. Partie 2 : Données de masse, gouvernance et droit. |
[article] in Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences > vol.28 n°3 (septembre 2017) . - p.63-79 Titre : | Chapitre 7. Big data ou l’illusion d’une synthèse par agrégation. Une critique épistémologique, éthique et politique | Type de document : | revue | Auteurs : | Léo Coutellec, Auteur ; P.-L. Weil-Dubuc, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.63-79 | Langues : | Français | Mots-clés : | big data données de santé
| Résumé : | Dans cet article, nous proposons une approche critique du phénomène big data par la déconstruction du principe méthodologique qui en structure la logique : le principe d’agrégation. Notre hypothèse se situe en amont des critiques qui font de l’usage des big data un nouveau mode de gouvernement. L’agrégation, comme mode de traitement de l’hétérogénéité des données, structure la pensée big data, elle en est la logique même. Fragmenter pour mieux agréger, agréger pour mieux fragmenter, une dialectique qui repose sur une présomption d’agrégabilité généralisée et sur la prétention de faire de l’agrégation la voie privilégiée pour la production de nouvelles synthèses. Nous procédons en trois temps pour déconstruire cette idée et défaire la prétention de l’agrégation à s’imposer comme nouvelle voie pour produire des connaissances, comme nouvelle synthèse identitaire et enfin comme nouveau modèle de solidarité. Chaque fois nous montrerons que ces tentatives d’agrégation échouent à produire leurs objets : ni connaissance, ni identité, ni solidarité ne peuvent résulter d’un processus d’amalgame. Dans les trois cas, l’agrégation s’accompagne toujours d’un moment de fragmentation dont la dissociation, la dislocation et la séparation sont différentes figures. Le pari que nous faisons alors est de faire hésiter ce qui se présente comme une nouvelle façon de penser l’homme et le monde. | Note de contenu : | [Dossier] Données de masse en santé. Partie 2 : Données de masse, gouvernance et droit. |
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