[article] La relation de soin à l’épreuve du mensonge [revue] / E. Lemoine, Auteur ; P. Vassal, Auteur . - 2017 . - p.151-157. Langues : Français in Ethique et santé > vol.14 n°3 (septembre 2017) . - p.151-157 Mots-clés : | communication éthique mensonge relation de soin relation soignant soigné vérité
| Résumé : | Réfléchir à la relation de soin au cœur de la santé incite à envisager la communication qui s’établit entre le soignant et le soigné et ainsi à réfléchir au grand thème de la vérité. Le rapport du médecin à son malade est-il systématiquement marqué du sceau du discours vrai ? Le contexte légal et social, valorisant l’information claire, loyale et appropriée et consacrant le principe de l’autonomie du patient, tend à faire de la vérité l’exigence même de toute relation. Pour autant, est-il seulement envisageable de livrer chaque élément au patient dès lors que celui-ci est connu du soignant ? Comment en pratique, faire avec des vérités parfois difficiles à dire (pour le soignant) mais aussi et surtout, dures à entendre (pour le patient) ? Comment le praticien peut-il jauger de la capacité qu’aurait le malade à accueillir une information, potentiellement grave, parfois condamnante et souvent violente ? Le peut-il seulement ? Ces interrogations viennent effleurer le thème du mensonge qui peut exister au sein des relations liant les individus dans le monde du soin. Quelle place possède ce mensonge et surtout quel est-il ? De la part du médecin, peut-on l’accepter et l’assumer sans risquer de retomber dans une forme de paternalisme niant la liberté individuelle du patient ? Pire encore, sans atteindre des situations moralement répréhensibles désavouant l’homme lui-même ? Entre la faute morale et une forme de bienfaisance thérapeutique, existe-t-il un juste milieu à travailler dans l’annonce d’une nouvelle qui intègrerait un regard et une réflexion sur la bonne temporalité, le kairos à saisir dans l’intuition d’une relation ? Comment cette parole soignante exprimée dans un souci d’accompagnement se veut elle la plus adaptée au patient ? Comment dire sans trop dire dans un contexte nécessairement teinté d’une incertitude, celle du patient mais également celle du médecin et de la médecine ? |
[article] in Ethique et santé > vol.14 n°3 (septembre 2017) . - p.151-157 Titre : | La relation de soin à l’épreuve du mensonge | Type de document : | revue | Auteurs : | E. Lemoine, Auteur ; P. Vassal, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.151-157 | Langues : | Français | Mots-clés : | communication éthique mensonge relation de soin relation soignant soigné vérité
| Résumé : | Réfléchir à la relation de soin au cœur de la santé incite à envisager la communication qui s’établit entre le soignant et le soigné et ainsi à réfléchir au grand thème de la vérité. Le rapport du médecin à son malade est-il systématiquement marqué du sceau du discours vrai ? Le contexte légal et social, valorisant l’information claire, loyale et appropriée et consacrant le principe de l’autonomie du patient, tend à faire de la vérité l’exigence même de toute relation. Pour autant, est-il seulement envisageable de livrer chaque élément au patient dès lors que celui-ci est connu du soignant ? Comment en pratique, faire avec des vérités parfois difficiles à dire (pour le soignant) mais aussi et surtout, dures à entendre (pour le patient) ? Comment le praticien peut-il jauger de la capacité qu’aurait le malade à accueillir une information, potentiellement grave, parfois condamnante et souvent violente ? Le peut-il seulement ? Ces interrogations viennent effleurer le thème du mensonge qui peut exister au sein des relations liant les individus dans le monde du soin. Quelle place possède ce mensonge et surtout quel est-il ? De la part du médecin, peut-on l’accepter et l’assumer sans risquer de retomber dans une forme de paternalisme niant la liberté individuelle du patient ? Pire encore, sans atteindre des situations moralement répréhensibles désavouant l’homme lui-même ? Entre la faute morale et une forme de bienfaisance thérapeutique, existe-t-il un juste milieu à travailler dans l’annonce d’une nouvelle qui intègrerait un regard et une réflexion sur la bonne temporalité, le kairos à saisir dans l’intuition d’une relation ? Comment cette parole soignante exprimée dans un souci d’accompagnement se veut elle la plus adaptée au patient ? Comment dire sans trop dire dans un contexte nécessairement teinté d’une incertitude, celle du patient mais également celle du médecin et de la médecine ? |
|