[article] Sur l’origine d’Ebola : discours biomédical versus interprétations populaires à Macenta en Guinée [revue] / Séverine Thys, Auteur ; Marleen Boelaert, Auteur . - 2017. Langues : Français in Santé publique > vol.29 n°4 (juillet août 2017) Mots-clés : | anthropologie Ebola épidémie épidémiologie Guinée
| Résumé : | En décembre 2013, un enfant de deux ans meurt d’une fièvre hémorragique virale dans le village de Méliandou, dans le sud-est de la Guinée. C’est le cas index probable d’une épidémie de grande ampleur. Lorsque le virus Ebola fut formellement identifié, des épidémiologistes ont commencé à enquêter sur les chaînes de transmission, tandis que les populations locales ont essayé de donner un sens à ces décès. Les mesures de lutte mises en place par les organismes de santé nationaux et internationaux ont très vite rencontré de fortes réticences et une attitude parfois agressive des communautés touchées. Des enquêtes ethnographiques ont été réalisées à Macenta (région forestière) au cours d’une mission conduite d’octobre à novembre 2014 pour le Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Observation participante, conversations informelles et entrevues approfondies ont été effectuées pour identifier les rumeurs et leurs sources, pour comprendre la perception de la population ainsi que ses connaissances sur l’histoire et l’origine de l’épidémie d’Ebola en Guinée. Les épidémiologistes impliqués dans la riposte ont attribué, les premiers morts d’Ebola dans la Région Forestière, à la transmission d’un virus par contact avec les fluides des patients. Mais certains citoyens guinéens ont cru que ces décès avaient été causés suite à la transgression d’un tabou. Évoluant principalement en parallèle, parfois se chevauchant, les explications épidémiologiques et populaires sont animées par différents modèles explicatifs, biomédicaux et traditionnels-religieux. La riposte doit être flexible et doit systématiquement documenter les discours populaires, rumeurs, codes, pratiques, connaissances et opinions relatifs à l’épidémie. La riposte doit alors utiliser cette information pour dessiner et adapter ses interventions de lutte. | Note de contenu : | [Dossier] « Requestionner les approches de santé publique après Ebola ». Recherche originale |
[article] in Santé publique > vol.29 n°4 (juillet août 2017) Titre : | Sur l’origine d’Ebola : discours biomédical versus interprétations populaires à Macenta en Guinée | Type de document : | revue | Auteurs : | Séverine Thys, Auteur ; Marleen Boelaert, Auteur | Année de publication : | 2017 | Langues : | Français | Mots-clés : | anthropologie Ebola épidémie épidémiologie Guinée
| Résumé : | En décembre 2013, un enfant de deux ans meurt d’une fièvre hémorragique virale dans le village de Méliandou, dans le sud-est de la Guinée. C’est le cas index probable d’une épidémie de grande ampleur. Lorsque le virus Ebola fut formellement identifié, des épidémiologistes ont commencé à enquêter sur les chaînes de transmission, tandis que les populations locales ont essayé de donner un sens à ces décès. Les mesures de lutte mises en place par les organismes de santé nationaux et internationaux ont très vite rencontré de fortes réticences et une attitude parfois agressive des communautés touchées. Des enquêtes ethnographiques ont été réalisées à Macenta (région forestière) au cours d’une mission conduite d’octobre à novembre 2014 pour le Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Observation participante, conversations informelles et entrevues approfondies ont été effectuées pour identifier les rumeurs et leurs sources, pour comprendre la perception de la population ainsi que ses connaissances sur l’histoire et l’origine de l’épidémie d’Ebola en Guinée. Les épidémiologistes impliqués dans la riposte ont attribué, les premiers morts d’Ebola dans la Région Forestière, à la transmission d’un virus par contact avec les fluides des patients. Mais certains citoyens guinéens ont cru que ces décès avaient été causés suite à la transgression d’un tabou. Évoluant principalement en parallèle, parfois se chevauchant, les explications épidémiologiques et populaires sont animées par différents modèles explicatifs, biomédicaux et traditionnels-religieux. La riposte doit être flexible et doit systématiquement documenter les discours populaires, rumeurs, codes, pratiques, connaissances et opinions relatifs à l’épidémie. La riposte doit alors utiliser cette information pour dessiner et adapter ses interventions de lutte. | Note de contenu : | [Dossier] « Requestionner les approches de santé publique après Ebola ». Recherche originale |
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