[article] Angioscanner corps entier multi-temps en vue d’un prélèvement multi-organes chez les patients en mort encéphalique clinique : apports et impact en pratique clinique [revue] / A. Tache, Auteur ; N. Badet, Auteur ; A. Azizi, Auteur ; et al., Auteur . - 2017 . - p.185-194. Langues : Français in Journal de radiologie Diagnostique et interventionnelle > vol.98 n°4 5 (octobre 2017) . - p.185-194 Mots-clés : | angio-scanner mort cérébrale prélèvement d'organes et de tissus
| Résumé : | Objectifs : Évaluer au travers d’une étude rétrospective, l’impact de la réalisation d’un angioscanner corps entier multi-temps pour la mise en évidence des contre-indications (CI) au prélèvement multi-organes (PMO) et dans l’amélioration de la stratégie pré-chirurgicale des prélèvements.
Patients et méthodes : Cent-onze patients consécutifs en ME (mort encéphalique) clinique ont bénéficié d’une exploration angioscanographique corps entier multi-temps pour le diagnostic de ME et le bilan PMO. Le protocole angioscanographique comprenait une acquisition volumique sans injection de produit de contraste (PDC) iodé sur l’encéphale et la cavité abdomino-pelvienne, puis une acquisition thoraco-abdomino-pelvienne (TAP) 25secondes après l’injection IV du PDC iodé, une acquisition encéphalique à 60 secondes et enfin une acquisition abdomino-pelvienne à 90 secondes. Le diagnostic de ME s’établissait selon les critères validés. L’analyse TAP se faisait selon une grille de lecture systématisée. Les techniques de post-traitement étaient utilisées dans tous les cas.
Résultats : Vingt et un patients n’ont pas été prélevés du fait d’un refus exprimé (19 %). Parmi les 90 donneurs potentiels, 22 patients ont été récusés pour le PMO en raison d’une CI générale dont 12/22 (54 %) patients sur des critères angioscanographiques exclusifs. Au final, 68 patients ont été retenus pour le PMO et 160 organes ont été prélevés. L’exclusion spécifique de certains prélèvements d’organes reposait sur des données angioscanographiques exclusives pour 2 fois sur 16, 4 reins sur 70 et 5 poumons sur 55. Cinquante cœurs et 58 pancréas n’ont pas été prélevés, aucun en raison de critères angioscanographiques isolés. Des anomalies et variantes anatomiques vasculaires hépatiques ont été notées chez 10 % des patients de notre étude. Au moins une variante artérielle rénale était retrouvée chez 28 % de nos patients, 13 % présentaient une veine rénale double et 8 % une artère hépato-mésentérique.
Conclusion : L’angioscanner corps entier multi-temps préconisé dans le cadre du PMO repose sur l’association logique et synchrone de l’angioscanner cérébral de la ME à un angioscanner TAP. Il s’agit une procédure rapide, standardisée, facilement accessible et sans effet délétère sur les reins prélevés. Il permet de sélectionner les donneurs et les organes à prélever et fournit au chirurgien-préleveur la possibilité d’anticiper certaines difficultés techniques. |
[article] in Journal de radiologie Diagnostique et interventionnelle > vol.98 n°4 5 (octobre 2017) . - p.185-194 Titre : | Angioscanner corps entier multi-temps en vue d’un prélèvement multi-organes chez les patients en mort encéphalique clinique : apports et impact en pratique clinique | Type de document : | revue | Auteurs : | A. Tache, Auteur ; N. Badet, Auteur ; A. Azizi, Auteur ; et al., Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.185-194 | Langues : | Français | Mots-clés : | angio-scanner mort cérébrale prélèvement d'organes et de tissus
| Résumé : | Objectifs : Évaluer au travers d’une étude rétrospective, l’impact de la réalisation d’un angioscanner corps entier multi-temps pour la mise en évidence des contre-indications (CI) au prélèvement multi-organes (PMO) et dans l’amélioration de la stratégie pré-chirurgicale des prélèvements.
Patients et méthodes : Cent-onze patients consécutifs en ME (mort encéphalique) clinique ont bénéficié d’une exploration angioscanographique corps entier multi-temps pour le diagnostic de ME et le bilan PMO. Le protocole angioscanographique comprenait une acquisition volumique sans injection de produit de contraste (PDC) iodé sur l’encéphale et la cavité abdomino-pelvienne, puis une acquisition thoraco-abdomino-pelvienne (TAP) 25secondes après l’injection IV du PDC iodé, une acquisition encéphalique à 60 secondes et enfin une acquisition abdomino-pelvienne à 90 secondes. Le diagnostic de ME s’établissait selon les critères validés. L’analyse TAP se faisait selon une grille de lecture systématisée. Les techniques de post-traitement étaient utilisées dans tous les cas.
Résultats : Vingt et un patients n’ont pas été prélevés du fait d’un refus exprimé (19 %). Parmi les 90 donneurs potentiels, 22 patients ont été récusés pour le PMO en raison d’une CI générale dont 12/22 (54 %) patients sur des critères angioscanographiques exclusifs. Au final, 68 patients ont été retenus pour le PMO et 160 organes ont été prélevés. L’exclusion spécifique de certains prélèvements d’organes reposait sur des données angioscanographiques exclusives pour 2 fois sur 16, 4 reins sur 70 et 5 poumons sur 55. Cinquante cœurs et 58 pancréas n’ont pas été prélevés, aucun en raison de critères angioscanographiques isolés. Des anomalies et variantes anatomiques vasculaires hépatiques ont été notées chez 10 % des patients de notre étude. Au moins une variante artérielle rénale était retrouvée chez 28 % de nos patients, 13 % présentaient une veine rénale double et 8 % une artère hépato-mésentérique.
Conclusion : L’angioscanner corps entier multi-temps préconisé dans le cadre du PMO repose sur l’association logique et synchrone de l’angioscanner cérébral de la ME à un angioscanner TAP. Il s’agit une procédure rapide, standardisée, facilement accessible et sans effet délétère sur les reins prélevés. Il permet de sélectionner les donneurs et les organes à prélever et fournit au chirurgien-préleveur la possibilité d’anticiper certaines difficultés techniques. |
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