[article] Traumatisme fantasme et mémoire dans la pathogenèse des problématiques sexuelles [revue] / C. Esturgie, Auteur . - 2017 . - p.186-190. Langues : Français in Sexologies > vol.26 n°3 (juillet septembre 2017) . - p.186-190 Mots-clés : | fantasme inconscient sexualité souvenir traumatisme
| Résumé : | Cet article souhaite souligner une évolution de la prise en charge des problématiques sexuelles et de leur étiologie qui apparaît à l’auteur comme une involution : en effet, depuis quelques décennies, l’affirmation et la recherche de plus en plus habituelles de pathogenèses directement traumatiques semblent remettre en question les acquis de la psychanalyse, quand Freud a abandonné sa première théorie de la séduction. Il est basé sur une expérience de 10 ans en patientèle de ville, avec la prise en charge de 48 cas de dysfonctions sexuelles majoritairement féminines. Il repose sur l’apport des neurosciences concernant la fiabilité de la mémoire, dont Freud avait déjà compris les aléas, ainsi que sur l’analyse de certaines réactions intersubjectives dans la relation thérapeutique. À travers quelques cas cliniques simples, il veut attirer l’attention sur les pièges à éviter : oublier l’importance du fantasme inconscient, favoriser la création de faux-souvenirs, s’arrêter sur un souvenir-écran, négliger le rôle de l’inconscient aussi bien celui du thérapeute que celui du patient. Même si, avec Ferenczi, on ne peut nier la gravité d’un abus sexuel réel, cela laisse toute leur place à des étiologies plus complexes. Certaines méthodes actuellement très en vogue auprès du grand public, comme l’hypnose ou plus récemment l’EMDR, peuvent être recherchées par les patient(e)s comme des thérapies de dévoilement de traumatismes oubliés ou soi-disant refoulés, dans l’attente d’une guérison magique. Ces pseudo solutions, séduisantes par leur facilité, présentent le risque majeur d’enfermer les patient(e)s dans une quête sans fin à la recherche de la toute-puissance d’un thérapeute ou d’une thérapie particulière. |
[article] in Sexologies > vol.26 n°3 (juillet septembre 2017) . - p.186-190 Titre : | Traumatisme fantasme et mémoire dans la pathogenèse des problématiques sexuelles | Type de document : | revue | Auteurs : | C. Esturgie, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.186-190 | Langues : | Français | Mots-clés : | fantasme inconscient sexualité souvenir traumatisme
| Résumé : | Cet article souhaite souligner une évolution de la prise en charge des problématiques sexuelles et de leur étiologie qui apparaît à l’auteur comme une involution : en effet, depuis quelques décennies, l’affirmation et la recherche de plus en plus habituelles de pathogenèses directement traumatiques semblent remettre en question les acquis de la psychanalyse, quand Freud a abandonné sa première théorie de la séduction. Il est basé sur une expérience de 10 ans en patientèle de ville, avec la prise en charge de 48 cas de dysfonctions sexuelles majoritairement féminines. Il repose sur l’apport des neurosciences concernant la fiabilité de la mémoire, dont Freud avait déjà compris les aléas, ainsi que sur l’analyse de certaines réactions intersubjectives dans la relation thérapeutique. À travers quelques cas cliniques simples, il veut attirer l’attention sur les pièges à éviter : oublier l’importance du fantasme inconscient, favoriser la création de faux-souvenirs, s’arrêter sur un souvenir-écran, négliger le rôle de l’inconscient aussi bien celui du thérapeute que celui du patient. Même si, avec Ferenczi, on ne peut nier la gravité d’un abus sexuel réel, cela laisse toute leur place à des étiologies plus complexes. Certaines méthodes actuellement très en vogue auprès du grand public, comme l’hypnose ou plus récemment l’EMDR, peuvent être recherchées par les patient(e)s comme des thérapies de dévoilement de traumatismes oubliés ou soi-disant refoulés, dans l’attente d’une guérison magique. Ces pseudo solutions, séduisantes par leur facilité, présentent le risque majeur d’enfermer les patient(e)s dans une quête sans fin à la recherche de la toute-puissance d’un thérapeute ou d’une thérapie particulière. |
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