[article] La pornographie est-elle pathologique en soi ? Étude du rôle des profils d’attachement sur la relation pornographie–satisfaction sexuelle [revue] / B. Gouvernet, Auteur ; T. Rebelo, Auteur ; F. Sebbe, Auteur ; et al., Auteur . - 2017 . - p.176-185. Langues : Français in Sexologies > vol.26 n°3 (juillet septembre 2017) . - p.176-185 Mots-clés : | attachement pornographie satisfaction sexualité
| Résumé : |
Objectifs : Cet article interroge l’impact de la pornographie sur la satisfaction sexuelle en fonction des profils d’attachement adulte.
Méthode : Cinq cent quatre-vingt-dix sujets (460 femmes, 130 hommes ; âge moyen : 24 ans), recrutés suivant les méthodes de snowball sampling, ont participé à une recherche en ligne investiguant leur consommation de pornographie, leur satisfaction sexuelle et leur profil d’attachement évalué à l’aide de l’Attachement Style Questionnaire.
Principaux résultats : Quarante pour cent des sujets (n=236) déclarent consommer de la pornographie. Les principaux médias utilisés sont les sites Internet, les films et la littérature. Les analyses bivariées montrent que les hommes tendent à davantage consommer de la pornographie que les femmes. La médiane du nombre de partenaire est plus importante pour les consommateurs de pornographie. Les analyses multivariées montrent (1) que les variables sociodémographique ne sont pas significativement associée à la satisfaction sexuelle, contrairement à l’attachement évitant qui a un impact négatif sur cette dernière (B=–0,423, p<0,001), (2) un effet de l’interaction entre les dimensions anxiété, évitement et consommation de pornographie sur la satisfaction sexuelle (B=0,868, p=0,001). Dans l’ensemble, les résultats soulignent l’impact différentiel de la consommation de pornographie sur la satisfaction sexuelle en fonction des styles d’attachement : celui-ci est quasi nul chez les sécures ; négatif chez les individus anxieux ou évitants, positif chez les individus craintifs.
Conclusion : Il paraît désormais évident que la pornographie ne puisse être pathogène per se. Si elle peut être vectrice de souffrance et affecter la santé, ce n’est qu’en fonction des particularités de chacun. Des implications cliniques sont envisagées. |
[article] in Sexologies > vol.26 n°3 (juillet septembre 2017) . - p.176-185 Titre : | La pornographie est-elle pathologique en soi ? Étude du rôle des profils d’attachement sur la relation pornographie–satisfaction sexuelle | Type de document : | revue | Auteurs : | B. Gouvernet, Auteur ; T. Rebelo, Auteur ; F. Sebbe, Auteur ; et al., Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.176-185 | Langues : | Français | Mots-clés : | attachement pornographie satisfaction sexualité
| Résumé : |
Objectifs : Cet article interroge l’impact de la pornographie sur la satisfaction sexuelle en fonction des profils d’attachement adulte.
Méthode : Cinq cent quatre-vingt-dix sujets (460 femmes, 130 hommes ; âge moyen : 24 ans), recrutés suivant les méthodes de snowball sampling, ont participé à une recherche en ligne investiguant leur consommation de pornographie, leur satisfaction sexuelle et leur profil d’attachement évalué à l’aide de l’Attachement Style Questionnaire.
Principaux résultats : Quarante pour cent des sujets (n=236) déclarent consommer de la pornographie. Les principaux médias utilisés sont les sites Internet, les films et la littérature. Les analyses bivariées montrent que les hommes tendent à davantage consommer de la pornographie que les femmes. La médiane du nombre de partenaire est plus importante pour les consommateurs de pornographie. Les analyses multivariées montrent (1) que les variables sociodémographique ne sont pas significativement associée à la satisfaction sexuelle, contrairement à l’attachement évitant qui a un impact négatif sur cette dernière (B=–0,423, p<0,001), (2) un effet de l’interaction entre les dimensions anxiété, évitement et consommation de pornographie sur la satisfaction sexuelle (B=0,868, p=0,001). Dans l’ensemble, les résultats soulignent l’impact différentiel de la consommation de pornographie sur la satisfaction sexuelle en fonction des styles d’attachement : celui-ci est quasi nul chez les sécures ; négatif chez les individus anxieux ou évitants, positif chez les individus craintifs.
Conclusion : Il paraît désormais évident que la pornographie ne puisse être pathogène per se. Si elle peut être vectrice de souffrance et affecter la santé, ce n’est qu’en fonction des particularités de chacun. Des implications cliniques sont envisagées. |
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