[article] Utilisation des biomarqueurs dans le contexte périopératoire [revue] / Dan Longrois, Auteur ; Sophie Provenchère, Auteur . - 2017 . - p.376-385. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.3 n°4 (juillet 2017) . - p.376-385 Mots-clés : | biomarqueur chirurgie morbidité mortalité recommandation
| Résumé : | Un biomarqueur est défini comme un paramètre mesuré objectivement et qui sert à évaluer un processus physiologique ou physiopathologique, à diagnostiquer ou à prédire une maladie, la mortalité ou à mesurer ou prédire la réponse de l’organisme à une intervention.
L’utilisation raisonnée des biomarqueurs en pratique clinique courante impose de connaître la physiologie et physiopathologie du biomarqueur dans un contexte clinique/phénotype donné, le bruit de la mesure et les critères qui permettent de choisir une valeur seuil pour le biomarqueur en question pour définir une situation pathologique.
Les deux biomarqueurs qui ont fait l’objet de recommandations de la European Society of Cardiology/European Society of Anaesthesiology (ESC/ESA) en 2014 sont la troponine et le brain natriuretic peptide (BNP).
Selon les recommandations ESC/ESA de 2014, il est recommandé de prescrire un dosage de troponine et/ou de BNP en pré et/ou en postopératoire de chirurgie non cardiaque : chez les patients ayant un score de Lee≥2 pour une chirurgie vasculaire et≥3 pour une chirurgie non vasculaire ; chez les patients dont le score d’Apgar chirurgical calculé à la fin de la chirurgie était≤7.
Si une augmentation de troponine est diagnostiquée, un examen clinique, un électrocardiogramme et une demande de consultation de cardiologie sont probablement utiles.
Les interventions qui doivent être mises en place après une augmentation postopératoire de la troponine sont d’abord destinées à corriger les facteurs déclenchants (hypovolémie, hypoxémie, activation excessive du système nerveux sympathique).
La place des interventions pharmacologiques (statines, bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion et aspirine) reste à définir, car les études prospectives n’ont pas montré leur efficacité dans la prévention des complications cardiaques après chirurgie non cardiaque.
Un suivi cardiologique à distance chez les patients qui ont présenté une augmentation postopératoire de troponine est probablement utile. Elle a pour objectif de modifier les facteurs de risque d’athérome. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.3 n°4 (juillet 2017) . - p.376-385 Titre : | Utilisation des biomarqueurs dans le contexte périopératoire | Type de document : | revue | Auteurs : | Dan Longrois, Auteur ; Sophie Provenchère, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.376-385 | Langues : | Français | Mots-clés : | biomarqueur chirurgie morbidité mortalité recommandation
| Résumé : | Un biomarqueur est défini comme un paramètre mesuré objectivement et qui sert à évaluer un processus physiologique ou physiopathologique, à diagnostiquer ou à prédire une maladie, la mortalité ou à mesurer ou prédire la réponse de l’organisme à une intervention.
L’utilisation raisonnée des biomarqueurs en pratique clinique courante impose de connaître la physiologie et physiopathologie du biomarqueur dans un contexte clinique/phénotype donné, le bruit de la mesure et les critères qui permettent de choisir une valeur seuil pour le biomarqueur en question pour définir une situation pathologique.
Les deux biomarqueurs qui ont fait l’objet de recommandations de la European Society of Cardiology/European Society of Anaesthesiology (ESC/ESA) en 2014 sont la troponine et le brain natriuretic peptide (BNP).
Selon les recommandations ESC/ESA de 2014, il est recommandé de prescrire un dosage de troponine et/ou de BNP en pré et/ou en postopératoire de chirurgie non cardiaque : chez les patients ayant un score de Lee≥2 pour une chirurgie vasculaire et≥3 pour une chirurgie non vasculaire ; chez les patients dont le score d’Apgar chirurgical calculé à la fin de la chirurgie était≤7.
Si une augmentation de troponine est diagnostiquée, un examen clinique, un électrocardiogramme et une demande de consultation de cardiologie sont probablement utiles.
Les interventions qui doivent être mises en place après une augmentation postopératoire de la troponine sont d’abord destinées à corriger les facteurs déclenchants (hypovolémie, hypoxémie, activation excessive du système nerveux sympathique).
La place des interventions pharmacologiques (statines, bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion et aspirine) reste à définir, car les études prospectives n’ont pas montré leur efficacité dans la prévention des complications cardiaques après chirurgie non cardiaque.
Un suivi cardiologique à distance chez les patients qui ont présenté une augmentation postopératoire de troponine est probablement utile. Elle a pour objectif de modifier les facteurs de risque d’athérome. |
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