[article] Contrôle de la pression artérielle en rachianesthésie [revue] / Fabrice Ferré, Auteur ; Charlotte Martin, Auteur ; Vincent Minville, Auteur . - 2017 . - p147-155. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.3 n°2 (mars 2017) . - p147-155 Mots-clés : | hypotension artérielle ondansétron phényléphrine rachianesthésie
| Résumé : | L’hypotension artérielle induite par la rachianesthésie (RA) est fréquente, particulièrement chez le sujet âgé et la parturiente devant bénéficier d’une césarienne.
L’hypotension artérielle induite par la RA est liée à la vasodilatation artérielle et veineuse secondaire au bloc sympathique des territoires concernés. Une activation paradoxale des récepteurs cardio-inhibiteurs du réflexe de Bézold-Jarisch (RBJ) peut également être impliquée.
La bradycardie induite par la RA doit toujours être considérée comme le signe d’alerte d’une situation hémodynamique critique.
La RA latéralisée du côté à opérer ou la RA titrée permettent de minimiser ses conséquences hémodynamiques.
Le préremplissage (i.e. avant la RA) par cristalloïdes doit probablement être oublié.
Le préremplissage par colloïdes (HEA) diminue efficacement l’incidence et la sévérité de l’hypotension artérielle. Si la vitesse d’administration est adéquate (rapide, en 5 à 10minutes), le coremplissage par colloïdes ou cristalloïdes est aussi efficace que le préremplissage par HEA.
L’éphédrine a longtemps été considérée comme étant le vasoconstricteur de référence pour la majorité des RA. À cause de son passage placentaire, la dose d’éphédrine à utiliser en cas de césarienne programmée ne devrait pas dépasser 15mg. Son utilisation doit être considérée chez les patients victimes d’hypotension artérielle associée à une bradycardie (activation du RBJ).
La phényléphrine, un agoniste des récepteurs α1 adrénergiques d’action directe, a largement était utilisée pour traiter l’hypotension artérielle induite par la RA. Son injection prophylactique (i.e. dès la fin de l’injection intrathécale) en perfusion intraveineuse continue (à débit fixé ou variable) ou en bolus titrés et répétés permet de diminuer l’incidence de l’hypotension artérielle.
D’autres études sont nécessaires avant de considérer la noradrénaline préférable à la phényléphrine pour la prévention de l’hypotension induite par la RA.
Les antagonistes de la sérotonine comme l’ondansétron permettraient de limiter la chute de pression artérielle en inhibant le RBJ. Même si leur utilisation semble séduisante, d’autres données sont nécessaires avant de les recommander pour la prévention de l’hypotension artérielle induite par la RA. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.3 n°2 (mars 2017) . - p147-155 Titre : | Contrôle de la pression artérielle en rachianesthésie | Type de document : | revue | Auteurs : | Fabrice Ferré, Auteur ; Charlotte Martin, Auteur ; Vincent Minville, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p147-155 | Langues : | Français | Mots-clés : | hypotension artérielle ondansétron phényléphrine rachianesthésie
| Résumé : | L’hypotension artérielle induite par la rachianesthésie (RA) est fréquente, particulièrement chez le sujet âgé et la parturiente devant bénéficier d’une césarienne.
L’hypotension artérielle induite par la RA est liée à la vasodilatation artérielle et veineuse secondaire au bloc sympathique des territoires concernés. Une activation paradoxale des récepteurs cardio-inhibiteurs du réflexe de Bézold-Jarisch (RBJ) peut également être impliquée.
La bradycardie induite par la RA doit toujours être considérée comme le signe d’alerte d’une situation hémodynamique critique.
La RA latéralisée du côté à opérer ou la RA titrée permettent de minimiser ses conséquences hémodynamiques.
Le préremplissage (i.e. avant la RA) par cristalloïdes doit probablement être oublié.
Le préremplissage par colloïdes (HEA) diminue efficacement l’incidence et la sévérité de l’hypotension artérielle. Si la vitesse d’administration est adéquate (rapide, en 5 à 10minutes), le coremplissage par colloïdes ou cristalloïdes est aussi efficace que le préremplissage par HEA.
L’éphédrine a longtemps été considérée comme étant le vasoconstricteur de référence pour la majorité des RA. À cause de son passage placentaire, la dose d’éphédrine à utiliser en cas de césarienne programmée ne devrait pas dépasser 15mg. Son utilisation doit être considérée chez les patients victimes d’hypotension artérielle associée à une bradycardie (activation du RBJ).
La phényléphrine, un agoniste des récepteurs α1 adrénergiques d’action directe, a largement était utilisée pour traiter l’hypotension artérielle induite par la RA. Son injection prophylactique (i.e. dès la fin de l’injection intrathécale) en perfusion intraveineuse continue (à débit fixé ou variable) ou en bolus titrés et répétés permet de diminuer l’incidence de l’hypotension artérielle.
D’autres études sont nécessaires avant de considérer la noradrénaline préférable à la phényléphrine pour la prévention de l’hypotension induite par la RA.
Les antagonistes de la sérotonine comme l’ondansétron permettraient de limiter la chute de pression artérielle en inhibant le RBJ. Même si leur utilisation semble séduisante, d’autres données sont nécessaires avant de les recommander pour la prévention de l’hypotension artérielle induite par la RA. |
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