[article] Modulation et dérèglements neurophysiologiques des voies de la douleur [revue] / Thomas Osinski, Auteur ; Audrey Lallemant, Auteur ; Thomas Russo, Auteur . - 2017 . - p.16-32. Langues : Français in Kinésithérapie la revue > vol.17 n°186 (juin 2017) . - p.16-32 Mots-clés : | douleur neurophysiologie sensibilisation
| Résumé : |
Introduction : La douleur est une sensation désagréable perçue dans une région du corps. Elle est la principale cause de consultation en physiothérapie et a un fort impact individuel social lorsqu’elle devient chronique. Des études ont montré que savoir expliquer la neurophysiologie de la douleur aux patients a un effet bénéfique sur leur récupération. Nous résumons les données neurophysiologiques permettant d’appréhender le phénomène de la nociception et de la douleur.
Méthode : Nous avons entrepris une revue narrative de la littérature sur le domaine de la douleur, la sensibilisation périphérique et centrale, sur les modifications des systèmes de perceptions et modulation de la douleur dans le cas de douleurs chroniques.
Résultats : La douleur est une perception consciente modulable. Suite au processus d’inflammation induit par une atteinte tissulaire les nocicepteurs périphériques deviennent sensibilisés (abaissement du seuil de perception, activité spontanée accrue, production de molécules pro-inflammatoires). Ce phénomène rend compte de l’état d’hyperalgésie primaire. Suite à une activité intense et/ou prolongée des afférences nociceptives, les neurones de la corne dorsale de la moelle épinière peuvent être sensibilisés (abaissement du seuil de perception, activité spontanée accrue, augmentation du champ récepteur). Ce phénomène explique pour partie les phénomènes d’hyperalgésies secondaire et tertiaire, ainsi que l’allodynie. D’autres modifications supra-segmentaires ont été rapportées dans diverses pathologies douloureuses chroniques (perte de substance grise, altération des connexions intracérébrales, modifications de l’activité électrique cérébrale). Ces modifications, spécifique aux présentations cliniques, sont suspectées de participer au maintien du phénomène de douleur chronique.
Discussion : Cet article résume une partie de la littérature scientifique sur le phénomène de la douleur et apporte des données utiles à l’éducation des patients afin d’améliorer leur prise en charge. |
[article] in Kinésithérapie la revue > vol.17 n°186 (juin 2017) . - p.16-32 Titre : | Modulation et dérèglements neurophysiologiques des voies de la douleur | Type de document : | revue | Auteurs : | Thomas Osinski, Auteur ; Audrey Lallemant, Auteur ; Thomas Russo, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.16-32 | Langues : | Français | Mots-clés : | douleur neurophysiologie sensibilisation
| Résumé : |
Introduction : La douleur est une sensation désagréable perçue dans une région du corps. Elle est la principale cause de consultation en physiothérapie et a un fort impact individuel social lorsqu’elle devient chronique. Des études ont montré que savoir expliquer la neurophysiologie de la douleur aux patients a un effet bénéfique sur leur récupération. Nous résumons les données neurophysiologiques permettant d’appréhender le phénomène de la nociception et de la douleur.
Méthode : Nous avons entrepris une revue narrative de la littérature sur le domaine de la douleur, la sensibilisation périphérique et centrale, sur les modifications des systèmes de perceptions et modulation de la douleur dans le cas de douleurs chroniques.
Résultats : La douleur est une perception consciente modulable. Suite au processus d’inflammation induit par une atteinte tissulaire les nocicepteurs périphériques deviennent sensibilisés (abaissement du seuil de perception, activité spontanée accrue, production de molécules pro-inflammatoires). Ce phénomène rend compte de l’état d’hyperalgésie primaire. Suite à une activité intense et/ou prolongée des afférences nociceptives, les neurones de la corne dorsale de la moelle épinière peuvent être sensibilisés (abaissement du seuil de perception, activité spontanée accrue, augmentation du champ récepteur). Ce phénomène explique pour partie les phénomènes d’hyperalgésies secondaire et tertiaire, ainsi que l’allodynie. D’autres modifications supra-segmentaires ont été rapportées dans diverses pathologies douloureuses chroniques (perte de substance grise, altération des connexions intracérébrales, modifications de l’activité électrique cérébrale). Ces modifications, spécifique aux présentations cliniques, sont suspectées de participer au maintien du phénomène de douleur chronique.
Discussion : Cet article résume une partie de la littérature scientifique sur le phénomène de la douleur et apporte des données utiles à l’éducation des patients afin d’améliorer leur prise en charge. |
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