[article] Retrait et vieillissement [revue] / Laurence Hugonot-Diener, Auteur ; Elodie Rossi, Auteur ; Faustine Guyon, Auteur ; et al., Auteur . - 2017 . - p.302-309. Langues : Français in Information psychiatrique > vol.93 n°4 (avril 2017) . - p.302-309 Mots-clés : | anomie sociale démence solitude sujet âgé syndrome de diogène trouble de l'humeur vieillissement
| Résumé : | La notion de retrait et de vieillissement se conjuguent de plusieurs manières et sont alors éclairés par différents aspects sémiologiques. La vieillesse est une période de la vie favorable au retrait. Après avoir donné les différentes définitions et temporalités de la vieillesse, nous aborderons les différentes étapes et possibilités de retrait. Dans nos sociétés occidentales, où la représentation de la vieillesse frise l’âgisme béat, il ne fait pas bon « mal vieillir ». Or le retrait est intimement lié au vieillissement et au vécu social de celui-ci. Le vieillissement sensoriel peut entraîner un isolement social et il est important de pallier ces défaillances sensorielles pour rester connecté. Le goût, l’odorat, le toucher, la vision et l’audition ne sont plus aussi efficaces pour maintenir le lien relationnel et les pathologies de désafférentation concourent à renforcer le retrait social. Les approches neuro-développementales soulignent que des hypofonctionnements des lobes frontaux avec anomalies dysexécutives, comme ceux rencontrés dans les démences frontotemporales, conduisent à des retraits pathologiques comme le syndrome de Diogène. Retrait et refus consistent en la clé de voûte de ce comportement troublé. La dégradation du corps fait partie intégrante du processus de vieillissement. Au fil des années, cette involution est biologiquement prédéterminée. Le corps vieillissant, fragilisé peut conduire à un surinvestissement hypocondriaque au dépend du monde extérieur et peut conduire au retrait. Enfin, la dépression et le suicide sont des pathologies fréquentes du sujet âgé et dessinent les contours d’une forme de retrait extrême. |
[article] in Information psychiatrique > vol.93 n°4 (avril 2017) . - p.302-309 Titre : | Retrait et vieillissement | Type de document : | revue | Auteurs : | Laurence Hugonot-Diener, Auteur ; Elodie Rossi, Auteur ; Faustine Guyon, Auteur ; et al., Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.302-309 | Langues : | Français | Mots-clés : | anomie sociale démence solitude sujet âgé syndrome de diogène trouble de l'humeur vieillissement
| Résumé : | La notion de retrait et de vieillissement se conjuguent de plusieurs manières et sont alors éclairés par différents aspects sémiologiques. La vieillesse est une période de la vie favorable au retrait. Après avoir donné les différentes définitions et temporalités de la vieillesse, nous aborderons les différentes étapes et possibilités de retrait. Dans nos sociétés occidentales, où la représentation de la vieillesse frise l’âgisme béat, il ne fait pas bon « mal vieillir ». Or le retrait est intimement lié au vieillissement et au vécu social de celui-ci. Le vieillissement sensoriel peut entraîner un isolement social et il est important de pallier ces défaillances sensorielles pour rester connecté. Le goût, l’odorat, le toucher, la vision et l’audition ne sont plus aussi efficaces pour maintenir le lien relationnel et les pathologies de désafférentation concourent à renforcer le retrait social. Les approches neuro-développementales soulignent que des hypofonctionnements des lobes frontaux avec anomalies dysexécutives, comme ceux rencontrés dans les démences frontotemporales, conduisent à des retraits pathologiques comme le syndrome de Diogène. Retrait et refus consistent en la clé de voûte de ce comportement troublé. La dégradation du corps fait partie intégrante du processus de vieillissement. Au fil des années, cette involution est biologiquement prédéterminée. Le corps vieillissant, fragilisé peut conduire à un surinvestissement hypocondriaque au dépend du monde extérieur et peut conduire au retrait. Enfin, la dépression et le suicide sont des pathologies fréquentes du sujet âgé et dessinent les contours d’une forme de retrait extrême. |
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