[article] Recommandations pour l’administration d’oxytocine au cours du travail spontané. Chapitre 7 : analgésie péridurale et utilisation de l’oxytocine au cours du travail spontané [revue] / C. Fischer, Auteur . - 2017 . - p.99-110. Langues : Français in Sages-femmes > vol.16 n°1 (février 2017) . - p.99-110 Mots-clés : | analgésie ocytocine péridurale RPC recommandation pour la pratique clinique
| Résumé : | Objectif : Évaluer l’association entre l’analgésie péridurale et le recours à l’utilisation d’oxytocine au cours du travail spontané.
Matériel et méthodes : Revue systématique de la littérature à partir de la base de données Medline. Les mots clefs utilisés pour cette analyse incluaient les termes oxytocine et analgésie péridurale. Les articles retenus ne concernaient que le travail spontané.
Résultats : Les effets de la péridurale sur le déroulement du travail sont étudiés à travers des données de la littérature qui reflètent en partie des pratiques anciennes utilisant des fortes doses d’anesthésiques locaux concentrés : ces données suggèrent que la péridurale selon ces modalités avait peu d’effet sur le 1er stade du travail, allongeait le 2e stade, augmentait le taux d’accouchement instrumental, et n’augmentait pas le taux de césarienne. Il semble que la péridurale n’ait pas d’effet sur la concentration d’ocytocine endogène ni sur l’activité utérine. La péridurale ne majore pas le risque de dystocie du travail, même si le travail dystocique plus douloureux majore le recours à la péridurale. Si, dans les pratiques, on observe une association entre péridurale et administration d’oxytocine, les données de la littérature ne permettent pas de recommander d’associer systématiquement une perfusion d’oxytocine lorsque la patiente est sous péridurale. La mise en place précoce de la péridurale ne modifie pas l’incidence du recours à l’oxytocine, il n’est donc pas recommandé d’attendre la phase active du travail pour poser la péridurale. La littérature récente suggère que la péridurale « moderne » avec des faibles doses d’anesthésiques locaux s’accompagne d’une réduction du bloc moteur mais les données sont insuffisantes pour affirmer que ces améliorations s’accompagnent d’une diminution du recours à l’oxytocine.
Conclusion : L’évaluation de l’impact de la péridurale sur l’activité utérine, la durée du travail et le mode d’accouchement repose sur des données anciennes alors que les modalités d’analgésie péridurale ont évoluées dans le sens d’une réduction des doses et des effets secondaires. L’administration systématique d’oxytocine associée à la péridurale n’est pas justifiée par les données de la littérature ; de même, il n’y a pas d’argument pour retarder la pose de la péridurale après le début de la phase active du travail. |
[article] in Sages-femmes > vol.16 n°1 (février 2017) . - p.99-110 Titre : | Recommandations pour l’administration d’oxytocine au cours du travail spontané. Chapitre 7 : analgésie péridurale et utilisation de l’oxytocine au cours du travail spontané | Type de document : | revue | Auteurs : | C. Fischer, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.99-110 | Langues : | Français | Mots-clés : | analgésie ocytocine péridurale RPC recommandation pour la pratique clinique
| Résumé : | Objectif : Évaluer l’association entre l’analgésie péridurale et le recours à l’utilisation d’oxytocine au cours du travail spontané.
Matériel et méthodes : Revue systématique de la littérature à partir de la base de données Medline. Les mots clefs utilisés pour cette analyse incluaient les termes oxytocine et analgésie péridurale. Les articles retenus ne concernaient que le travail spontané.
Résultats : Les effets de la péridurale sur le déroulement du travail sont étudiés à travers des données de la littérature qui reflètent en partie des pratiques anciennes utilisant des fortes doses d’anesthésiques locaux concentrés : ces données suggèrent que la péridurale selon ces modalités avait peu d’effet sur le 1er stade du travail, allongeait le 2e stade, augmentait le taux d’accouchement instrumental, et n’augmentait pas le taux de césarienne. Il semble que la péridurale n’ait pas d’effet sur la concentration d’ocytocine endogène ni sur l’activité utérine. La péridurale ne majore pas le risque de dystocie du travail, même si le travail dystocique plus douloureux majore le recours à la péridurale. Si, dans les pratiques, on observe une association entre péridurale et administration d’oxytocine, les données de la littérature ne permettent pas de recommander d’associer systématiquement une perfusion d’oxytocine lorsque la patiente est sous péridurale. La mise en place précoce de la péridurale ne modifie pas l’incidence du recours à l’oxytocine, il n’est donc pas recommandé d’attendre la phase active du travail pour poser la péridurale. La littérature récente suggère que la péridurale « moderne » avec des faibles doses d’anesthésiques locaux s’accompagne d’une réduction du bloc moteur mais les données sont insuffisantes pour affirmer que ces améliorations s’accompagnent d’une diminution du recours à l’oxytocine.
Conclusion : L’évaluation de l’impact de la péridurale sur l’activité utérine, la durée du travail et le mode d’accouchement repose sur des données anciennes alors que les modalités d’analgésie péridurale ont évoluées dans le sens d’une réduction des doses et des effets secondaires. L’administration systématique d’oxytocine associée à la péridurale n’est pas justifiée par les données de la littérature ; de même, il n’y a pas d’argument pour retarder la pose de la péridurale après le début de la phase active du travail. |
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