[article] Recommandations pour l’administration d’oxytocine au cours du travail spontané. Chapitre 2 : indications de l’oxytocine au cours du premier et du deuxième stade du travail spontané [revue] / L. Gaucher, Auteur ; C. Le Ray, Auteur . - 2017 . - p.22-35. Langues : Français in Sages-femmes > vol.16 n°1 (février 2017) . - p.22-35 Mots-clés : | ocytocine RPC recommandation pour la pratique clinique travail spontané
| Résumé : | But : Évaluer l’efficacité de l’administration d’oxytocine lors du travail spontané pendant le premier et deuxième stade du travail.
Matériel et méthodes : Revue systématique de la littérature à partir de la base de données Medline interrogée jusqu’en mars 2016 et complétée par une recherche sur les sites des sociétés savantes du domaine concerné. L’algorithme de recherche incluait les mots clefs suivants : début du travail, 1er ou 2e stade du travail associé au mot oxytocine. Les articles éligibles ont été analysés indépendamment par deux relecteurs. Seuls les articles évaluant spécifiquement l’administration d’oxytocine ont été retenus. Ceux évaluant l’administration d’oxytocine associée à une autre intervention (en particulier l’amniotomie) n’ont pas été étudiés. Les critères d’efficacité retenus étaient : fréquence et intensité des contractions, durée du travail, proportion d’accouchements instrumentaux et proportion de césariennes.
Résultats : Vingt études originales et 2 méta-analyses ont été identifiées. Durant la phase de latence du 1er stade, c’est-à-dire avant 5cm de dilatation, il est recommandé de ne pas utiliser l’oxytocine de façon systématique, quelle que soit la vitesse de la dilatation (Grade B). En cas de dystocie dynamique durant la phase active du 1er stade du travail, l’oxytocine peut être utilisée pour augmenter l’activité utérine (GradeC) bien que son effet sur le mode d’accouchement ne soit pas démontré (NP3). En cas de dystocie dynamique à membranes rompues, il est recommandé d’administrer l’oxytocine dès le diagnostic de dystocie dynamique pour améliorer la dynamique utérine sous couvert d’une surveillance maternelle et fœtale adaptée (Grade B). Durant le 2e stade du travail l’administration systématique d’oxytocine n’est pas recommandée compte tenu de ses effets secondaires (Grade B). En revanche, en cas de prolongation du 2e stade au-delà de 2heures, il est recommandé d’administrer de l’oxytocine pour corriger une absence de progression de la présentation (Accord professionnel). En cas de variété occipito-postérieure ou transverse, aucun argument scientifique ne permet de recommander l’administration systématique d’oxytocine (Accord professionnel).
Conclusion : L’administration d’oxytocine permet d’améliorer la dynamique utérine, sans pour autant diminuer le risque de césarienne ou d’accouchement instrumental. Le peu de données disponibles et son niveau de preuve globalement faible ne permet pas de recommander l’administration systématique d’oxytocine pendant le travail spontané en l’absence de dystocie dynamique, et ce quel que soit le stade du travail. |
[article] in Sages-femmes > vol.16 n°1 (février 2017) . - p.22-35 Titre : | Recommandations pour l’administration d’oxytocine au cours du travail spontané. Chapitre 2 : indications de l’oxytocine au cours du premier et du deuxième stade du travail spontané | Type de document : | revue | Auteurs : | L. Gaucher, Auteur ; C. Le Ray, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.22-35 | Langues : | Français | Mots-clés : | ocytocine RPC recommandation pour la pratique clinique travail spontané
| Résumé : | But : Évaluer l’efficacité de l’administration d’oxytocine lors du travail spontané pendant le premier et deuxième stade du travail.
Matériel et méthodes : Revue systématique de la littérature à partir de la base de données Medline interrogée jusqu’en mars 2016 et complétée par une recherche sur les sites des sociétés savantes du domaine concerné. L’algorithme de recherche incluait les mots clefs suivants : début du travail, 1er ou 2e stade du travail associé au mot oxytocine. Les articles éligibles ont été analysés indépendamment par deux relecteurs. Seuls les articles évaluant spécifiquement l’administration d’oxytocine ont été retenus. Ceux évaluant l’administration d’oxytocine associée à une autre intervention (en particulier l’amniotomie) n’ont pas été étudiés. Les critères d’efficacité retenus étaient : fréquence et intensité des contractions, durée du travail, proportion d’accouchements instrumentaux et proportion de césariennes.
Résultats : Vingt études originales et 2 méta-analyses ont été identifiées. Durant la phase de latence du 1er stade, c’est-à-dire avant 5cm de dilatation, il est recommandé de ne pas utiliser l’oxytocine de façon systématique, quelle que soit la vitesse de la dilatation (Grade B). En cas de dystocie dynamique durant la phase active du 1er stade du travail, l’oxytocine peut être utilisée pour augmenter l’activité utérine (GradeC) bien que son effet sur le mode d’accouchement ne soit pas démontré (NP3). En cas de dystocie dynamique à membranes rompues, il est recommandé d’administrer l’oxytocine dès le diagnostic de dystocie dynamique pour améliorer la dynamique utérine sous couvert d’une surveillance maternelle et fœtale adaptée (Grade B). Durant le 2e stade du travail l’administration systématique d’oxytocine n’est pas recommandée compte tenu de ses effets secondaires (Grade B). En revanche, en cas de prolongation du 2e stade au-delà de 2heures, il est recommandé d’administrer de l’oxytocine pour corriger une absence de progression de la présentation (Accord professionnel). En cas de variété occipito-postérieure ou transverse, aucun argument scientifique ne permet de recommander l’administration systématique d’oxytocine (Accord professionnel).
Conclusion : L’administration d’oxytocine permet d’améliorer la dynamique utérine, sans pour autant diminuer le risque de césarienne ou d’accouchement instrumental. Le peu de données disponibles et son niveau de preuve globalement faible ne permet pas de recommander l’administration systématique d’oxytocine pendant le travail spontané en l’absence de dystocie dynamique, et ce quel que soit le stade du travail. |
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