[article] Le genre est-il un facteur associé à la mise sous traitement antirétroviral au Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville ? [revue] / Martin Herbas Ekat, Auteur ; Lambert Assoumou, Auteur ; Merlin Diafouka, Auteur . - 2016 . - p.517-524. Langues : Français in Santé publique > vol.28 n°4 (juillet août 2016) . - p.517-524 Mots-clés : | accès aux soins accessibilité Afrique antirétroviraux RDC république démocratique du Congo service de santé
| Résumé : | Objectif : À l’avènement du traitement antirétroviral en Afrique, il y avait des inquiétudes liées au fait des inégalités sociales traditionnellement construites entre les sexes, que les hommes aient un meilleur accès aux soins liés au VIH comparé aux femmes. Cette étude a pour but d’évaluer la mise sous traitement antirétroviral, en prenant en compte l’aspect genre, au Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville (CTA), Congo.
Méthodologie : Étude de cohorte rétrospective des patients dépistés VIH-positifs, inscrits au CTA, entre 2005 et 2006, qui ont été suivi pendant quatre ans jusqu’à décembre 2010. Le critère de jugement principal a été la proportion de patients mis sous traitement antirétroviral parmi ceux remplissant les conditions de mise sous traitement antirétroviral. Les facteurs associés à la mise sous traitement antirétroviral ont été évalués en utilisant le modèle de Cox. La courbe de Kaplan-Meier a été utilisée pour estimer la proportion des patients débutant le traitement antirétroviral.
Résultats : Au total, 1 012 patients ont été inclus, l’âge médian était de 38,15 ans (IIQ : 31,81 – 44,54), 814 (84,8 %) avaient un taux de CD4 initial < 200 cellules/mm3 et 604 (59,7 %) étaient au stade clinique III et IV de l’OMS. Parmi eux, 64,82 % étaient des femmes dont 559 (85,2 %) étaient sans revenu mensuel régulier comparé à 191 (53,7 %) hommes (p < 0,05). Cinq cent quarante-deux patients (53,56 %) ont été mis sous traitement antirétroviral. Le délai médian pour débuter le traitement était de 28,42 semaines. Les hommes (aHR : 1,56 ; IC95 % = 1,13 – 2,16 ; p = 0,007) et les patients avec un taux d’hémoglobine initial > 10 g/dl (aHR : 1,68 ; IC95 % : 1,25 – 2,27 ; p = 0,001) avaient plus de chance d’être mis sous traitement antirétroviral.
Conclusion : Les patients admis au CTA de Brazzaville étaient majoritairement des femmes avec un revenu mensuel irrégulier. Le fait d’être un homme et avoir un taux d’hémoglobine initial supérieure ou égal à 10 g/dl étaient associés à une mise sous traitement plus rapide. |
[article] in Santé publique > vol.28 n°4 (juillet août 2016) . - p.517-524 Titre : | Le genre est-il un facteur associé à la mise sous traitement antirétroviral au Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville ? | Type de document : | revue | Auteurs : | Martin Herbas Ekat, Auteur ; Lambert Assoumou, Auteur ; Merlin Diafouka, Auteur | Année de publication : | 2016 | Article en page(s) : | p.517-524 | Langues : | Français | Mots-clés : | accès aux soins accessibilité Afrique antirétroviraux RDC république démocratique du Congo service de santé
| Résumé : | Objectif : À l’avènement du traitement antirétroviral en Afrique, il y avait des inquiétudes liées au fait des inégalités sociales traditionnellement construites entre les sexes, que les hommes aient un meilleur accès aux soins liés au VIH comparé aux femmes. Cette étude a pour but d’évaluer la mise sous traitement antirétroviral, en prenant en compte l’aspect genre, au Centre de Traitement Ambulatoire de Brazzaville (CTA), Congo.
Méthodologie : Étude de cohorte rétrospective des patients dépistés VIH-positifs, inscrits au CTA, entre 2005 et 2006, qui ont été suivi pendant quatre ans jusqu’à décembre 2010. Le critère de jugement principal a été la proportion de patients mis sous traitement antirétroviral parmi ceux remplissant les conditions de mise sous traitement antirétroviral. Les facteurs associés à la mise sous traitement antirétroviral ont été évalués en utilisant le modèle de Cox. La courbe de Kaplan-Meier a été utilisée pour estimer la proportion des patients débutant le traitement antirétroviral.
Résultats : Au total, 1 012 patients ont été inclus, l’âge médian était de 38,15 ans (IIQ : 31,81 – 44,54), 814 (84,8 %) avaient un taux de CD4 initial < 200 cellules/mm3 et 604 (59,7 %) étaient au stade clinique III et IV de l’OMS. Parmi eux, 64,82 % étaient des femmes dont 559 (85,2 %) étaient sans revenu mensuel régulier comparé à 191 (53,7 %) hommes (p < 0,05). Cinq cent quarante-deux patients (53,56 %) ont été mis sous traitement antirétroviral. Le délai médian pour débuter le traitement était de 28,42 semaines. Les hommes (aHR : 1,56 ; IC95 % = 1,13 – 2,16 ; p = 0,007) et les patients avec un taux d’hémoglobine initial > 10 g/dl (aHR : 1,68 ; IC95 % : 1,25 – 2,27 ; p = 0,001) avaient plus de chance d’être mis sous traitement antirétroviral.
Conclusion : Les patients admis au CTA de Brazzaville étaient majoritairement des femmes avec un revenu mensuel irrégulier. Le fait d’être un homme et avoir un taux d’hémoglobine initial supérieure ou égal à 10 g/dl étaient associés à une mise sous traitement plus rapide. |
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