Rééducation des fonctions dans la thérapeutique orthodontique [ouvrage] / Alain Chauvois, Auteur ; Maryvonne Fournier, Auteur ; Françoise Girardin, Auteur . - Paris (9 rue Christine, 75006) : Ed. SID, 1991 . - 237 p. : ill. en noir et en coul. ; 28 cm. - ( La bibliothèque orthodontique) . ISBN : 978-2-905302-03-8 Bibliogr. p. 233 Langues : Français Index. décimale : | WB541.8 Chaîne musculaire/Posture | Note de contenu : | Les progrès dans la discipline d'orthopédie dento-faciale ne relèvent pas tous de l'avancée de la chimie ou de la métallurgie.
Ils proviennent aussi d'une prise de conscience par les thérapeutes de ce que les maladies, quelles qu'elles soient, et la « maladie orthodontique » ne fait pas exception, ne peuvent être isolées du malade et soignées en tant que telles sans tenir compte du terrain, de l'histoire, de l'environnement et du psychisme de celui qui les porte. Dans bien des cas, la psychologie est plus efficace que le médicament, elle permet parfois de l'éviter et toujours elle en soutient l'action. Il en est cependant fait bien peu de cas dans l'apprentissage de la médecine et l'orthopédie dento-faciale n'échappe pas à cette constatation.
Pourtant, de plus en plus les thérapeutes prennent conscience de l'action du psychisme sur le comportement neuro-musculaire et de l'action modelante des fonctions sur les structures osseuses.
Longtemps le diagnostic des malformations dento-maxillaires ou des malocclusions est resté très « morphologique » et il portait tout naturellement vers des thérapeutiques uniquement mécaniques dont la sophistication est devenue extrême.
Les progrès apportés par l'apparition de nouveaux alliages en ont rendu l'application plus facile et une confusion s'est de plus en plus établie entre « mécanique » et « thérapeutique », confusion qui a pu faire croire que la « thérapeutique orthodontique » trouvait sa meilleure expression dans les « thérapeutiques mécaniques » et qu'il n'y avait pas de salut en dehors de leur stricte observance.
Cette « croyance » développa ses dogmes, ses règles et eut ses grands prêtres, ses gourous (ou chefs d'écoles). Ces chapelles établirent leur clergé et chacune eut ses fidèles plus ou moins intégristes et chacun d'entre eux « sa » vérité.
Comme toutes les erreurs ou toutes les déviations, cette hérésie a son explication et son utilité. Son explication réside dans la recherche de l'efficacité, de la rigueur et du contrôle des résultats, rendue nécessaire par un manque de conscience scientifique dans les applications des thérapeutiques utilisées auparavant. L'influence de Charles TWEED et de l'école américaine a été décisive. La précision, la réglementation des séquences de traitement, les exigences de la démonstration des résultats de traitement ont été bénéfiques.
Mais d'autres voix se sont fait entendre, apportant des lumières nouvelles sur la croissance, la typologie, la genèse des malformations squelettiques, l'action modelante des fonctions, les réactions tissulaires osseuses aux mouvements dentaires naturels ou provoqués, l'influence de la ventilation sur le développement maxillaire, l'influence de la posture linguale sur le développement mandibulaire, celle de la posture céphalique, etc.
Ces notions ont été peu à peu incorporées dans les conceptions orthodontiques (« philosophies ») les plus modernes qui, sans rien renier du passé, ont su utiliser tout ce que la science médicale apporte sans cesse. Il a fallu quelques années pour passer d'une conception orthodontique statique à une conception plus physiologique et dynamique. |
Titre : | Rééducation des fonctions dans la thérapeutique orthodontique | Type de document : | ouvrage | Auteurs : | Alain Chauvois, Auteur ; Maryvonne Fournier, Auteur ; Françoise Girardin, Auteur | Editeur : | Paris : Ed. SID | Année de publication : | 1991 | Collection : | La bibliothèque orthodontique | Importance : | 237 p. | Présentation : | ill. en noir et en coul. | Format : | 28 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-905302-03-8 | Note générale : | Bibliogr. p. 233 | Langues : | Français | Index. décimale : | WB541.8 Chaîne musculaire/Posture | Note de contenu : | Les progrès dans la discipline d'orthopédie dento-faciale ne relèvent pas tous de l'avancée de la chimie ou de la métallurgie.
Ils proviennent aussi d'une prise de conscience par les thérapeutes de ce que les maladies, quelles qu'elles soient, et la « maladie orthodontique » ne fait pas exception, ne peuvent être isolées du malade et soignées en tant que telles sans tenir compte du terrain, de l'histoire, de l'environnement et du psychisme de celui qui les porte. Dans bien des cas, la psychologie est plus efficace que le médicament, elle permet parfois de l'éviter et toujours elle en soutient l'action. Il en est cependant fait bien peu de cas dans l'apprentissage de la médecine et l'orthopédie dento-faciale n'échappe pas à cette constatation.
Pourtant, de plus en plus les thérapeutes prennent conscience de l'action du psychisme sur le comportement neuro-musculaire et de l'action modelante des fonctions sur les structures osseuses.
Longtemps le diagnostic des malformations dento-maxillaires ou des malocclusions est resté très « morphologique » et il portait tout naturellement vers des thérapeutiques uniquement mécaniques dont la sophistication est devenue extrême.
Les progrès apportés par l'apparition de nouveaux alliages en ont rendu l'application plus facile et une confusion s'est de plus en plus établie entre « mécanique » et « thérapeutique », confusion qui a pu faire croire que la « thérapeutique orthodontique » trouvait sa meilleure expression dans les « thérapeutiques mécaniques » et qu'il n'y avait pas de salut en dehors de leur stricte observance.
Cette « croyance » développa ses dogmes, ses règles et eut ses grands prêtres, ses gourous (ou chefs d'écoles). Ces chapelles établirent leur clergé et chacune eut ses fidèles plus ou moins intégristes et chacun d'entre eux « sa » vérité.
Comme toutes les erreurs ou toutes les déviations, cette hérésie a son explication et son utilité. Son explication réside dans la recherche de l'efficacité, de la rigueur et du contrôle des résultats, rendue nécessaire par un manque de conscience scientifique dans les applications des thérapeutiques utilisées auparavant. L'influence de Charles TWEED et de l'école américaine a été décisive. La précision, la réglementation des séquences de traitement, les exigences de la démonstration des résultats de traitement ont été bénéfiques.
Mais d'autres voix se sont fait entendre, apportant des lumières nouvelles sur la croissance, la typologie, la genèse des malformations squelettiques, l'action modelante des fonctions, les réactions tissulaires osseuses aux mouvements dentaires naturels ou provoqués, l'influence de la ventilation sur le développement maxillaire, l'influence de la posture linguale sur le développement mandibulaire, celle de la posture céphalique, etc.
Ces notions ont été peu à peu incorporées dans les conceptions orthodontiques (« philosophies ») les plus modernes qui, sans rien renier du passé, ont su utiliser tout ce que la science médicale apporte sans cesse. Il a fallu quelques années pour passer d'une conception orthodontique statique à une conception plus physiologique et dynamique. |
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