[article] Facteurs humains et organisationnels en anesthésie-réanimation [revue] / Jérôme Cros, Auteur . - 2021 . - p.218-229. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.7 n°3 (mai 2021) . - p.218-229 Mots-clés : | biais cognitif communication compétence erreur médicale facteur humain sécurité
| Résumé : | L’erreur médicale serait responsable d’un grand nombre de décès évitables. Les chiffres varient selon les auteurs. La complexification du soin modifie les stratégies pour atteindre les performances optimales. L’erreur humaine est inévitable, des outils existent pour en limiter la fréquence et les conséquences. Les Facteurs Humains et Organisationnels sont une discipline scientifique à part entière, qui permet de comprendre la performance de la médecine périopératoire. D’autres milieux professionnels rencontrent les problématiques de la complexité et de la sécurité. C’est le cas notamment de l’aviation civile. Le monde de la santé peut s’inspirer des outils utilisés en aviation pour améliorer la sécurité (simulation, régulation du temps de travail, utilisation du Crisis Ressource Management, check-lists, boîte noire, retour d’expérience, communication standardisée). Des compétences non techniques, individuelles et collectives, ont été décrites avec précision et complètent le savoir et les compétences techniques. Les prises de décision sont soumises à des biais cognitifs qu’il faut connaître pour en limiter l’impact. L’interaction avec l’environnement, l’anticipation, l’utilisation d’aides cognitives et le partage d’informations en équipe permettent d’optimiser les ressources cognitives individuelles des soignants. C’est le principe de la cognition située. La sécurité repose sur un équilibre entre sécurité normée et sécurité gérée, entre compliance et résilience. L’inflation normative peut être contre-productive et tous les outils et protocoles de sécurité doivent être mis en place par les acteurs de première ligne, au plus près du patient. La non-punition des erreurs est un élément fondamental pour sécuriser le soin. Nous traversons un changement culturel qui repose sur de nouvelles valeurs décrites par Atul Gawande : l’humilité, la discipline, et le travail d’équipe. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.7 n°3 (mai 2021) . - p.218-229 Titre : | Facteurs humains et organisationnels en anesthésie-réanimation | Type de document : | revue | Auteurs : | Jérôme Cros, Auteur | Année de publication : | 2021 | Article en page(s) : | p.218-229 | Langues : | Français | Mots-clés : | biais cognitif communication compétence erreur médicale facteur humain sécurité
| Résumé : | L’erreur médicale serait responsable d’un grand nombre de décès évitables. Les chiffres varient selon les auteurs. La complexification du soin modifie les stratégies pour atteindre les performances optimales. L’erreur humaine est inévitable, des outils existent pour en limiter la fréquence et les conséquences. Les Facteurs Humains et Organisationnels sont une discipline scientifique à part entière, qui permet de comprendre la performance de la médecine périopératoire. D’autres milieux professionnels rencontrent les problématiques de la complexité et de la sécurité. C’est le cas notamment de l’aviation civile. Le monde de la santé peut s’inspirer des outils utilisés en aviation pour améliorer la sécurité (simulation, régulation du temps de travail, utilisation du Crisis Ressource Management, check-lists, boîte noire, retour d’expérience, communication standardisée). Des compétences non techniques, individuelles et collectives, ont été décrites avec précision et complètent le savoir et les compétences techniques. Les prises de décision sont soumises à des biais cognitifs qu’il faut connaître pour en limiter l’impact. L’interaction avec l’environnement, l’anticipation, l’utilisation d’aides cognitives et le partage d’informations en équipe permettent d’optimiser les ressources cognitives individuelles des soignants. C’est le principe de la cognition située. La sécurité repose sur un équilibre entre sécurité normée et sécurité gérée, entre compliance et résilience. L’inflation normative peut être contre-productive et tous les outils et protocoles de sécurité doivent être mis en place par les acteurs de première ligne, au plus près du patient. La non-punition des erreurs est un élément fondamental pour sécuriser le soin. Nous traversons un changement culturel qui repose sur de nouvelles valeurs décrites par Atul Gawande : l’humilité, la discipline, et le travail d’équipe. |
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