[article] Corticoïdes et sepsis [revue] / Antoine Roquilly, Auteur ; Karim Asehoune, Auteur . - 2019 . - p.186-192. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.5 n°3 (mars 2019) . - p.186-192 Mots-clés : | corticoïde insuffisance surrénale sepsis
| Résumé : | Le sepsis reste une cause importante de morbi-mortalité dans le monde. Alors que le traitement des infections sévères repose sur le contrôle de la cause, principalement par une antibiothérapie adaptée, la corticothérapie est le seul traitement adjuvant ayant démontré un effet bénéfique sur le devenir des patients. Les infections sévères s’accompagnent d’une réponse inflammatoire locale et systémique responsable de défaillances d’organe à distance du foyer infectieux. L’hypercorticisme initial est un mécanisme fondamental d’adaptation au sepsis et le pic de cortisolémie initial est corrélé à la gravité du sepsis. Chez les patients en choc septique réfractaire, il faut prescrire un traitement par hydrocortisone à la dose de 200 à 300mg/j pour accélérer le sevrage en amines vasopressives et diminuer la mortalité intra-hospitalière. En cas de méningite communautaire aiguë bactérienne présumée, il faut injecter de la déxaméthasone immédiatement avant ou de façon concomitante à la première injection d’antibiotique. Pour les patients présentant un SDRA évoluant depuis plus de 7jours sans amélioration malgré une prise en charge adéquate, un traitement prolongé par corticoïdes peut être administré. Pour les patients présentant une pneumopathie bactérienne communautaire sévère, il faut probablement associer une corticothérapie systémique au traitement antibiotique pour diminuer le risque de détresse respiratoire. En conclusion, en complément du contrôle du foyer de l’infection, un traitement adjuvant par glucocorticoïdes permet de diminuer la morbidité, et sans doute la mortalité initiale, des patients présentant une infection sévère. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.5 n°3 (mars 2019) . - p.186-192 Titre : | Corticoïdes et sepsis | Type de document : | revue | Auteurs : | Antoine Roquilly, Auteur ; Karim Asehoune, Auteur | Année de publication : | 2019 | Article en page(s) : | p.186-192 | Langues : | Français | Mots-clés : | corticoïde insuffisance surrénale sepsis
| Résumé : | Le sepsis reste une cause importante de morbi-mortalité dans le monde. Alors que le traitement des infections sévères repose sur le contrôle de la cause, principalement par une antibiothérapie adaptée, la corticothérapie est le seul traitement adjuvant ayant démontré un effet bénéfique sur le devenir des patients. Les infections sévères s’accompagnent d’une réponse inflammatoire locale et systémique responsable de défaillances d’organe à distance du foyer infectieux. L’hypercorticisme initial est un mécanisme fondamental d’adaptation au sepsis et le pic de cortisolémie initial est corrélé à la gravité du sepsis. Chez les patients en choc septique réfractaire, il faut prescrire un traitement par hydrocortisone à la dose de 200 à 300mg/j pour accélérer le sevrage en amines vasopressives et diminuer la mortalité intra-hospitalière. En cas de méningite communautaire aiguë bactérienne présumée, il faut injecter de la déxaméthasone immédiatement avant ou de façon concomitante à la première injection d’antibiotique. Pour les patients présentant un SDRA évoluant depuis plus de 7jours sans amélioration malgré une prise en charge adéquate, un traitement prolongé par corticoïdes peut être administré. Pour les patients présentant une pneumopathie bactérienne communautaire sévère, il faut probablement associer une corticothérapie systémique au traitement antibiotique pour diminuer le risque de détresse respiratoire. En conclusion, en complément du contrôle du foyer de l’infection, un traitement adjuvant par glucocorticoïdes permet de diminuer la morbidité, et sans doute la mortalité initiale, des patients présentant une infection sévère. |
|