[article] Parler clair et raison garder sur la question du genre [revue] / Colette Chiland, Auteur . - 2016 . - p.13-26. Langues : Français in Enfances et psy > n°69 (1 trimestre 2016) . - p.13-26 Mots-clés : | différence égalité genre transsexualisme trouble du développement sexuel
| Note de contenu : | On parle à tort et à travers du genre et de la théorie du genre. Il est stupéfiant que personne, ni les dictionnaires ni les auteurs de livres entièrement consacrés au genre, ne se soucie de la manière dont gender, après avoir été emprunté par l’anglais au français gendre au xive siècle, est réapparu en anglais en 1955 avec un sens ancien réactualisé. On ne cite pas le texte fondateur écrit par John Money. Certes, pour diverses raisons, Money est maintenant voué aux gémonies. Mais surtout il est commode de disposer d’un mot joker qu’on peut employer comme on veut pour justifier son idéologie. Ce sera tantôt le rapport entre les sexes, tantôt la condition féminine, tantôt la critique des normes sociales ; ce sera le déni de la réalité biologique, qui fait que la procréation humaine est sexuée. Le genre est simplement le statut social en fonction du sexe construit par toutes les sociétés, qu’elles reconnaissent deux sexes ou davantage. Ce statut comporte de l’arbitraire. En particulier « une valence différentielle » a conduit à l’infériorisation de la femme. On ne saurait pour autant nier l’existence de la différence des sexes : l’inégalité des droits commence seulement quand on hiérarchise les différences. On ne peut pas changer de sexe biologique ; on peut inventer des statuts pour les situations difficiles, d’origine biologique ou autre, qui font souffrir les personnes : troubles du développement du sexe, transsexualisme, etc. Mais prétendre que choisir son sexe est un droit humain est une aberration. |
[article] in Enfances et psy > n°69 (1 trimestre 2016) . - p.13-26 Titre : | Parler clair et raison garder sur la question du genre | Type de document : | revue | Auteurs : | Colette Chiland, Auteur | Année de publication : | 2016 | Article en page(s) : | p.13-26 | Langues : | Français | Mots-clés : | différence égalité genre transsexualisme trouble du développement sexuel
| Note de contenu : | On parle à tort et à travers du genre et de la théorie du genre. Il est stupéfiant que personne, ni les dictionnaires ni les auteurs de livres entièrement consacrés au genre, ne se soucie de la manière dont gender, après avoir été emprunté par l’anglais au français gendre au xive siècle, est réapparu en anglais en 1955 avec un sens ancien réactualisé. On ne cite pas le texte fondateur écrit par John Money. Certes, pour diverses raisons, Money est maintenant voué aux gémonies. Mais surtout il est commode de disposer d’un mot joker qu’on peut employer comme on veut pour justifier son idéologie. Ce sera tantôt le rapport entre les sexes, tantôt la condition féminine, tantôt la critique des normes sociales ; ce sera le déni de la réalité biologique, qui fait que la procréation humaine est sexuée. Le genre est simplement le statut social en fonction du sexe construit par toutes les sociétés, qu’elles reconnaissent deux sexes ou davantage. Ce statut comporte de l’arbitraire. En particulier « une valence différentielle » a conduit à l’infériorisation de la femme. On ne saurait pour autant nier l’existence de la différence des sexes : l’inégalité des droits commence seulement quand on hiérarchise les différences. On ne peut pas changer de sexe biologique ; on peut inventer des statuts pour les situations difficiles, d’origine biologique ou autre, qui font souffrir les personnes : troubles du développement du sexe, transsexualisme, etc. Mais prétendre que choisir son sexe est un droit humain est une aberration. |
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