[article] Ventilation protectrice pour tous ? (œdème pulmonaire cardiogénique, embolie pulmonaire, asthme, BPCO) [revue] / Christophe Quesnel, Auteur ; El Mahdi Hafiani, Auteur ; Marc Garnier, Auteur . - 2018 . - p.141-146. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.4 n°2 (mars 2018) . - p.141-146 Mots-clés : | lésion pression expiratoire ventilation protectrice
| Résumé : |
La ventilation est une technique essentielle en réanimation dont les modalités peuvent conditionner l’évolution du patient. Diverses études animales et cliniques dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ont montré le rôle délétère de volume courant (Vt) ≥12mL/kg de poids idéal théorique (PIT). Ces travaux ont conduit au concept de lésions induites par le ventilateur (VILI), dont les principaux déterminants sont le volotrauma, le barotrauma et l’atélectrauma. Il semble que l’adéquation entre Vt administré et volume pulmonaire disponible traduite par la pression motrice soit un déterminant essentiel du VILI. Ces mécanismes d’agression se combinent et peuvent être assimilés à une énergie mécanique délivrée au poumon introduisant une notion dynamique au VILI. Au cours du SDRA, la ventilation protectrice associant réduction du Vt à 6mL/kg PIT et usage de la pression expiratoire positive (PEP) a été évaluée. Les résultats positifs de ces études, ont conduit à extrapoler ce concept en anesthésie et chez tous les patients critiques sans critères de SDRA recevant une ventilation. Des études de cohortes conduites chez des patients sans SDRA suggèrent qu’une diminution du Vt et des stratégies combinées de ventilation protectrice sont associées à une plus faible incidence de SDRA et pour certaines à une amélioration du pronostic. Cependant, les résultats de plusieurs essais randomisés en cours permettront de progresser sur les modalités de cette ventilation protectrice appliquée à tous les patients ventilés. La ventilation protectrice semble donc à privilégier en l’intégrant à la prise en charge de la pathologie concernée.
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[article] in Anesthésie & réanimation > vol.4 n°2 (mars 2018) . - p.141-146 Titre : | Ventilation protectrice pour tous ? (œdème pulmonaire cardiogénique, embolie pulmonaire, asthme, BPCO) | Type de document : | revue | Auteurs : | Christophe Quesnel, Auteur ; El Mahdi Hafiani, Auteur ; Marc Garnier, Auteur | Année de publication : | 2018 | Article en page(s) : | p.141-146 | Langues : | Français | Mots-clés : | lésion pression expiratoire ventilation protectrice
| Résumé : |
La ventilation est une technique essentielle en réanimation dont les modalités peuvent conditionner l’évolution du patient. Diverses études animales et cliniques dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ont montré le rôle délétère de volume courant (Vt) ≥12mL/kg de poids idéal théorique (PIT). Ces travaux ont conduit au concept de lésions induites par le ventilateur (VILI), dont les principaux déterminants sont le volotrauma, le barotrauma et l’atélectrauma. Il semble que l’adéquation entre Vt administré et volume pulmonaire disponible traduite par la pression motrice soit un déterminant essentiel du VILI. Ces mécanismes d’agression se combinent et peuvent être assimilés à une énergie mécanique délivrée au poumon introduisant une notion dynamique au VILI. Au cours du SDRA, la ventilation protectrice associant réduction du Vt à 6mL/kg PIT et usage de la pression expiratoire positive (PEP) a été évaluée. Les résultats positifs de ces études, ont conduit à extrapoler ce concept en anesthésie et chez tous les patients critiques sans critères de SDRA recevant une ventilation. Des études de cohortes conduites chez des patients sans SDRA suggèrent qu’une diminution du Vt et des stratégies combinées de ventilation protectrice sont associées à une plus faible incidence de SDRA et pour certaines à une amélioration du pronostic. Cependant, les résultats de plusieurs essais randomisés en cours permettront de progresser sur les modalités de cette ventilation protectrice appliquée à tous les patients ventilés. La ventilation protectrice semble donc à privilégier en l’intégrant à la prise en charge de la pathologie concernée.
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