[article] Lésions traumatiques et conflits de la graisse antérieure du genou [revue] / F. Lapegue, Auteur ; N. Sans, Auteur ; C. Brun, Auteur ; et al., Auteur . - 2016 . - p.319-338. Langues : Français in Journal de radiologie Diagnostique et interventionnelle > vol.97 n°3 (août 2016) . - p.319-338 Mots-clés : | genou graisse hygroma colli lésion maladie de hoffa
| Résumé : | La graisse n’est pas un simple tissu de comblement. En plus de son rôle de réserve énergique et de son implication dans des mécanismes hormonaux, elle possède dans certaines zones du corps des propriétés mécaniques sous-estimées. Ainsi, au niveau du genou, la graisse antérieure, qui présente une anatomie plus complexe qu’il n’y paraît, doit résister à d’importantes forces de cisaillement et de compression. Lorsque ces contraintes mécaniques dépassent les limites physiologiques, on observera des lésions spécifiques peu connues. La graisse superficielle est ainsi un site de dissection « aiguë » appelé décollement de Morel-Lavallée, ou subit un clivage plus complexe, moins franc en cas de cisaillement chronique, aboutissant à la formation d’une « néo-bursite » ou « hygroma ». La graisse antérieure profonde se décompose en 3 « matelas » principaux intracapsulaires mais extrasynoviaux : le corps adipeux infrapatellaire (CAiP) ou graisse de Hoffa, le matelas suprapatellaire et enfin le matelas préfémoral ou supratrochléen. Le CAiP de Hoffa joue un rôle mécanique important en servant « d’amortisseur » et de « guide » au tendon patellaire et même à la patella lors des mouvements de flexion-extension. Lorsque les contraintes répétées sur cette structure anatomique deviennent trop importantes, elle réagit dans un premier temps par une réaction inflammatoire et une augmentation de volume, puis peut secondairement se « métaplasier » en tissu fibreux, voire en cartilage ou en os. De façon plus rare, les deux autres matelas graisseux profonds (suprapatellaire et supratrochléen) peuvent également, suite à des contraintes répétées, subir le même type de remaniement inflammatoire et évoluer vers une métaplasie en un tissu plus « dur », avec comme corollaire une douleur antérieure et une limitation fonctionnelle.
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[article] in Journal de radiologie Diagnostique et interventionnelle > vol.97 n°3 (août 2016) . - p.319-338 Titre : | Lésions traumatiques et conflits de la graisse antérieure du genou | Type de document : | revue | Auteurs : | F. Lapegue, Auteur ; N. Sans, Auteur ; C. Brun, Auteur ; et al., Auteur | Année de publication : | 2016 | Article en page(s) : | p.319-338 | Langues : | Français | Mots-clés : | genou graisse hygroma colli lésion maladie de hoffa
| Résumé : | La graisse n’est pas un simple tissu de comblement. En plus de son rôle de réserve énergique et de son implication dans des mécanismes hormonaux, elle possède dans certaines zones du corps des propriétés mécaniques sous-estimées. Ainsi, au niveau du genou, la graisse antérieure, qui présente une anatomie plus complexe qu’il n’y paraît, doit résister à d’importantes forces de cisaillement et de compression. Lorsque ces contraintes mécaniques dépassent les limites physiologiques, on observera des lésions spécifiques peu connues. La graisse superficielle est ainsi un site de dissection « aiguë » appelé décollement de Morel-Lavallée, ou subit un clivage plus complexe, moins franc en cas de cisaillement chronique, aboutissant à la formation d’une « néo-bursite » ou « hygroma ». La graisse antérieure profonde se décompose en 3 « matelas » principaux intracapsulaires mais extrasynoviaux : le corps adipeux infrapatellaire (CAiP) ou graisse de Hoffa, le matelas suprapatellaire et enfin le matelas préfémoral ou supratrochléen. Le CAiP de Hoffa joue un rôle mécanique important en servant « d’amortisseur » et de « guide » au tendon patellaire et même à la patella lors des mouvements de flexion-extension. Lorsque les contraintes répétées sur cette structure anatomique deviennent trop importantes, elle réagit dans un premier temps par une réaction inflammatoire et une augmentation de volume, puis peut secondairement se « métaplasier » en tissu fibreux, voire en cartilage ou en os. De façon plus rare, les deux autres matelas graisseux profonds (suprapatellaire et supratrochléen) peuvent également, suite à des contraintes répétées, subir le même type de remaniement inflammatoire et évoluer vers une métaplasie en un tissu plus « dur », avec comme corollaire une douleur antérieure et une limitation fonctionnelle.
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