[article] Conséquences infectieuses des lésions cérébrales aiguës [revue] / Marwan Bouras, Auteur ; Karim Asehoune, Auteur ; Antoine Roquilly, Auteur . - 2020 . - p.90-95. Langues : Français in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°1 (janvier 2020) . - p.90-95 Mots-clés : | corticoïde immunité lésion cérébrale SRIS schéma régional d'investissement en santé
| Résumé : | Les complications infectieuses, acquises notamment en réanimation, représentent les principales causes de morbi-mortalité secondaires des agressions cérébrales aiguës. Elles sont majoritairement représentées par les pneumonies acquises sous ventilation mécanique. Dans les suites d’une atteinte cérébrale aiguë, le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS) est un phénomène physiologique qui entraîne une réponse anti-inflammatoire compensatrice (CARS) afin de permettre un retour à l’homéostasie et d’éviter un syndrome de défaillance multiviscérale. Cette CARS met en jeu les systèmes sympathique, parasympathique et hypothalamohypophysaire. Ces trois systèmes entretiennent une réponse anti-inflammatoire en lien étroit avec les cellules de l’immunité innée via des mécanismes neurohormonaux. Au niveau cellulaire, cela se traduit par une paralysie de fonctions des cellules présentatrices de l’antigène (cellules dendritiques, monocytes), ainsi que des cellules lymphoïdes effectrices (lymphocytes T et NK). Lorsque cette réponse compensatrice est exacerbée et se prolonge dans le temps, elle induit un état d’immunodépression favorisant la survenue d’infections secondaires. Plusieurs axes des traitements ont été envisagés afin de permettre le retour rapide à l’homéostasie immunitaire et d’éviter ces infections secondaires. Pour les patients souffrant de traumatismes crâniens graves, la corticothérapie à faible dose est une piste intéressante, car elle agit non seulement en diminuant la CARS par un effet anti-inflammatoire, mais également en permettant la stimulation de la réponse immunitaire innée, en restaurant notamment les fonctions pro-inflammatoires des cellules effectrices, ainsi qu’en rendant leur rôle central de présentation de l’antigène aux cellules dendritiques. |
[article] in Anesthésie & réanimation > vol.6 n°1 (janvier 2020) . - p.90-95 Titre : | Conséquences infectieuses des lésions cérébrales aiguës | Type de document : | revue | Auteurs : | Marwan Bouras, Auteur ; Karim Asehoune, Auteur ; Antoine Roquilly, Auteur | Année de publication : | 2020 | Article en page(s) : | p.90-95 | Langues : | Français | Mots-clés : | corticoïde immunité lésion cérébrale SRIS schéma régional d'investissement en santé
| Résumé : | Les complications infectieuses, acquises notamment en réanimation, représentent les principales causes de morbi-mortalité secondaires des agressions cérébrales aiguës. Elles sont majoritairement représentées par les pneumonies acquises sous ventilation mécanique. Dans les suites d’une atteinte cérébrale aiguë, le syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS) est un phénomène physiologique qui entraîne une réponse anti-inflammatoire compensatrice (CARS) afin de permettre un retour à l’homéostasie et d’éviter un syndrome de défaillance multiviscérale. Cette CARS met en jeu les systèmes sympathique, parasympathique et hypothalamohypophysaire. Ces trois systèmes entretiennent une réponse anti-inflammatoire en lien étroit avec les cellules de l’immunité innée via des mécanismes neurohormonaux. Au niveau cellulaire, cela se traduit par une paralysie de fonctions des cellules présentatrices de l’antigène (cellules dendritiques, monocytes), ainsi que des cellules lymphoïdes effectrices (lymphocytes T et NK). Lorsque cette réponse compensatrice est exacerbée et se prolonge dans le temps, elle induit un état d’immunodépression favorisant la survenue d’infections secondaires. Plusieurs axes des traitements ont été envisagés afin de permettre le retour rapide à l’homéostasie immunitaire et d’éviter ces infections secondaires. Pour les patients souffrant de traumatismes crâniens graves, la corticothérapie à faible dose est une piste intéressante, car elle agit non seulement en diminuant la CARS par un effet anti-inflammatoire, mais également en permettant la stimulation de la réponse immunitaire innée, en restaurant notamment les fonctions pro-inflammatoires des cellules effectrices, ainsi qu’en rendant leur rôle central de présentation de l’antigène aux cellules dendritiques. |
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