[article] Les fondements constructivistes de l’antipsychiatrie [revue] / Jean-Louis Feys, Auteur . - 2017 . - p.457-463. Langues : Français in Information psychiatrique > vol.93 n°6 (juin juillet 2017) . - p.457-463 Mots-clés : | antipsychiatrie histoire de la médecine hôpital psychiatrique
| Résumé : | Cet article a pour objectif de réinterroger les liens entre un modèle épistémologique, le constructivisme, un modèle de soins, les soins communautaires, et un mouvement propre à la psychiatrie, l’antipsychiatrie. L’article rappelle l’origine du mouvement constructiviste, montre comment des sociologues et des philosophes se sont emparés de ce mouvement pour remettre en question certains diagnostics posés en santé mentale ce qui a alimenté le courant antipsychiatrique des années soixante et septante. Une conception naturaliste des maladies mentales implique une causalité déterministe qui ne laisse aucune place pour la contingence et la liberté du patient. C’est la raison principale pour laquelle le constructiviste et l’antipsychiatrie accusent les maladies mentales, en général, et la schizophrénie, en particulier, de n’être qu’une construction de la psychiatrie. Un rappel historique permet de se souvenir que l’hôpital psychiatrique n’est pas synonyme ni de l’exclusion de la folie ni d’une conception naturaliste de la folie. Il est important de différencier une question épistémologique (comment définir et classifier la folie) et une question sociale (où et comment la prendre en charge). Il est inexact de penser qu’une conception naturaliste des maladies mentales est le propre de la psychiatrie classique hospitalière et que les soins communautaires en sont épargnés ou de faire croire que la construction des diagnostics psychiatriques soit à l’origine de l’exclusion de ces personnes aux discours ou comportements socialement inadaptés. |
[article] in Information psychiatrique > vol.93 n°6 (juin juillet 2017) . - p.457-463 Titre : | Les fondements constructivistes de l’antipsychiatrie | Type de document : | revue | Auteurs : | Jean-Louis Feys, Auteur | Année de publication : | 2017 | Article en page(s) : | p.457-463 | Langues : | Français | Mots-clés : | antipsychiatrie histoire de la médecine hôpital psychiatrique
| Résumé : | Cet article a pour objectif de réinterroger les liens entre un modèle épistémologique, le constructivisme, un modèle de soins, les soins communautaires, et un mouvement propre à la psychiatrie, l’antipsychiatrie. L’article rappelle l’origine du mouvement constructiviste, montre comment des sociologues et des philosophes se sont emparés de ce mouvement pour remettre en question certains diagnostics posés en santé mentale ce qui a alimenté le courant antipsychiatrique des années soixante et septante. Une conception naturaliste des maladies mentales implique une causalité déterministe qui ne laisse aucune place pour la contingence et la liberté du patient. C’est la raison principale pour laquelle le constructiviste et l’antipsychiatrie accusent les maladies mentales, en général, et la schizophrénie, en particulier, de n’être qu’une construction de la psychiatrie. Un rappel historique permet de se souvenir que l’hôpital psychiatrique n’est pas synonyme ni de l’exclusion de la folie ni d’une conception naturaliste de la folie. Il est important de différencier une question épistémologique (comment définir et classifier la folie) et une question sociale (où et comment la prendre en charge). Il est inexact de penser qu’une conception naturaliste des maladies mentales est le propre de la psychiatrie classique hospitalière et que les soins communautaires en sont épargnés ou de faire croire que la construction des diagnostics psychiatriques soit à l’origine de l’exclusion de ces personnes aux discours ou comportements socialement inadaptés. |
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